Le capital non productif s’est accumulé et asphyxie désormais le système : la solution à cela ne peut être que radicale.
Ceux qui me suivent régulièrement savent que je suis pour une amputation considérable de la fortune des ultra-riches.
En un mot, c’est parce qu’elle est à notre époque le résultat de politiques monétaires scandaleuses et scélérates qui constituent un impôt sur les peuples, impôt invisible qui sert à rendre les riches encore plus riches.
Si vous en doutez regardez les cours de la Bourse et comparez-les à la croissance des richesses réelles produites, celle des PIB nationaux.
Confisquer, c’est une mesure de salut public pour préserver nos sociétés.
Je défends cette idée à partir de mon cadre analytique qui repose sur une pierre angulaire : la crise est une crise de suraccumulation de capital. Il y a trop de capital qui cherche son profit, que ce soit du capital non productif, du capital fictif, du capital spéculatif, du capital de poids mort.
L’explosion des dettes
N’oubliez jamais que notre époque se caractérise par une explosion des dettes, or les dettes des uns sont le capital des autres.
Il faut trouver un moyen intelligent de détruire ce capital.
De toute façon, il est fictif : on ne pourra l’honorer sauf à détruire nos sociétés – soit par la catastrophe financière, soit par la guerre. Ce qui ne peut être honoré ne le sera pas.
Il y a trop de capital qui chasse trop peu de profits et donc oblige à baisser, en relatif, la part des revenus salariaux. Cela pèse sur la demande globale, fait ressortir son insuffisance et un excès d’offre qui est déflationniste.
Donc je suis pour que l’on ait le courage de confisquer le capital qui a été inflaté, gonflé par les politique monétaires d’impression et de taux bas – lesquelles ont propulsé les valeurs boursières et les fortunes des ultra-riches dans la stratosphère.
Je suis aussi pour la restructuration des dettes, pour les moratoires, pour les rééchelonnements, pour les conversions qui diminueront le poids du boulet dans nos systèmes.
Stop à l’asphyxie du système
Tout cela à voir avec la logique et le diagnostic qui sont les miens. Il y a eu un enrichissement indu, sans cause, tombé du ciel. Cet enrichissement asphyxie nos systèmes et les délégitimise, il faut oser agir.
Je ne soutiens pas l’initiative hypocrite des ultra-riches qui voudraient s’acheter une vertu façon protestante en réclamant de payer plus d’impôts. Non.
Ce que je propose, ce n’est pas un impôt, c’est une confiscation, une nationalisation du capital excédentaire comme on en a déjà fait dans le passé après les guerres pour sanctionner les profiteurs.