▪ Partout dans le monde, les actions se portent bien. Même les valeurs russes grimpent en flèche.
Pourquoi ? Peut-être que le fait que le niveau de dette dans le monde atteint des méga-sommets a quelque chose à y voir.
Plus de 100 000 milliards de dollars, telle était la dernière estimation que nous avons vue… et le chiffre augmente rapidement.
Mais pourquoi se faire du souci ? Tout va très bien, Madame la Marquise. La volatilité est ultra-basse. Le VIX mesure le degré d’inquiétude des investisseurs. Lorsqu’ils ne réagissent pas à l’actualité, cela suggère que leur argent est là où ça leur convient. Ils ne craignent rien. Et ils ne sont pas non plus avides. Ils sont simplement complaisants — certains qu’il n’arrivera rien de mal.
La source d’une telle complaisance n’est pas difficile à trouver…
Les gouvernements et les banques centrales travaillent jour et nuit pour s’assurer que rien ne change |
Les gouvernements et les banques centrales travaillent jour et nuit pour s’assurer que rien ne change.
Comme nous le disons sans arrêt, le secteur financier aurait dû recevoir une volée de bois vert durant la crise de 2008. Au lieu de ça, comme un gosse de riche après un accident de voiture, le secteur financier a été sorti de prison et a reçu les clés d’une nouvelle voiture… avec une bouteille de whisky sous le siège !
Quand le prix de l’argent baisse, les marges des banques grimpent ; en faisant passer les taux à zéro, la Fed leur a donné des revenus en hausse. Et en garantissant la dette des institutions les plus faibles, elle a accordé de gros bonus aux pires gestionnaires.
A présent, l’alcool fait effet. Partout dans le monde, les marchés titubent. Les économies ont la langue pâteuse. Les investisseurs subissent de graves trous de mémoire. Les entrepreneurs ne reconnaissent plus le haut du bas.
Et le pauvre consommateur a mal à la tête chaque fois qu’il vérifie son compte en banque.