La Chronique Agora

Swaps et renflouages : quand la Fed vient au secours de la BCE

▪ Oups !… Flûte !… Il semble que Ben ait rechuté !

Quel dommage ! Il se comportait si bien depuis qu’il avait remisé au placard cette bouteille d' »Assouplissement Quantitatif Premier cru » en juin dernier… Il était même devenu sobre. Mais il y a quelques semaines, il a trébuché sur son programme en douze étapes et a commencé à retâter de la dive bouteille. Un peu d’abord… trop ensuite.

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A ne pas manquer : configuration rarissime sur ce métal précieux…
Personne ne peut dire précisément quand cela se produira… Personne ne peut annoncer de quelle ampleur sera le rebond… Mais il pourrait être imminent… et le potentiel de hausse est important.

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Oui, c’est vrai, cher lecteur, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, refait marcher la planche à billets. C’est très mauvais. Mais cette fois-ci, une fois les billets imprimés, il les expédie en Europe. C’est fou mais c’est comme ça. Le graphique ci-dessous le prouve. On y voit la quantité de swaps monétaires sur le bilan de la Fed.

▪ De quoi s’agit-il donc ?
Techniquement, les swaps sont des échanges d’une devise contre une autre.

Fonctionnellement, c’est un emprunt.

En règle générale, l’une des deux parties paie un intérêt à l’autre partie du swap — cela dépend des différentiels entre les taux d’intérêt en cours entre les deux devises. Au cours de la crise 2008-2009, la Fed a fourni près de 60 milliards de dollars sous cette forme de crédit à diverses institutions financières. Finalement, parce que les conditions de crédit se sont améliorées, les emprunteurs ont débouclé ces swaps, ce qui les a fait disparaître complètement du bilan de la Fed… jusqu’à l’année dernière.

La Fed est en train d’accélérer à nouveau son activité de swap. Comme nous l’avons souvent remarqué, le fait qu’une banque centrale ne puisse pas fournir d’assistance directe, manifeste, à une banque d’investissement ou à un Etat insolvable n’est pas un problème en soi, puisqu’une banque centrale peut toujours fournir une assistance indirecte, déguisée.

La preuve ? Le « sauvetage déguisé » récemment annoncé des institutions financières européennes. La Banque centrale européenne (BCE) ne peut pas directement renflouer les gouvernements insolvables de Grèce, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, etc… De même, la Réserve fédérale ne peut pas directement sauver les banques insolvables européennes.

On en vient donc aux renflouements indirects… Voici comment ils fonctionnent :

La Fed ouvre de nouvelles lignes de crédit illimitées à la BCE sous ce qu’on appelle des accords de swap. A son tour, la BCE fournit des capitaux pour trois fois rien aux banques européennes en difficulté. Puis, les banques — comprenant une contrepartie tacite — utilisent ce financement très bon marché pour acheter les bons à fort rendement de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, etc.

Si l’on suit donc le parcours de l’argent, la Fed prête de l’argent à la Grèce… et en passant les banques européennes insolvables gagnent de l’argent qu’elles ne méritent pas, tandis que les contribuables perdent de l’argent qu’ils ne méritent pas de perdre…

Il y a quelques semaines seulement, le montant des swaps en dollar — c’est-à-dire les prêts — avec la BCE n’étaient que de 2,4 milliards de dollars. « Toutefois, la semaine du 14 décembre, le montant a grimpé à 54 milliards de dollars », révèle le Wall Street Journal….

Jusqu’à présent, le renflouage indirect de l’Europe par la Fed est relativement faible, de seulement 62 milliards de dollars. Mais nous nous attendons à voir ce chiffre augmenter… fortement. Alors que ce chiffre augmente, la Réserve fédérale fournira une raison supplémentaire d’acheter de l’or, de l’argent-métal et autres biens durables.

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