La Chronique Agora

Que signifient vraiment les révolutions au Proche-Orient ?

▪ Il fait froid et gris à Paris. Cela nous rappelle notre première visite, en 1969…

Physiquement, la Ville lumière n’a pas vraiment changé. Il n’y a pas beaucoup de nouveaux bâtiments. Les cafés sont les mêmes. Les rues, le trafic, les théâtres, les restaurants — tout est à peu près comme nous l’avons laissé il y a 42 ans. En fait, nous nous sommes assis dans le même café… à ce qui semblait être la même table… que lorsque nous avions 19 ans.

Mais venons-en à l’argent. C’est de ça que nous sommes censé parler dans ces Chroniques… alors mettons-nous au travail.

_________________________

Multiplier vos profits boursiers par 7 ?
En indiquant 5 petits chiffres à votre courtier, vous pourriez transformer le moindre mouvement de cours en profits potentiels à deux ou trois chiffres… que les marchés soient à la hausse ou à la baisse.

Ce "Code Profits" a déjà rapporté des gains de 105,56%, 95,77%, 84,62%, 77,43%, 109,38%… et bien d’autres encore : tout est expliqué ici — pourquoi attendre pour faire passer votre portefeuille à la vitesse supérieure ?

_________________________

▪ Que s’est-il passé ces derniers jours ?

Le Dow a chuté. L’or a grimpé, dépassant même les 1 400 $.

La raison invoquée, c’est que les investisseurs sont nerveux au sujet du pétrole et de la Libye. Kadhafi annonce qu’il luttera "jusqu’à la mort". Il appelle ses opposants "une bande de rats".

Mais les rats semblent se multiplier. Qui sait où ça nous mènera ? Et qu’est-ce que ça signifie ?

La presse est en pleine hallucination ; selon elle, les peuples d’Afrique du Nord et du Proche-Orient se sont soudain réveillés… comme s’ils dormaient depuis 1 000 ans. Alors qu’ils s’étirent et se frottent les yeux, ils se languissent de "liberté" comme on a envie d’un café. Le Herald Tribune parle du "vent de liberté" censé souffler sur le sable brûlant.

Nous avons une autre vision des choses. On assiste là à des "Révolutions de Céréales", selon nous. Cette idée nous est venue par notre vieil ami Jim Davidson. Il pense que la véritable origine des soulèvements dans le monde arabe est l’augmentation du coût de la nourriture… et que le vrai leader qui embrase les foules n’est nul autre que Ben Bernanke.

Le problème, quand on essaie de comprendre ce qu’il se passe dans le monde de l’argent, c’est que ça ressemble à un puzzle très complexe. En plus difficile. On étudie les pièces. On essaie de les assembler. On commence à voir l’image… et tout à coup, les pièces changent de forme !

Selon le point de vue simplet de Bernanke, il suffisait d’injecter plus d’argent dans le système pour qu’il se remette bien vite. Mais la pièce qui semblait entrer bien proprement dans le puzzle infantile de Bernanke — augmenter la masse monétaire — a commencé à ressembler à tout autre chose. L’image est devenue déformée, grotesque. Au lieu d’apporter de la véritable croissance économique aux Etats-Unis, elle cause des bulles sur les marchés, et des émeutes et des révolutions dans le monde arabe !

La Fed a contribué à gonfler la bulle des valeurs technologiques à la fin des années 90. Ensuite, presque à elle seule, elle a provoqué la bulle de l’immobilier et de la finance en 2005-2007. Et voilà qu’elle y retourne. En injectant des milliers de milliards de dollars supplémentaires dans l’économie mondiale, Bernanke espère 1) augmenter les cours boursiers, 2) réduire le coût de l’emprunt à long terme et 3) faire repartir l’emploi américain.

Pour l’instant, le point 1 a été atteint : le marché boursier américain est à peu près deux fois plus élevé que ce qu’il était lorsque la politique de taux zéro et l’assouplissement quantitatif ont été mis en place. Quant aux points 2 et 3, eh bien… on pourra toujours s’arranger demain.

Le problème, comme nous ne cessons de le souligner, c’est que les autorités peuvent mettre de l’argent dans le système financier mondial spéculatif… mais elles ne peuvent pas faire disparaître la dette. Pas plus qu’elles ne peuvent créer de la vraie prospérité en introduisant de nouveaux faux billets.

L’argent de la Fed doit pourtant bien aller quelque part. Où donc ?

Gonflées par tout ce nouvel argent et crédit, les pièces du puzzle changent de forme. Des bulles apparaissent…

… puis des émeutes et des révolutions.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile