La Chronique Agora

La ressource la plus précieuse du monde financier

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Bill prend un petit moment pour revenir sur son parcours, ce qu’il cherche à accomplir par la rédaction de ces notes, et ce que vous pouvez en attendre.

Hier, nous avons commencé cette année 2022 en soulignant l’avantage que représente l’expérience, dans notre métier, et en expliquant ce qui nous a poussé, nous aussi, à vouloir changer le monde, dans les années 1970.

Nous étions naïf et idiot. Nous avons jugé le basculement vers un gouvernement coercitif comme une sorte « d’erreur » : les gens ne se rendaient pas compte que le mode « gagnant-gagnant » était une meilleure façon de procéder.

L’intérêt personnel

Mais au bout de sept ans à Washington, à la tête d’un groupe appelé « The National Taxpayer Union » (fédération nationale des contribuables), il a bien fallu se rendre à l’évidence. Beaucoup de gens préfèrent le pouvoir à la prospérité… et cela s’applique à presque tous les habitants des deux rives du Potomac.

Nous avons quitté les « intérêts publics » et décidé de nous concentrer sur notre intérêt personnel.

Nous avons été suprêmement chanceux. La phase de financiarisation de l’économie américaine n’en était qu’à ses débuts.

En 1971, l’Etat était passé à un système de papier monnaie déconnecté et libéré de l’or. La course était alors lancée, et tout le monde voulait savoir sur quel cheval parier.

Nous étions terriblement peu préparé à notre nouveau rôle, cependant. Nous ne comprenions pas grand-chose à l’économie ou à l’investissement.

Alors nous avons fait équipe avec des gens qui s’y connaissaient : Gary North, Mark Hulbert, Adrian Day, Doug Casey, Jim Davidson, John Dessauer, Porter Stansberry, Steve Sjuggerud, Alex Green et beaucoup d’autres.

Parfois ils ont eu raison. Parfois ils ont eu tort. Mais nous avons toujours appris, et nous leur sommes reconnaissant à tous.

Affamé de sagesse

Ensuite, à la fin des années 1990, Internet est arrivé. Les gens disaient que cela rendrait « l’information » accessible à tous gratuitement. Ils disaient que nous, les éditeurs de newsletters, nous n’aurions plus de travail.

Nous savions toutefois que ces « informations » ne valaient rien… moins que rien… sans aucun contexte ni confiance ni formation ni préparation ni circonstances, ni tous ces autres éléments qui leur confèrent de la valeur.

« Imaginez Napoléon se repliant de Moscou », avons-nous suggéré à nos lecteurs. « Ses soldats meurent de froid, de faim, se font massacrer par les partisans. Et puis… comme par miracle… quelqu’un lui tend des plans permettant de construire la bombe atomique ! Quelle valeur cela aurait-il ? Aucune. »

Nous voulions souligner que des informations précises, quand vous en avez besoin, sont extrêmement précieuses. Sinon, ce n’est qu’un excédent de bagage.

Nous avions poursuivi, en spéculant qu’avec l’expansion d’internet, « le monde serait bientôt bourré d’informations… et affamé de sagesse ».

Au cours des années suivantes, les investisseurs se sont « gavés » d’idées, de recommandation et de révélations… à propos de nouvelles avancées technologiques, de techniques de trading, de cryptomonnaies, de valeurs du cannabis, de penny stocks, etc. Beaucoup de ces choses se sont révélées extrêmement rentables.

Mais votre serviteur – qui a commencé à rédiger son « blog » quotidien en 1998 – était un rabat-joie qui doutait que ces innovations puissent produire une richesse durable.

Après tout, que produisaient-elles vraiment ?

Et pour ce qui était des nouvelles technologies, il prônait la prudence.

Le trade de la décennie

Rétrospectivement, ses conseils ont fait perdre de l’argent à beaucoup de chers lecteurs, et en ont fait gagner à d’autres. Il a fui les investissements dans les dot-coms… même dans celle qui a le mieux réussi, Amazon.

Il s’est demandé ouvertement si toute cette « révolution de l’information » était autre chose qu’une perte de temps.

Il a ridiculisé beaucoup des principes sacrés de ceux qui croient aux technologies… notamment la doctrine selon laquelle cette technologie est toujours synonyme de progrès, ce progrès libérant les humains du travail, de la parcimonie et du pêché.

D’un autre côté, il s’est avéré que son « trade de la décennie » tout simple – vendre les actions, acheter de l’or – était le meilleur trade sur vingt ans.

A la fin des années 1990, l’or cotait 282 $ l’once. L’indice Dow Jones Industrial Average était légèrement au-dessus des 11 000 points. Depuis, le cours de l’or a été multiplié par 6. Le Dow Jones, quant à lui, n’a été multiplié que par 3.

Les investisseurs qui avaient suivi notre trade ont traversé paisiblement trois crises majeures au XXIe siècle… et ils ont encore beaucoup d’avance.

En quête de sagesse

A présent, nous identifions un défi plus important, devant nous. La sagesse semble avoir disparu.

Là où elle se manifeste encore, dans des groupes résiduels – tels des survivants après une peste planétaire – elle est furtive… effrayée… et presque honteuse.

La nature sait que le vrai progrès et la vraie richesse exigent un vrai travail, de vrais investissements, une vraie réflexion, et une vraie autodiscipline, sur ce qui est en général une très longue période.

Alors c’est notre objectif. Nous avons rejoint quelques-uns de nos amis, placé des boules de cire dans nos oreilles et nous nous sommes attachés au mât.

Oui, nous recherchons la chose la plus rare et la plus précieuse de l’univers financier : la sagesse.

Et nous admettons totalement que nous ne la trouverons peut-être pas.

Nous vous en laissons seul juge.

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