"Il faut être présent sur les salons professionnels car sinon tes concurrents te font passer pour mort et tes clients occasionnels peuvent les croire".
▪ Dans ma vie passée d’ingénieur, ce conseil délivré par un vieux briscard fit que tous les deux ans nous tenions dévotement un stand au salon aéronautique du Bourget (l’autre année, c’était le salon de Farnborough près de Londres). Que d’énergie absorbée simplement pour montrer que nous étions vivants ! Bien entendu, nous ne décrochions jamais une commande. Les gens sérieux n’achètent pas leurs avions ou équipements aéronautiques dans une foire, ils négocient longuement des contrats techniques et commerciaux qui dureront 10 ans ou vingt ans. Notre seule consolation était de pouvoir parler avec nos plus anciens et fidèles clients entre deux hurlements de réacteurs et trois ou quatre bandes sonores de vidéos tournant en boucle dans les stands aux alentours.
Aujourd’hui, travaillant dans une maison d’édition spécialisée dans la presse financière, le salon parisien d’Actionaria remplace Le Bourget. Cette année, cher lecteur, nous n’y serons pas. Toutefois n’en concluez surtout pas que nous sommes morts, bien au contraire ! Je regretterai — et mes collègues également — de ne pas pouvoir rencontrer les lecteurs fidèles, car c’est toujours un grand plaisir d’échanger. Mais que ces lecteurs nous pardonnent car c’est pour la bonne cause. Nous préférons nous concentrer sur les nombreux projets que nous avons en cours — notamment un tout nouveau service qui vous sera proposé dès la fin du mois. Nous y attachons une grande importance, nous pensons qu’il est exceptionnel, comme son auteur.
Sa promesse est très forte : rendre simple la géostratégie et vous permettre d’investir en amont sur de grands évènements ou vous couvrir contre des évènements potentiellement catastrophiques que personne ne voit venir.
▪ Qui peut faire une telle promesse ?
Eh bien, l’auteur de cette nouvelle lettre possède un pedigree fascinant. Il a été aux premières loges de la faillite de LTCM, ce fonds spéculatifs qui prétendait avoir trouvé la formule magique de prévision des risques, monté par des quants détenteurs de prix Nobel. Il est l’auteur de deux ouvrages financiers qui ont figuré dans la liste des best-sellers du New York Times. Il a été conseiller de la CIA… mais n’en déduisez pas qu’il fait partie de ces Américains monolingues qui ne s’alimentent que de McDo, de Coca Cola dilué et de cafés insipides, incapables de regarder plus loin que le bout de leurs santiags, qui pensent que Washington est le coeur du monde politique planétaire et que le dollar est l’indétrônable pivot du système financier mondial. Bien au contraire… J’ai lu ses livres et croyez-moi, ils sont loin, très loin des consensus américains et européens et ils donnent à réfléchir.
MADE IN EUROPE ! |
Regardez comme actuellement ce consensus est surpris de l’échec des Abenomics du Japon |
D’ailleurs, regardez comme actuellement ce consensus est surpris de l’échec des Abenomics du Japon. C’en est presque comique quand vous savez raisonner dans un autre système que celui de la pensée unique keynésienne. Nous sommes au coeur des sujets d’expertise de notre nouveau spécialiste : les Abenomics et la destruction organisée du yen sont une farce qui se terminera probablement tragiquement, mais pas que pour le Japon. Une crise de la dette dans ce pays fait partie des trente évènements géopolitiques que notre spécialiste a identifiés comme capables de déclencher la future GAF (Grande Apocalypse Financière). Dans son langage, ces évènements sont des flocons et la GAF est la prochaine avalanche financière. De même, par exemple, que le prochain référendum suisse sur l’or. Evidemment, ce sont des évènements que nous avons aussi dans notre ligne de mire et nous vous en parlons souvent.
Mais ce qui rend ce nouveau service unique c’est que ce spécialiste peut – en tant qu’ancien insider – vous dévoiler le dessous des cartes, anticiper les réactions de la Maison Blanche ou de la bureaucratie américaine face à ces évènements.
▪ Le flocon de trop ?
Tout de même, tout ne va pas si mal, pensez-vous, et nous sommes lassés de ces discours apocalyptiques. Cela fait 20 ans que le Japon croule sous la dette, cela fait 40 ans que les Etats-Unis importent des biens tangibles et exportent leur dette, le Peak Oil s’avère une fausse crainte comme le bug de l’an 2000 ; les banques centrales impriment à tour de bras et il n’y a aucune inflation ; nous avons connu 1987, 2000, 2008 et ce n’est pas la fin du monde financier… Ce qui a duré durera, s’éternisera.
C’est un raisonnement dangereux. Nous vivons dans un système instable puisque pour créer 1 $ ou 1 euro de consommation supplémentaires, il faut créer 3 $ ou 3 euros de nouvelles dettes. Ce qui prouve bien que nous sommes dans une crise très grave. Quand un système est instable, comme celui dans lequel nous vivons, il y a toujours un flocon qui déclenche l’avalanche, le flocon de trop.
Actuellement, beaucoup de gens nous interrogent à propos de l’or (ou de l’argent) qui se serait effondré. Nous restons cependant fidèles à nos convictions forgées non pas à la lumière de théories économiques mais à celle de l’Histoire : l’or reste un actif financier ; le seul qui ne soit pas une dette ; les monnaies fiduciaires sont elles des constructions éphémères. Quand elles s’effondrent, les conséquences sont gravissimes. Il vaut mieux avoir un peu d’or (et d’argent) en assurance. Et si la monnaie ne s’effondre pas ? Eh bien, vous transmettrez votre or (et votre argent) à votre descendance au cas où la monnaie s’effondre.
Mais vous n’aurez probablement pas à le faire car selon notre spécialiste, la prochaine crise — celle de l’effondrement des monnaies fiduciaires — se produira avant 10 ans. L’économie mondiale ne peut pas tenir plus longtemps et il y a de très fortes probabilités pour qu’elle résiste beaucoup moins longtemps. Regardez les flocons s’entasser. Lequel va produire l’avalanche, celui-là, le prochain, l’autre ?… Aucune importance, les calculs et la modélisation sont trop complexes ! Ce qui est important, en revanche, c’est d’être prêt pour ne pas être emporté par la prochaine avalanche financière. Ca, c’est beaucoup plus simple et plus utile : surtout… restez à l’écoute !