** Les grandes nouvelles, la semaine dernière, provenaient du marché des changes… et de l’or.
* "Ben parle, le dollar chute", décrivait le New York Post.
* "Une nouvelle journée, une nouvelle crise pour le dollar", décrivait le Financial Times.
* La crise du dollar est assez simple en elle-même. Ben Bernanke a clairement fait comprendre que la Fed avait tous ses canons pointés sur la déflation. Et tandis qu’elle fait feu, l’inflation attaque depuis l’arrière. Les marchés des changes attendent une nouvelle baisse des taux à Washington… tandis qu’à Bruxelles, la Banque centrale européenne fait preuve de sévérité à l’égard de l’inflation. Que peut faire un spéculateur en devises ? Il échange ses dollars contre des euros.
* La semaine dernière, l’euro a atteint un nouveau sommet par rapport au dollar, à plus de 1,52.
* Mais l’euro n’est pas le seul à grimper. Notre correspondant en Amérique Latine, Horacio Pozzo, déclare qu’il suffit de regarder l’indice dollar pour voir que le billet vert chute contre TOUTES les devises principales.
* Votre pauvre correspondant n’a pas de chance. Qu’il dépense son argent en livres, en euros ou en pesos… il peut acheter de moins en moins de choses à mesure que les jours passent. Notre exil solitaire nous sépare non seulement de notre pays natal… mais également du pouvoir d’achat dont nous profitions autrefois. Lorsque nous sommes né, le dollar n’était pas uniquement une devise respectable — mais désirable. En 1948, il avait déjà perdu la moitié de sa valeur du début du siècle. Mais le pire était encore à venir. Depuis, il a perdu près de 90% supplémentaires.
* Le dollar recule par rapport à d’autres devises… mais regardez le marché des matières premières, vous verrez que le billet vert perd du terrain contre à peu près tout le reste. L’indice CRB a grimpé à 566 — un nouveau record.
**Et l’or ? Qu’arrive-t-il à notre vieil ami tout jaune ? Quelles nouvelles ?
* Eh bien, ça ne va pas trop mal, visiblement. L’or réagit, lui aussi… de manière spectaculaire. Jeudi, le prix d’une once d’or a grimpé de plus de 11 $… à 973 $. Oui, vous l’avez deviné, un nouveau record. Et c’est arrivé quelques jours après que le FMI a annoncé qu’il allait vendre quelques-unes de ses réserves pour financer ses opérations.
* Le prix de l’or ne va pas tarder à atteindre le seuil des 1 000 $. Ensuite, vous verrez quelque chose d’inhabituel… quelque chose d’excitant… quelque chose de remarquable. Vous verrez le marché haussier de l’or entrer dans une troisième phase. Pour commencer, seuls les fanatiques de l’or en achetaient. A 300 $ l’once… pas besoin de trop se creuser la cervelle. Puis quelques investisseurs futés et gouvernements souverains ont commencé à accumuler du métal jaune… faisant graduellement grimper son cours. A présent, alors qu’il se dirige vers les 1 000 $ — le marché haussier de l’or s’avance sous les feux de la rampe. Il va faire les gros titres. Les gens commenceront à en parler. Bientôt, les gens ordinaires se mettront à acheter de l’or… puis à spéculer sur l’or.
* Oui, cher lecteur… la fièvre de l’or est sur le point de frapper… la troisième phase d’un marché haussier. Jusqu’où fera-t-elle grimper la température ? Nous n’en savons rien… 2 000 $, 2 500 $, peut-être. Une bulle pourrait se gonfler également — peut-être jusqu’à 5 000 $. Tout peut arriver… et arrivera probablement. Tenez-vous prêt…
* Une seule chose nous dérange, avec cette prédiction : elle est trop évidente.
* Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Ben Bernanke pourrait-il se réveiller un jour dans la peau de Paul Volcker ? Ou bien la déflation pourrait-elle frapper de manière si terrible qu’elle fera disparaître l’inflation du système si rapidement que les autorités ne pourront pas l’y remettre ? L’or pourrait-il stagner autour des 1 000 $… ou plus bas… tandis que l’économie entre dans un ralentissement profond et sombre… peut-être suivi par une tentative désespérée de mettre de l’argent en circulation, même s’il faut pour cela en larguer depuis des hélicoptères, comme l’avait promis Bernanke autrefois ? L’hyperinflation qui en résultera pourrait-elle rendre le dollar complètement sans valeur ?
* Nous réfléchissons… nous réfléchissons…