La Chronique Agora

Taux d’intérêt : la Banque centrale des Etats-Unis seule au monde

▪ De par le monde, les politiques monétaires expansionnistes continuent de l’emporter sur les politiques monétaires restrictives. Chaque banque centrale ajuste ses taux en fonction de sa croissance, de son taux d’inflation afin de ne pas ralentir sa compétitivité par rapport à ses concurrents.

Ainsi, la Banque centrale indienne a abaissé d’un quart de point son taux directeur pour le porter à 7,5% car l’inflation avait chuté de 10% à 5% en un an.

Même décision en Chine qui vient d’annoncer sa seconde baisse de taux en l’espace de trois mois.

La croissance de l’Empire du Milieu a atteint en 2014 son plus faible rythme de progression annuelle depuis 1990

On sait d’ores et déjà que la croissance de l’Empire du Milieu a atteint en 2014 son plus faible rythme de progression annuelle depuis 1990 : 7,5%. Or, pour 2015, le consensus table sur une croissance de 7%. Panique !

Pour éviter un freinage trop brutal, on s’attend donc à ce que la Chine baisse à nouveau ses taux durant l’année. Elle a encore un peu de marge (ses taux à un an sont encore à 5,35% et son inflation autour des 1%) pour envoyer de l’oxygène à son économie et à l’indice des prix.

Plus proche de nous, la Turquie abaisse également ses taux sur fond de baisse de l’inflation tandis qu’à 20 000 kilomètres de Paris, l’Australie vient d’abaisser son principal taux directeur à 2,25%. Ce taux est le plus bas historiquement : comme partout ailleurs, la banque centrale du pays ne veut pas se laisser engluer par le ralentissement de son économie locale, plombée par la chute des matières premières.

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Enfin, l’Europe reste à des taux proches de zéro et ce ne sont pas les prévisions de croissance qui vont inverser la tendance. En attendant les effets du QE, la Zone euro va devoir s’habituer à des taux courts sans rendement.

Les Etats-Unis font donc désormais figure d’électron libre puisque l’on y attend une hausse des taux d’ici l’été. Comme je vous l’ai déjà dit, plus rien ne justifie des taux aussi bas.

Fait rarissime, on assiste donc à une forte désynchronisation des politiques monétaires

Fait rarissime, on assiste donc à une forte désynchronisation des politiques monétaires. Reste à voir si les Etats-Unis peuvent faire face seuls à cette politique plus rigoureuse sans faire replonger leur économie alors que le reste du monde fait tout pour relancer la sienne.

La difficulté des marchés boursiers cette année sera donc de déterminer quel est le seuil de douleur à partir duquel les Etats-Unis ne pourront pas supporter un tel différentiel…

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