Lors du boom des Etats-Unis, les importations à bas prix ont fait baisser les prix à la consommation. Aujourd’hui, les immigrants – légaux et illégaux – ont franchi la frontière en masse et sont prêts à travailler pour moins cher, ce qui fait baisser les salaires et l’inflation.
Voici ce que nous rapport The Washington Examiner :
« Le déficit du budget fédéral américain sera de près de 2 000 milliards de dollars pour l’exercice 2024, a estimé mercredi le Congressional Budget Office. »
CNBC ajoute :
« Le rapport sur l’emploi du mois de mai montre que l’économie américaine a créé 272 000 emplois le mois dernier, ce qui dépasse largement les prévisions du Dow Jones qui tablait sur 190 000. Par ailleurs, le Bureau des statistiques du travail a indiqué la semaine dernière que les prix à la consommation étaient restés stables en mai et qu’ils avaient même légèrement baissé sur une base annuelle. Cette dynamique – un marché de l’emploi dynamique et une inflation qui ralentit – est en partie le résultat de l’augmentation des flux d’immigrants. Le rapport sur l’emploi de mai indique que les secteurs de la santé, de l’administration publique, des loisirs et de l’hôtellerie ont connu la plus forte croissance. »
N’est-ce pas formidable, cher lecteur ? Plus d’emplois. Des salaires plus bas. Moins d’inflation. Et un déficit plus important. Qui s’en soucie ?
Nous nous souvenons d’un article remarquablement stupide paru dans le magazine The Economist il y a quelques années. Il déplorait le faible taux de croissance de l’Italie… La faute en incombait aux « nonnas » [aux grands-mères]. Plutôt que de s’installer près de centres commerciaux en plein essor, de trouver un emploi et de mettre les enfants à la crèche, ce qui augmenterait le taux de croissance du PIB, les Italiens les plus démunis préféraient rester à la maison afin que les grands-parents puissent s’occuper des enfants.
On peut se poser la question… Peut-être que les enfants étaient mieux avec leurs grands-mères que dans une crèche. Peut-être que les parents avaient davantage confiance en leur propre famille qu’en des garderies commerciales ou gérées par l’Etat.
Peut-être que les enfants eux-mêmes seraient plus heureux sous le regard attentif de leurs grands-mères, ou peut-être que les grands-mères apprécieraient leur nouveau rôle – celui de gardiennes de la prochaine génération – au lieu de se faire coiffer et de regarder la télévision toute la journée. La société italienne pourrait être plus stable, mieux ancrée, plus saine.
Aucune de ces hypothèses n’avait sa place dans les statistiques. Les nonnas faisaient obstacle à la croissance du PIB, c’est tout ce qu’il y avait à dire. Mais les chiffres racontent souvent des histoires. La « croissance » basée sur le crédit est souvent frauduleuse. Et la richesse qu’elle produit peut être largement fictive.
Le bonheur humain
Sur les 3,5 millions d’anciens combattants qui ont servi en Irak ou en Afghanistan, deux tiers déclarent que ces guerres ne valaient pas la peine d’être menées ; 1,8 million d’entre eux sont rentrés chez eux avec une « incapacité permanente ». Le coût total de l’invalidité des anciens combattants atteindra 2 500 milliards de dollars d’ici à 2050.
Ces prestations d’invalidité augmentent le PIB. Augmentent-elles également le bonheur humain ?
Le coût financier est une statistique. Mais qu’en est-il du coût réel, l’effet de jambes et de bras qui manquent à une personne réelle ? Où est ce chiffre ?
Les retraités américains ont bénéficié d’un ajustement de leurs paiements à l’inflation en janvier. Les paiements mensuels ont augmenté de 3,2%. Le PIB a augmenté !
Plus d’argent pour les agriculteurs… plus d’argent pour les vendeurs de « technologies vertes »… et pour les fabricants de puces, aussi… tous les prétextes sont bons… le PIB est en hausse !
Nous sommes perdus dans des tourbillons de statistiques. Mais les chiffres sont souvent vides, trompeurs… ou tout bonnement faux.
Pendant les années de prospérité du pays, les importations à bas prix ont fait baisser les prix à la consommation. Aujourd’hui, les immigrants – légaux et illégaux – ont franchi la frontière en masse… et sont prêts à travailler pour moins cher, ce qui fait baisser les taux de main-d’oeuvre (salaires) et l’inflation.
Quelle est la part de vérité dans cette histoire ? Quelle est la part de charabia statistique ? Qu’en est-il des emplois eux-mêmes ? Sont-ils réels ?
Selon FXHedge, le Bureau des statistiques du travail a surestimé d’un demi-million la croissance de l’emploi au quatrième trimestre de l’année dernière. Cela représente 500 000 emplois qui n’ont jamais existé.
Oui, vous pouvez ajouter les emplois « fantômes » à la longue liste des fraudes, des fictions et des mensonges statistiques de l’économie américaine.
Mais ce n’est pas tout…
Sur un forum de discussion, nous avons trouvé ce commentaire :
« Les données du BLS sont plus fausses que jamais. Le cynique en moi se dit… qu’il s’agit probablement de magouilles pour l’année électorale. Les données sur l’emploi sont un véritable gâchis… il ne s’agit pas simplement d’une faiblesse du marché du travail, mais d’un prélude à la récession. Les chiffres du PIB, qui font de plus en plus l’objet de révisions négatives, constituent un autre ensemble de données erronées. Après une croissance du PIB de 3,1% en 2023, la première estimation du T1-24 était de 1,6%, avant d’être révisée à la baisse un mois plus tard, à 1,3%… ce n’est pas vraiment une économie ‘robuste’… si vous êtes démocrate, l’économie semble relativement bonne… cependant, les républicains et les indépendants ont un point de vue tout à fait différent… »
Le régime de la fausse monnaie – adopté après 1971 – a changé l’économie américaine. De l’exportation de produits finis, avec des bénéfices, nous sommes passés à l’exportation de dollars. Les bons emplois sont partis à l’étranger avec eux. Les économistes et la presse financière se sont penchés sur les statistiques et ont proclamé que le système était une grande réussite.
En réalité, il s’agissait d’un échec lamentable, qui a remplacé la vraie richesse – celle que l’on gagne en fabriquant des choses – par une fausse richesse, fondée sur le crédit plutôt que sur la production réelle.
Le dollar basé sur le crédit a favorisé la consommation financée par le crédit et les prix des actifs garantis par le crédit. Aujourd’hui, la dette publique et privée s’élève à près de 100 000 milliards de dollars. Quelle est la part de cette dette qui va se dégrader ? Dans quelle mesure les marchés boursiers et obligataires en dépendent-ils ?
Nous n’en savons rien. Mais jusqu’à 50 000 milliards de dollars de richesses frauduleuses américaines pourraient disparaître, sous forme de défauts de paiement, de faillites, de dépréciations, d’amortissements, de réductions de valeur, etc.