** Le marché actuel est l’un des plus intéressants auxquels il m’ait été donné de participer, même s’il s’agit pour l’instant uniquement de préparer le terrain pour des bénéfices stables (et je suis convaincu que la récompense à l’autre bout de cette épreuve sera exceptionnelle).
– Tout d’abord, c’est une vision à très grande échelle. Un nombre incroyable de tendances fascinantes se développe dans diverses industries et niches. N’importe laquelle de ces tendances pourrait créer un raz-de-marée sur le marché… et pourrait rapporter beaucoup aux investisseurs.
– Par exemple, j’ai récemment suivi ce qui se passait dans le secteur de l’agriculture avec plus d’intérêt que d’habitude. Je ne pense pas que les investisseurs aient réellement compris à quel point la sécheresse et la crise financière vont toucher la récolte de cette année dans tous les domaines.
** Nous en voyons déjà les effets sur certains produits, comme le thé. Le prix du thé devrait dépasser son niveau record atteint l’année dernière. La sécheresse en est la cause principale. Les rendements dans les pays exportateurs de thé comme l’Inde, le Sri Lanka et le Kenya se sont effondrés. Ces trois pays produisent la moitié des exportations mondiales de thé.
– Au Sri Lanka, le plus gros exportateur de thé au monde, la sécheresse va faire chuter la production de thé à son niveau le plus bas en sept ans. La crise financière a également poussé les fermiers à être plus raisonnables dans l’achat de produits comme les engrais, ce qui ajoute à la baisse catastrophique du rendement.
– Dans la vallée du Rift au Kenya, une autre région riche en thé, la sécheresse va là aussi faire chuter la production. Les prix aux enchères à Mombasa — la référence mondiale — sont déjà plus élevés de 15% cette année. En temps normal, la saison clé du thé va de mars à mai, il se peut donc que ces événements soient un signe avant-coureur de ce qui nous attend. Et le thé n’est que le début.
** L’Inde a des problèmes autres que le thé. Les fermiers indiens plantent beaucoup de riz, de blé et de coton. Ces plantations nécessitent beaucoup d’eau. La sécheresse a poussé les fermiers à creuser des puits plus profonds et à irriguer avec l’eau des nappes phréatiques. Désormais les nappes phréatiques baissent de presque un mètre par an et le système est sur le point de s’effondrer.
– Dans certaines régions, les fermiers doivent creuser jusqu’à 76 mètres pour trouver de l’eau. A ce niveau-là, ils puisent de l’eau saumâtre qui empoisonne les récoltes et rend les plants malades. Cela commence même à affecter certaines des régions agricoles traditionnelles en Inde, comme le Penjab. Comme le rapporte la radio nationale :
– "Le Penjab fournit plus de blé et de riz que n’importe quelle autre région de l’Inde. Mais ces fermiers sont désormais à court de nappes phréatiques".
– "Ils doivent acheter trois fois plus d’engrais qu’il y a trente ans pour faire pousser la même quantité de plants. Ils bombardent leurs champs de pesticides, mais les insectes sont devenus tellement résistants qu’ils détruisent encore parfois des grandes étendues de cultures".
– "La population indienne fait partie de celles qui augmentent le plus rapidement sur terre. Donc quand ses fournisseurs en nourriture luttent pour leur survie, l’impact est énorme".
** La Chine fait partie des autres grands pays à observer. Le pays nourrit 20% de la population mondiale avec seulement 10% des terres arables du monde, et seulement 6% de son eau. Les nappes phréatiques baissent aussi en Chine. Et dans certaines parties de ses régions agricoles dans le nord, la production de blé et de maïs est en danger. Les dirigeants chinois en sont tout à fait conscients.
– Comme le rapporte le Financial Times : "le pays investit beaucoup dans l’agriculture". Son budget pour l’agriculture a augmenté de 27% en 2007, 38% en 2008 et va encore augmenter de 20% cette année. "Aucun autre grand pays n’a autant augmenté ses dépenses sur l’agriculture", explique le Financial Times. Pourtant, augmenter la production sera toujours un défi.
– Les Etats-Unis aussi ont subi des sécheresses dans leurs régions agricoles. Et ils ont des problèmes d’eau dans beaucoup d’états de l’est.
– Pour les investisseurs, il y a plusieurs angles à prendre en compte. Il y a l’irrigation mécanisée, qui va devoir jouer un rôle dans une utilisation plus efficace de l’eau et une augmentation des rendements. La Chine le reconnaît et fournit des subventions aux fermiers pour qu’ils achètent des systèmes d’irrigation. C’est une bonne opportunité à long terme pour Lindsay Corp., qui est spécialisée dans les équipements d’irrigation.
– Creuser plus profond pour trouver de l’eau signifie également qu’il faut plus d’argent pour acheter des pompes plus puissantes afin de ramener l’eau à la surface. Cela joue en la faveur de Gorman-Rupp, qui fabrique des pompes à eau.
– Enfin, les engrais — tout comme l’irrigation — ont un rôle important dans l’augmentation du rendement.
– Ce ne sont que quelques suggestions pour les investisseurs qui souhaitent participer à l’explosion et ainsi relancer la production de nourriture. Je pense que la récolte d’automne, étonnamment maigre, va préparer la scène pour un rebond de ces actions plus tard dans l’année.
[NDLR : Engrais, eau, augmentation de la population… les réponses à ces grands défis humains pourraient générer des profits tout aussi grands : pour savoir lesquels — et comment en faire bénéficier votre portefeuille, suivez le guide…]