La Chronique Agora

La source des plus gros gains boursiers en 2023 sera…

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Se positionner sur une certaine catégorie d’actions pourrait générer d’excellents retours en 2023, après une année 2022 médiocre sur ce segment.

Malgré le fort rebond des marchés que l’on observe depuis quelques semaines, la plupart des secteurs, à l’exception du secteur de l’énergie, ont fini l’année 2022 en forte baisse.

Certaines classes d’actifs s’en sont mieux sorties que d’autres.

Pourtant, il y a une classe d’actifs en particulier qui devrait fortement surperformer en 2023.

A mes yeux, elle offre les meilleures opportunités sur le marché à l’heure actuelle.

Commençons par remettre les choses dans leur contexte.

Dans quel marché sommes-nous ?

Lorsque les marchés traversent un épisode baissier, les grandes capitalisations résistent mieux que les moyennes capitalisations. Les moyennes capitalisations résistent mieux que les petites capitalisations. Et les petites capitalisations résistent mieux que les micro-capitalisations, les plus petites capitalisations boursières qui soient.

Cela étant, l’histoire nous montre également que lorsque les marchés évoluent à la hausse, les moyennes capitalisations surperforment les grandes capitalisations, les petites capitalisations surperforment les moyennes capitalisations et les micro-capitalisations surperforment les petites capitalisations.

En d’autres termes, c’est tout le processus qui s’inverse.

Les micro-capitalisations constituent la classe d’actions la plus volatile de toutes. Elles sont également les plus rentables lorsque que les marchés évoluent à la hausse.

Comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous, les micro-capitalisations surperforment tout le reste sur le long terme.

Et de loin : 1 000 $ investis dans des grandes capitalisations il y un siècle vaudraient désormais 12,3 M$. Le même montant investi dans des petites capitalisations vaudrait désormais 38,5 M$. Tandis que 1 000 $ investis dans un portefeuille diversifié de micro-capitalisations vaudrait désormais 67,8 M$.

Comme vous l’aurez deviné, cette surperformance de 55 M$ est le résultat d’une plus grande volatilité.

C’est tout particulièrement vrai pour les micro-capitalisations qui ne sont pas encore rentables.

Bonnes et mauvaises micro-caps

Mais il y a une différence entre une entreprise qui ne réalise pas encore de bénéfices et une entreprise dont le chiffre d’affaires est nul.

Je n’ai jamais recommandé une micro-capitalisation n’affichant pas une croissance substantielle de son chiffre d’affaires.

Les micro-capitalisations qui ne sont pas encore rentables ont été les plus durement sanctionnées en Bourse en 2022.

Il ne faut pas être un génie pour comprendre pourquoi. Les entreprises qui sont incapables de financer leur croissance avec leur propre trésorerie doivent périodiquement lever de nouveaux capitaux en bourse ou sur les marchés obligataires.

Mais les taux d’intérêt sont aujourd’hui bien plus élevés qu’ils ne l’étaient au début de l’année dernière. Et il est plus difficile d’offrir des actions sur le marché secondaire lorsque les marchés évoluent à la baisse. De plus, la baisse des cours rend les levées de fonds plus coûteuses. Plus dilutives.

Voici un exemple. Imaginons qu’une entreprise compte 5 millions d’actions en circulation, d’une valeur unitaire de 20 $. Cela représente une capitalisation boursière de 100 M$.

Si l’entreprise a besoin de lever 20 M$, elle peut émettre un million d’actions nouvelles à 20 $. Cela contribuerait à diluer de 20% la valeur des actions existantes car il aurait alors 6 millions d’actions en circulation, au lieu de 5 millions.

Mais regardons maintenant ce qui se passe si le cours se replie à 5 $. Pour lever 20 M$, l’entreprise en question doit désormais émettre 4 millions d’actions nouvelles. Cela porterait l’encours d’actions à 9 millions, ce qui engendrerait une dilution bien grande du capital.

C’est l’une des raisons principales pour lesquelles les entreprises non rentables sont sanctionnées aussi durement lorsque les marchés baissent.

L’importance de la croissance

Mais voici la bonne nouvelle : cette réalité se reflète dès le début dans les cours de Bourse. C’est l’une des raisons principales pour lesquelles les micro-capitalisations ont dévissé aussi fortement.

Il est important de garder à l’esprit que bon nombre des entreprises ayant enregistré les plus gros gains boursiers au cours des dernières décennies, que ce soit Amazon, Tesla ou Netflix, ont enregistré leurs plus fortes progressions en Bourse avant même de gagner leur premier dollar de bénéfice net.

Les investisseurs ont compris que la forte croissance des chiffres d’affaires de ces entreprises se transformeraient tôt ou tard par une forte croissance des bénéfices. Ils ont donc acheté des actions et fait grimper les cours en prévision de bénéfices juteux qui viendraient plus tard.

Je pense qu’il se passera la même chose en 2023. Les micro-capitalisations affichant une croissance du chiffre d’affaires à deux ou trois chiffres, mais qui ne réalisent toujours pas le moindre bénéfice, rebondiront fortement en Bourse et signeront une performance exceptionnelle.

Malheureusement, la plupart des investisseurs en actions ont tendance à penser qu’il leur faut faire maintenant ce qu’ils auraient dû faire par le passé. En d’autres termes, ils pensent que comme les grandes capitalisations ont mieux résisté en 2022, c’est dans les grandes capitalisations qu’il leur faudrait investir en 2023.

Les grandes capitalisations et les moyennes capitalisations devraient signer des performances satisfaisantes l’an prochain. Mais elles feront pâle figure à côté des micro-capitalisations.

C’est la raison pour laquelle il serait judicieux de vous positionner en prévision du changement qui nous attend.

Et je vous demanderai de m’excuser lorsque je vous dirai « je vous l’avais dit » l’an prochain.

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