▪ Une journée de répit pour les places européennes… et de dégradation sur les marchés américains. Faut-il y voir une plus grande lucidité des investisseurs américains quant à l’état de leur économie ? Ma foi, il est permis de rêver…
En tout cas, le CAC 40 a clôturé à 3 475,03 points. L’indice hexagonal reste sous les 3 500, mais il a tout de même enregistré hier une hausse bienvenue de 0,72%. Dommage qu’elle ne soit pas destinée à durer… A Londres, la hausse a été encore plus marquée, avec +0,99% pour le Footsie, tandis que Francfort se montrait plus mesuré, à +0,22%.
Sur les places américaines, en revanche, impossible de se tromper, l’humeur était franchement baissière. Le Dow Jones a dégringolé de 0,74%, passant — un seuil significatif — sous la barre des 10 000 points à 9 985,81. Le Nasdaq était encore plus durement touché, terminant sur une chute de 1,07% à 2 118,69 points. Enfin, le S&P 500 a perdu 0,77% à 1 047,22.
La journée avait pourtant commencé sur une note positive : les nouvelles demandes d’indemnisation chômage ont baissé la semaine dernière… et même baissé plus que prévu, à 473 000 contre 490 000 attendues.
Malheureusement, dès qu’on prend un peu de recul, on s’aperçoit que la moyenne des inscriptions sur quatre semaines — un peu plus significative sur la tendance générale — est en fait à un plus haut de neuf mois.
Non seulement ça, mais aujourd’hui seront publiés les chiffres du PIB américains. Dans l’attente de nouvelles qui risquent de ne pas être franchement positives, les investisseurs ont préféré retirer leurs billes avec une prudence fort peu caractéristique. La croissance américaine sera sans doute révisée à la baisse ; la question est "de combien" ? Les chiffres seront-ils "moins pires", "plus pires"… ou même "pires pires" que prévus ?
Suspense, cher lecteur… ou pas. A la Chronique Agora, comme le disait Bill, nous ne nous inquiétons pas de la reprise, puisqu’elle n’existe pas ! Parfaitement sereins (ou presque…), nous assistons à la confirmation de ce qui nous semble être une dépression, voire une Grande Correction.
▪ Cette vague emporte d’ailleurs également le dollar, qui perd du terrain depuis deux séances par rapport à l’euro. Ce n’est sans doute pas le début de la fin pour le billet vert, qui connaîtra à coup sûr un rebond… mais en attendant, cette fragilité aide le pétrole.
L’or noir a connu hier sa deuxième séance de hausse consécutive, après avoir bien baissé pendant tout l’été. A la clôture new-yorkaise, le baril de brent avait pris 1,54 $ à 75,01 $.
L’or, quant à lui, a connu une journée agitée, passant de 1 240,25 $ l’once au premier fixing à 1 237 $ pour le second fixing londonien. C’est tout de même une jolie hausse par rapport au 1 222 $ en clôture mercredi.
Une dernière recommandation avant le week-end, cher lecteur : surveillez les chiffres du PIB américain tout à l’heure… et restez très prudent.