La Chronique Agora

Spin-offs et initiés pour améliorer vos résultats

▪ La chose la plus simple que puisse faire un investisseur pour améliorer ses résultats d’investissement est de n’investir que dans les entreprises où les initiés possèdent une bonne partie de l’entreprise. Car risquer ses propres fonds dans une entreprise fait toute la différence.

Régulièrement, je tombe sur des études qui étayent cette idée par des chiffres. Ainsi, The Financial Times a récemment rapporté une étude du Crédit Suisse sur les entreprises familiales :

« Au cours des cinq dernières années, les entreprises détenues par une famille ou dont les actionnaires sont contrôlés par une famille enregistrent une meilleure performance sur le marché boursier que les autres entreprises… Le Crédit Suisse, qui a mené une étude sur les entreprises familiales, propose plusieurs explications au fait que depuis 2007, ces entreprises ont fait mieux que le marché en général de 8%. En effet, elles ont tendance à opérer dans des secteurs solides et rentables comme la consommation, le luxe ou les soins de santé (plutôt que dans la banque ou les infrastructures par exemple, qui sont des secteurs terrassés par la crise mondiale). Elles se focalisent souvent sur le long terme — 40% sont prêtes à attendre 10 ans pour avoir un retour sur leur investissement. Elles investissent également souvent pendant les périodes de récession ».

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Il se dégage ici une certaine sagesse, en particulier dans ces dernières lignes. Pouvez-vous attendre 10 ans pour avoir un retour sur votre investissement ? Selon moi, la réponse est probablement non. Investissez-vous durant les périodes de baisse ? Peut-être que oui. Mais la plupart des investisseurs ont tendance à vendre près des plus bas et à réinvestir leur argent lorsque la situation est revenue au beau fixe — et que le marché a déjà bien monté.

Si cela vous semble impossible, au moins pouvez-vous investir dans des entreprises qui pratiquent cette démarche.

▪ Autre sujet : les spin-offs
Outre le fait d’investir avec des initiés, j’adore les spin-offs. Un spin-off, c’est lorsqu’une société-mère scinde une branche d’activité pour en faire une société distincte sur le marché, dont elle distribue les titres à ses actionnaires. En général, ces entreprises performent bien et j’ai conseillé plusieurs investissements de ce type, dont Madison Square Garden, qui est en hausse de plus de 80% depuis ces 12 derniers mois.

Barron’s mentionne une manière plus décontractée de jouer les spin-offs pendant le week-end :

« Le Bloomberg Spinoff Index a monté de plus de 30% à ce jour cette année et l’ETF Guggenheim Spin-Off a grimpé de 19%. Comme mentionné dans un article du 5 mars dernier en faveur des entreprises issues d’une séparation de leur société mère, l’ETF est un peu défectueux parce qu’il ne sélectionne les spin-offs qu’une fois que ces derniers se négocient sur le marché en toute indépendance depuis six mois, souvent après qu’ils ont été détectés et fait l’objet d’une surenchère ».

En général, je ne suis pas trop fan des ETF. Pour moi, ils ne sont pas assez à la pointe. Je préfère un investissement plus incisif sur des titres spécifiques. Mais vous pouvez ne pas être d’accord. Si c’est le cas, les DCT (Dépositaire central de titres) — ou CSD (Central securities depository) — sont un autre moyen intéressant de profiter de la bonne performance des spin-offs.

Barron’s a également brièvement évoqué un nouveau spin-off, Hyster-Yale Materials Handing, qui sera coté sous la référence HY.

Chaque année apporte sa récolte de spin-offs. Parfois la moisson est abondante ; parfois elle est bien maigre. Quoi qu’il en soit, ne passez pas à côté des spin-offs. Ils font partie des plus gros poissons.

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