La Chronique Agora

Pourquoi ni relance ni austérité ne fonctionnent

richesse

▪ Les minières aurifères nous plaisent bien, en ce moment. Elles sont relativement bon marché. Et tôt ou tard, elles grimperont.

Vous savez pourquoi ? Ludwig von Mises l’a expliqué il y a plus d’un demi-siècle :

"S’il était vraiment possible de substituer l’expansion du crédit (l’argent facile) à l’accumulation de biens capitaux par l’épargne, il n’y aurait pas de pauvreté dans le monde".

Peu de gens le comprennent, mais les politiques d’assouplissement quantitatif et de taux bas n’engendrent pas de reprise. Elles n’apportent pas de prospérité. Elles engendrent la pauvreté. Elles suppriment… oppriment… et dépriment une réelle reprise.

Pourquoi ? Parce qu’avant qu’une reprise réelle se produise, elle étouffe la sus-mentionnée "accumulation de biens capitaux par l’épargne". Les gens ont besoin d’épargner… et ils ont besoin d’investir dans de véritables entreprises productives. Ces entreprises, usines et compagnies créent ensuite de vrais emplois et de la vraie richesse… des biens… des services…

Vous voyez comme c’est simple ? On épargne de l’argent. On l’utilise pour acheter une scierie ou monter une société éditant des logiciels. On embauche des gens. On coupe des bûches. On produit des planches et on fait des profits. Le monde est un endroit plus prospère.

▪ Quand la Fed s’en mêle…
La Fed, en revanche, limite les taux d’intérêt. Les épargnants ne reçoivent rien pour leurs efforts. Pourquoi se donner la peine d’économiser, quand l’épargne rapporte des intérêts aussi négligeables ? Les gens n’épargnent pas… C’est tout le but de la politique de la Fed — empêcher les gens d’économiser. Les autorités veulent qu’ils dépensent ! Qu’ils spéculent ! Qu’ils fassent la fête, la fête, la fête… jusqu’à ce que quelqu’un appelle la police.

Pas d’épargne… pas de biens capitaux… pas de nouvelle production… pas de nouveaux emplois…

Hé, pas de vraie reprise !

M. Keith Eubanks, d’Arlington, dans le Massachusetts, a expliqué en quelques mots la politique de la Fed dans une lettre au Wall Street Journal :

"L’investissement privé nourrit la croissance économique. Les politiques actuellement appelées ‘relance’ et ‘austérité’ échouent parce que l’une comme l’autre réduisent l’investissement privé ; les citoyens ne sont plus encouragés à investir dans leur avenir, et ils n’en ont plus les moyens".

Aux Etats-Unis, le secteur privé représente encore environ trois quarts de l’économie. Si le secteur privé n’épargne pas et n’investit pas dans l’économie, il ne se développera pas.

Les politiques de "relance" augmentent les déficits et permettent aux autorités de dépenser plus d’argent. Des économistes comme Paul Krugman et Larry Summers (favori pour remplacer Ben Bernanke à la fin de son mandat) pensent qu’une augmentation des dépenses gouvernementales crée des emplois… et stimule le PIB. En réalité, ça ne fait que transférer les ressources du secteur privé vers le secteur public. On aura peut-être plus de fonctionnaires… et un PIB en hausse, mais pas de vraie reprise et pas de vraie prospérité. Pour autant que nous en sachions, aucune société dans l’histoire n’a jamais prospéré en mettant une quantité croissante de son capital entre les mains des politiciens et des bureaucrates.

Les partisans de l’"austérité", en revanche, tentent généralement de réduire les déficits en augmentant les impôts. A moins qu’il n’y ait simultanément une réduction drastique des dépenses gouvernementales, l’austérité ne fonctionne pas non plus parce qu’elle place les ressources de la société sous le contrôle des politiques.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile