Les crises sont d’ordinaire l’occasion d’accélérations ou de changements brusques. Dans nos démocraties, elles se traduisent par des flashs totalitaires, c’est-à-dire de soudaines et très rapides violations de l’Etat de droit. Celles-ci se multiplient et préparent un avenir pas vraiment rose…
Les épargnants ont assisté, éberlués, à la remontée fulgurante du CAC 40, lundi, qui a pris 7,5% dans la foulée de Pfizer. C’est évidemment une bonne nouvelle pour tous : non seulement on aurait trouvé un vaccin efficace contre le Covid-19, mais en plus la Bourse remonte.
Le vaccin de Pfizer, une manipulation des marchés supplémentaires
Ce n’est pas la première fois qu’un remède miracle est annoncé contre le coronavirus. Au mois de mai, déjà, Gilead avait fait courir la rumeur que le Remdesivir était efficace (ce qui est faux, comme l’a confirmé l’OMS), et les marchés avait connu une rapide remontée, qui avait tout d’une manipulation des cours.
Il est très probable que l’affaire Pfizer de ce lundi ait la même physionomie. Outre qu’elle a permis aux dirigeants de Pfizer de vendre à bon prix un beau paquet d’actions (qui auraient rapporté plus de 5 millions de dollars au président de l’entreprise), elle a permis aux quelques investisseurs qui connaissaient l’information avant l’ouverture de Wall Street d’empocher quelques bénéfices bienvenus.
Quand on peut en profiter, pourquoi s’en priver ?
Sauf que… cette annonce est tombée dans l’euphorie de la victoire de Biden, telle qu’elle est présentée par les médias français et le mainstream américain. Ceux-ci empêchent désormais Donald Trump de s’exprimer et se vengent sans complexe de quatre années d’humiliations subies par le président américain.
Les grandes leçons de démocratie données par ces médias à tout bout de champ touchent ici à leurs limites. En réalité, les grands médias détestent la liberté d’expression et l’impartialité de la presse. Ils font campagne pour un camp, prétendument du bien, mais qui excelle dans le totalitarisme, la censure et la propagande.
Le silence observé par notre presse sur la réalité des fraudes aux élections présidentielles aux USA n’est rien d’autre qu’un flash totalitaire digne de l’information dans le bloc soviétique à ses grandes heures.
Vous serez bientôt obligés de déclarer tout argent liquide en douanes…
Un autre flash totalitaire est en préparation, mais cette fois en France. Une loi de transposition du règlement européen du 23 octobre 2018 sur la circulation de l’argent liquide prévoit en effet des dispositions particulièrement liberticides.
Dans la pratique, la loi française de transposition « sur-transpose » comme on dit, c’est-à-dire se sert du droit communautaire pour ajouter des règles nouvelles, généralement bureaucratiques et contraires à toute forme de liberté.
La loi adoptée en première lecture à l’Assemblée et qui entame son parcours au Sénat n’échappe pas à cette règle. Son article 11 instaurerait une obligation de déclaration, sous certaines conditions, pour toute sortie d’argent liquide inférieure à 10 000 €.
Autrement dit, si vous envisagez de passer une semaine dans une île grecque cet été, et que vous emmenez 500 € en liquide pour vos faux frais sur place, vous devriez potentiellement les déclarer à la douane française. Si le douanier juge l’origine des fonds suspecte, il aura le droit de les retenir jusqu’à ce que vous ayez fourni les preuves de votre honnêteté.
Comme on le sait, la douane possède en France des droits exorbitants, et les détournements de pouvoir pourront être nombreux. N’importe quel douanier mal luné aura la faculté d’empoisonner impunément vos vacances pour le simple plaisir de faire passer sur vous sa mauvaise humeur…
Toutes les républiques bananières en Afrique fonctionnent de cette façon, à cette nuance près que les douaniers africains sont corruptibles, ce qui facilite la vie.
Intuitivement, on mesure le danger contenu dans cette loi. En cas de panique financière, les Français seront faits comme des rats, et n’auront aucun moyen d’échapper à la débâcle. Pour les épargnants, c’est là un superbe flash totalitaire qui se produit en catimini. Car on comprend que le jour de l’effondrement final d’un système à bout de souffle, ils seront pieds et poings liés à un système qui leur interdira de trouver refuge ailleurs.
C’est ainsi que ceux qui nous gouvernent conçoivent le droit d’asile. Celui-ci doit profiter aux étrangers qui veulent fuir leur pays pour s’installer en France. En revanche, pour les Français qui ont produit de la richesse et sont sortis à force de travail, de leur condition, c’est des plumes et du goudron. Et surtout une interdiction prévisible de quitter le territoire, sauf à tout laisser derrière soi.
Voilà une leçon à bien méditer.