La croissance patine. L’épargne est siphonnée par le Deep State et son argent falsifié. Il faut bien quelqu’un pour détourner l’attention des pickpockets.
C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
– Genèse 3-19
L’automne est arrivé. Punitif.
Le temps est pluvieux et froid. Terminé, le café au soleil matinal. Terminées, les conversations sur la terrasse par de chaudes soirées.
Au cours des trois prochains mois, la nuit sera plus longue que le jour… il y aura plus d’obscurité que de lumière… plus d’échecs, à notre avis, que de réussites.
Hier, nous avons laissé sortir les deux chatons que nous avions ramenés de notre récent séjour sur l’Île d’Yeu.
Ce matin, un seul s’est présenté au petit-déjeuner.
Aujourd’hui, sur cette toile de fond lugubre, creusons un peu ce que l’un de nos fidèles lecteurs appelle la « Doctrine Bonner. »
L’échec déjà retentissant du XXIème siècle
La semaine dernière, nous avons étudié les éléments financiers fondamentaux, que nous avons résumés ainsi :
Une prospérité réelle exige un véritable travail et de véritables ressources, non des tours de passe-passe bidon et de l’argent falsifié. Nous gagnons toujours notre pain « à la sueur de notre visage ». Le reste, ce sont des détails.
Comme vous le savez, le XXIe siècle est un échec retentissant. Après avoir augmenté d’environ 2% par an pendant 30 ans et jusqu’au milieu des années 1980, les revenus réels n’ont plus progressé du tout.
En tenant compte de l’inflation, l’Américain moyen gagne à peine un sou de plus qu’en 1999. Et beaucoup d’hommes – notamment ceux qui vivent dans « l’Amérique profonde » – gagnent moins.
Pourquoi ?
A ton visage tu te fieras les heures et les ressources sont disponibles en quantité limitée. Si tu les gaspilles, tu t’appauvriras.
Les réglementations gouvernementales… les prestations sociales… Medicaid… les dépenses militaires… la guerre… le temps passé sur Twitter et Facebook… l’usage d’opioïdes… tout cela a progressé de façon spectaculaire.
Parallèlement, l’épargne… l’investissement de capitaux… les heures travaillées… la création de nouvelles entreprises… tout cela a nettement chuté.
Le taux d’épargne individuel ne représente plus que la moitié de ce qu’il était dans les années 1960, 1970 et 1980. L’investissement net – l’argent consacré au développement des entreprises et à la croissance de la productivité – a baissé d’un tiers par rapport à la moyenne enregistrée au siècle dernier.
Au lieu d’injecter davantage de capitaux dans le système capitaliste, les gens de Wall Street ont utilisé l’argent pas cher de la Fed pour les siphonner.
Depuis le début du siècle, environ 4 000 Mds$ d’actions ont été retirées du marché actions. Les sociétés ont emprunté pour racheter leurs actions puis les annuler, ou pour financer à crédit des rachats (LBO), des fusions, des dividendes spéciaux et ainsi de suite.
Dans le monde des entreprises, les initiés et les actionnaires ont perçu des bonus, des honoraires, des plus-values et des dividendes. L’entreprise, elle – comme Toys “R” US – paye les pots cassés, et son capital est compromis par les dettes.
Une croissance pourrie
En 1950, neuf Américains sur 10 en âge de travailler avaient un emploi. Actuellement, seuls sept sur 10 en ont un.
Selon nos estimations, cela représente environ 15 millions d’adultes qui traînent sur internet au lieu d’accroître la richesse.
Mais attendez… il y a pire.
La composition de la main-d’oeuvre a changé, elle aussi. Les emplois permettant de gagner sa vie ont baissé. Les emplois à temps partiel, dans le secteur des services où les salaires sont bas (serveur, barman, laveurs de voitures, etc.) ont augmenté.
Même dans le secteur florissant des technologies, le nombre d’emplois à plein temps a chuté de 25% au cours de ce siècle, jusqu’à présent. Dans le même temps, le pays a créé quatre millions d’emplois de barmen et autres à temps partiel.
Avec tant d’argent et de temps retirés de l’économie capitaliste, est-il si étonnant que la croissance économique réelle soit si pourrie
Les chiffres du PIB indiquent que la croissance ne représente que la moitié de celle des années 1960, 1970 et 1980. Mais ces chiffres sont déformés par l’Etat.
Il vaut mieux regarder les données relatives aux chiffres d’affaires, qui sont intactes. Elles vous révèlent la véritable histoire : depuis le début du XXIe siècle, le taux de croissance des ventes réelles ne représente qu’un tiers de celui du siècle dernier.
Voilà pour le tableau général, tel que nous le voyons. L’Etat – avec son argent falsifié, ses taux d’intérêt bidon, ses emprunts extravagants, ses projets ruineux idiots et son ingérence stupide – a entravé l’économie.
Elle n’arrive pas à décoller. Elle ne peut pas voler. Elle peut à peine marcher !
Comment détourner l’attention des masses
Voilà qui nous amène à la politique…
Si l’on peut imputer ce bourbier à la politique, il convient d’y regarder de plus près. Peut-être un réformateur pourrait-il apporter un changement ?
Tentons de formuler une autre « doctrine ».
- La richesse est créée via des transactions gagnant-gagnant conclues volontairement.
- Mais le gouvernement est armé. Il persiste avec les accords involontaires, gagnant-perdant.
- Tous les gouvernements, quels que soient les noms qu’on leur donne, sont dominés par les initiés. Une poignée de gens exploite la multitude des autres, et fait en sorte que les accords gagnant-perdant fonctionnent pour elle au détriment de tous les autres.
- Au fil du temps, le pouvoir et la richesse des initiés (le Deep State) progresse par rapport au reste de la société.
- De plus en plus d’accords gagnant-perdant, cela signifie de moins en moins d’accords gagnant-gagnant (le temps et les ressources sont limités).
- Comme le pouvoir et la richesse du Deep State dépendent de ces accords gagnant-perdant, et comme le gouvernement est contrôlé par ces initiés, il est très difficile de réaliser des réformes.
Les gens rouspètent. Mais peu d’entre eux comprennent ce qui se passe. En revanche, on les distrait facilement avec des débats autour de monuments… des athlètes qui s’agenouillent en signe de protestation… les rouges versus les bleus… les présentateurs-stars de journaux télévisés… etc.
Et voilà pourquoi M. Donald J. Trump est président. Pour que ce système dure, il faut bien que quelqu’un détourne l’attention des masses avec des querelles mesquines… tandis que les initiés leur font les poches.