La Chronique Agora

C’est prouvé : sans la Fed, les marchés actions n’en seraient pas là

▪ Nous avions pris un risque. Nous avions le pressentiment que les riches étaient devenus bien plus riches non parce qu’ils étaient soudain plus avides ou plus intelligents, mais à cause des autorités. Ces dernières distribuaient de l’argent. Les riches étaient les premiers de la file.

Mais nous n’avions pas de preuve réelle… jusqu’à maintenant.

En termes relatifs, les riches sont devenus bien plus riches au cours des 30 dernières années. Les râleurs et les empêcheurs de tourner en rond veulent y faire quelque chose. Ils disent que les riches n’ont pas été assez taxés… ni assez réglementés.

Cela n’avait pas grand-chose à voir, avons-nous souligné. Ce sont plutôt les empêcheurs de tourner en rond eux-mêmes qui ont fait que les riches sont plus riches.

Qui a raison ? Nous, bien entendu…

« Un rapport de la Réserve fédérale de New York suggère que la majeure partie des rendements boursiers depuis plus d’une décennie résulte des actions de la banque centrale américaine. En théorie, le S&P 500 serait plus de 50% plus bas — aux environs des 600 — si l’on ne tenait pas compte des hausses de cours précédant les diverses annonces de la Fed, selon l’étude. Postée sur le site Internet de la Fed de New York mercredi, l’étude expliquait à l’Associated Press pourquoi les valeurs boursières bénéficient d’une prime si élevée par rapport à des actifs moins risqués comme les obligations. Ce qu’ils ont découvert, c’est que la Réserve fédérale avait un impact disproportionné sur les actions par rapport aux autres classes d’actifs. Par exemple, le marché a tendance à grimper durant les 24 heures précédant la publication d’une déclaration de la Fed concernant les taux d’intérêt et l’économie, probablement sur les attentes que le président Ben Bernanke et son prédécesseur, Alan Greenspan, discuteraient ou mettraient en place une mesure de relance pour faire grimper les prix des actifs ». — CNBC

▪ Les riches plus riches : merci la Fed !
Que pensez-vous de ça ? Sans l’intervention des banquiers centraux, les riches seraient environ 7 500 milliards de dollars moins riches. En fait… ils seraient même encore moins riches — mais ça, nous y reviendrons demain.

Pour l’instant, voyons comment les riches sont devenus si riches. Sont-ils devenus bien plus intelligents ces 30 dernières années ? Sont-ils devenus bien plus avides ? Non… ils étaient au bon endroit au bon moment. Ils possédaient des actions juste au moment où la Fed injectait muchos dollars dans le système financier.

Nous n’avions guère de preuves de ces affirmations lorsque nous avons commencé à les faire. Elles semblaient simplement, à vue de nez, correctes. La Fed a multiplié la masse monétaire (M2) par 13 depuis le début des années 80… et le Dow a été multiplié par 13 environ lui aussi. Cela nous semblait un peu louche.

Les salaires et les prix, dans le même temps, ont été freinés par la délocalisation. Les Etats-Unis ont délocalisé leur inflation des prix à la consommation et des prix de la main-d’oeuvre en Chine. Si bien qu’en termes relatifs, les riches sont devenus plus riches… laissant les masses pauvres et fatiguées devenir encore plus pauvres.

Désormais, nous en avons la preuve. Sans l’intervention des banques centrales, les actions seraient à la moitié de leurs cours actuels.

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