La dernière grande croisade de l’élite américaine a été un désastre. Que deviendra la nouvelle ?
« Des conditions climatiques extrêmes sont devenues la norme. Tous les pays doivent y répondre et protéger leurs populations des canicules, inondations éclairs, tempêtes, sécheresses et incendies qui en découlent. »
~ Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Nous ne discutons pas de savoir si la guerre en Ukraine est une bonne chose… ou si nous devrions prendre parti… ou quel parti prendre…
… pas plus que nous savons si la planète est en train de se réchauffer… si ce mouvement peut être contrôlé… ou si ce serait une bonne idée d’essayer de le faire.
Notre mission est d’essayer de comprendre comment, pourquoi et où les courants de la mégapolitique nous mènent. Profonds… silencieux… apparemment irrésistibles…
Nous pensons que nous pouvons contrôler là où nous allons… nous pensons que nos opinions sont importantes, que nous soyons pour ou contre quelque chose… nous pensons que le futur (nous parlons du futur des nations, pas de futurs individuels) est une question de choix.
Vous pouvez voter pour un changement de direction, n’est-ce pas ? Vous pouvez trouver des arguments prouvant que vous avez raison… des faits pour supporter votre position… et persuader d’autres personnes de changer de voie ; n’est-ce pas ainsi que les choses fonctionnent ?
Non. Les courants nous contrôlent ; nous ne les contrôlons pas. La seule vraie question est : « Où nous mènent-ils ? »
La dernière grande croisade menée par les Etats-Unis fut leur campagne pour sauver le monde du terrorisme. Alors que le monde entier avait les yeux braqués sur lui, le secrétaire à la Défense d’alors, Colin Powell, présenta ce qui n’était ni un fait ni une idée – mais un mensonge flagrant. L’Irak détenait « des armes de destruction massive », affirmait-il.
L’Irak ne détenait pas d’armes de ce genre. Et la destruction massive en Irak y fut menée par les Etats-Unis.
Et les faits ? Qui en voulait ? Le brigadier général Vince Brooks a très clairement expliqué que l’armée américaine n’était pas intéressée :
« Ca ne vaut juste pas la peine de tenter de caractériser cela par des chiffres. Et, franchement, si nous devons être honorables à propos de notre manière de faire la guerre, nous ne sommes pas sur le terrain à tenter de compter les cadavres. »
Plus tard, un porte-parole de l’armée, major Brad Leighton, a renforcé cette idée :
« Nous regrettons quand des civils sont blessés ou tués alors que les forces de la coalition cherchent à éliminer le terrorisme d’Irak. »
Nous n’aimons pas les chiffres non plus. Mais si votre objectif affiché est de tuer des terroristes, vous pourriez penser que vous essayeriez d’avoir un décompte de combien (dont les femmes et enfants) vous avez liquidé.
Les faits, rien que les faits
La guerre contre le terrorisme a été un désastre (il y a probablement plus de terroristes aujourd’hui qu’il y en avait il y a 20 ans). Pire que cela ; c’était honteux. Voici les derniers chiffres de l’université Brown :
« Une nouvelle étude montre que les guerres lancées par les Etats-Unis après le 11 septembre 2001 ont causé la mort de 4,5 millions de personnes, et déplacé 38 à 60 millions.
Près d’un million de ces personnes ont perdu la vie dans des combats, tandis que 3,6 à 3,7 millions étaient des morts indirectes, liées à des problèmes économiques ou de santé causés par les guerres, dont des maladies, la malnutrition et la destruction d’infrastructures.
Les responsables de l’étude estiment que, dans les pays concernés, il y a toujours aujourd’hui 7,6 millions d’enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition sévère, ce qui signifie qu’ils ‘n’ont pas assez de nourriture, n’ont littéralement que la peau sur les os, ce qui met ces enfants en plus grand danger de mourir’. »
Aujourd’hui, les terroristes méritent à peine une mention dans les médias. Nous avons une nouvelle croisade. Le réchauffement climatique est sur toutes les pages… toutes les lèvres… et dans toutes les stratégies d’entreprises.
Ici, en France, il fait plus frais que d’habitude. Nous portons des sweaters… et avons ajouté une couverture à notre lit. Mais c’est seulement un « fait »… une observation de témoin.
Quand nous allumons la télévision, nous découvrons que nous devons être sur une planète différente. Les mers ne sont plus chaudes ; elles sont « bouillantes ». Le désert ne subit plus une chaleur estivale ; c’est un « enfer ». Nous n’avons plus de chaleur passagères, de vagues de chaleur, de prévision de journées « chaudes et humides ». Désormais, nous avons les feux de l’enfer, éventés par cinq générations de pécheurs ayant abusé des combustibles fossiles… prêts à tous nous réduire en cendres.
Oui, les carottes ne sont pas juste cuites… elles sont calcinées.
Au milieu de toutes ces précisions de fin du monde, notre collègue Joel Bowman nous indique que l’été 2023, pour l’instant, n’a pas été particulièrement chaud, tant en Irlande et au Royaume-Uni de ce côté de l’Atlantique qu’aux Etats-Unis de l’autre.
Jusqu’à présent, l’été 2023 ressemble à de nombreux autres qui l’ont précédé. Il fait chaud à Las Vegas… et doux à Dublin.
Il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak. Mais cela n’a pas empêché le chaos… déclenché par l’armée américaine. Notre hypothèse est que le même genre d’inconvénient n’arrêtera pas la transition énergétique.
Nous avons promis d’expliquer pourquoi… alors restez à l’écoute.