A Davos, Christine Lagarde ou Steve Mnuchin trouvent une tribune pour exposer leurs idées fausses. Mais les marchés ne seront pas indéfiniment dupes.
Mais qu’y a-t-il à Davos ?
Des gens importants y vont… des personnes puissantes… intelligentes…
… Qui une fois sur place se transforment en crétins finis.
Nous aurions dû y être nous aussi. Mais une fois encore, le comité d’invitation a dû égarer notre adresse. C’est donc Donald J. Trump qui nous a représenté.
Allait-il rompre le maléfice ?
Non.
Décidez-vous de votre vie privée à partir du PIB ?
Dans le Financial Times la semaine dernière se trouvait une photo de Christine Lagarde, tout sourire – ancienne ministre des Finances, ancienne partenaire du cabinet Baker & McKenzie, ancienne étudiante à l’école pour filles Holton-Arms à Bethesda dans le Maryland, et membre permanent de l’establishment international du Deep State.
Elle est actuellement à la tête du FMI.
Le Financial Times avait publié un éditorial de Mme Lagarde en anticipation de sa visite dans la citadelle suisse de la mondialisation, de l’élitisme et des bonnes intentions qui ont mal tourné.
Mme Lagarde semblait avoir adopté notre point de vue :
« En dépit de l’amélioration des perspectives économiques, il y a encore bien trop de personnes laissées de côté, il y a encore trop d’inégalités et une grande incertitude quant à l’avenir ».
Comment sait-elle ce qui est « trop », voilà qui n’a pas été révélé.
Dans l’espace public, il n’y a pas de limite aux sottises. Dans la vraie vie, en revanche, « trop » veut dire quelque chose… et ça se paie.
Quand vous dites un mot de « trop » à un gars baraqué dans un bar mal famé, par exemple, il vous retournera un crochet du droit en pleine figure.
Sottise : avérée. « Trop » : clarifié. Incident : classé.
Mme Lagarde n’a pas à affronter de tels retours à la réalité. « Trop » peut signifier tout ce qu’elle veut. Les sottises durent éternellement.
« Au Japon, par exemple, les estimations montrent que si les femmes participaient à la main-d’oeuvre à un taux similaire aux hommes, le PIB grimperait de 9% »…
Est-ce que ce serait une bonne chose ? Nous n’en savons rien et elle non plus.
Les gens prennent des décisions pour leur avenir en se basant sur des informations privées et des aspirations personnelles, pas sur des idioties concernant le PIB.
Les opportunités sont découvertes par les gens ordinaires
A partir de là, c’est la dégringolade pour Mme Lagarde, d’un blabla à l’autre… d’une incompréhension sotte à une illusion tout aussi sotte.
« Trop de jeunes dans le monde luttent », dit-elle, là encore sans clarifier ce que signifie exactement ce « trop ».
Il n’est pas clair non plus pourquoi les jeunes ne devraient pas lutter. Les jeunes ont toujours lutté. C’est ce qu’ils sont censés faire.
S’ils ne luttent pas, ils ne peuvent pas gagner… ils ne peuvent pas être des héros.
Ils ne peuvent pas triompher de quelque chose s’ils ne s’y sont pas mesurés.
Mais Mme Lagarde a la solution :
« Nous pouvons changer cela en 2018 en créant plus d’opportunités. »
Quoi ? Comment le tas de charlatans, politicards, compères et richards réunis à Davos pourraient-ils créer plus d’opportunités ?
Les opportunités ne sont pas créées, elles sont découvertes. Par des gens ordinaires. Des entrepreneurs… des quidams qui trouvent un nouvel angle… des outsiders qui trouvent un moyen de venir concurrencer les gros requins… des iconoclastes… des mercenaires… des marginaux et des non-conformistes.
Bref, tous ceux qui ne sont pas sur la liste des invités à Davos. Avec plus d’énergie que de diplômes… plus de cran que d’expérience… plus de bagout que de capitaux – ils développent de nouveaux produits et services. Ils embauchent. Ils se développent.
[NDLR : Vous pouvez participer à ce développement – avec à la clé des gains potentiels à trois ou quatre chiffres. La dernière opportunité en date pourrait vous rapporter +1 400%… mais elle n’est ouverte que jusqu’au 31 janvier 2018 : positionnez-vous sans plus attendre. Toutes les explications sont ici.]
Gros bonnets et sinécures camouflées sous de bonnes intentions
A Davos, tout le monde est important.
Gros bonnets du gouvernement, gros bonnets de l’économie… Tous ces gens dominent la société actuelle.
Et tous ont le même intérêt : empêcher les « petits » de perturber leurs sinécures. Comment s’y prennent-ils ? Réglementations, tarifs douaniers, codes, permis, taxes et contrôles… tout cela déguisés en bonnes intentions.
Le secrétaire au Trésor US, Steve Mnuchin, a lui aussi beaucoup parlé à Davos la semaine dernière. Le pauvre homme avait dû oublier son exemplaire de La Richesse des Nations* quand il a embarqué dans l’avion.
« Mnuchin vante le programme America First« , titrait le Financial Times.
Oui, il est allé à Davos pour défendre des droits de douane sur les machines à laver et les panneaux solaires… et bientôt sur l’acier et l’aluminium aussi.
Le problème de M. Mnuchin est qu’il vient du monde des marchés (même si ce monde est faussé par un système de monnaie factice). Il y retournera sans doute une fois son petit tour dans le « service public » achevé.
Crochet du droit
Les marchés réagissent aux sottises publiques et aux politiques publiques.
Comme le dit Warren Buffett, à court terme, les marchés sont une « machine à voter ». Mais à long terme, ils peuvent eux aussi se prendre un crochet du droit en pleine figure.
Partout dans le monde, les banques centrales resserrent leurs politiques – augmentant les taux d’intérêt.
Dans le même temps, M. Mnuchin et son président dépensent plus d’argent – d’abord pour la défense… puis, avec une proposition de 1 800 Mds$ pour les infrastructures. Les taux augmenteront plus encore.
De leur côté, les barrières commerciales feront grimper les prix, mettront les consommateurs sous pression et déclencheront de nouvelles hausses de taux.
En fin de compte, les marchés finiront par se révolter. Les actions et les obligations chuteront. Des milliers de milliards de dollars de richesse papier partiront en fumée. Et des doigts viendront pointer M. Mnuchin et son rôle honteux.
Encore un crétin des Alpes.
* Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations), ou plus simplement La Richesse des nations, ouvrage d’Adam Smith, publié en 1776 et considéré comme le premier ouvrage économique