L’effondrement français est pour l’instant invisible pour la plus grande partie du pays. L’Etat continue à injecter dans les veines du corps la morphine du chômage partiel. Mais tôt ou tard, la pharmacie sera à court d’anesthésiant, et la douleur qui viendra sera vive. Selon la commission des comptes de la Sécurité sociale, la masse salariale du pays devrait se contracter d’au moins 5% cette année : un record historique.
L’ombre de l’effondrement français assombrit les murs, même si, depuis le déconfinement du 11 mai, les semaines se suivent et, pour un peu, se ressemblent. L’Etat promet de raser gratis et creuse une tombe de dettes pour prolonger encore un peu l’Etat de somnolence où les Français se trouvent.
En dehors de quelques quartiers qui flambent et qui préfigurent peut-être une situation qui pourrait faire tache d’huile, voire boule de neige, dans les mois à venir, les Français s’adonnent à leurs derniers moments de bonheur avant ce qu’ils pressentent comme un carnage social. Mais l’automne, tous les indicateurs le suggèrent, devrait être sordide.
L’effondrement français est pour l’automne
Jusqu’ici, les patrons français, à force de suppliques, sont parvenus à négocier un maintien du chômage partiel, entièrement financé par de la dette, grâce auquel l’Etat cache la misère sous le tapis. Sans ce dispositif ruineux, qui contribue à la zombification de l’économie par le maintien sous respirateur artificiel d’entreprises condamnées à disparaître, le chômage pur et dur, et probablement les dépôts de bilan, auraient explosé.
Ce n’est que reculer pour mieux sauter. Lorsque l’Etat arrêtera de perfuser les entreprises, l’activité subira un vilain coup et un vilain choc… La vérité des prix commencera à apparaître et les plans de licenciement succèderont aux procédures collectives.
Selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale, quelques chiffres tomberont en fin d’année :
« 1,2 million d’emplois perdus fin 2020 par rapport à fin 2019 ; baisse de 4,1% pour le seul emploi salarié. »
Autrement dit, le chômage augmentera d’environ 30% cette année, et le pays détruira environ 800 000 postes.
Si l’on se souvient que chaque année en France naissent environ 700 000 enfants, cela signifie qu’une classe d’âge entière sera au chômage en 2020.
Bien entendu, il s’agit ici d’ordres de grandeur. Le fonctionnement du marché du travail n’est pas aussi monolithique. Mais les chiffres disent bien ce qu’ils veulent dire : les experts gouvernementaux se préparent à un carnage social d’une brutalité inouïe.
Le pouvoir d’achat va connaître un choc septique
Le pire n’est pas là. La Commission des comptes de la Sécurité sociale anticipe aussi un fort impact de cette crise sur la masse salariale du secteur privé :
« La masse salariale du secteur privé soumise à cotisation se contracterait de 9,7%, comme le PIB en valeur. »
Autrement dit, sachant que la masse salariale annuelle gravite autour des 550 Mds€, elle serait rabotée d’environ 50 Mds€ en quelques semaines.
Il faut bien mesurer la portée de ce choc social systémique. En 2009, la masse salariale avait baissé d’environ 1,5% « seulement ».
Si la prudence doit rester de mise vis-à-vis de ces prévisions, il n’en demeure pas moins que le tsunami qui se prépare a, pour l’instant, toutes les caractéristiques d’un phénomène extrêmement violent, jamais connu de mémoire d’homme vivant, y compris en 1944 et 1945.
Nous entrons dans un univers inconnu et nul ne peut préjuger des réactions de la société française face à une telle épreuve.
La société française se fracassera-t-elle en 2020 ?
Les images sidérantes d’affrontements entre Tchétchènes et Maghrébins à Dijon ont par ailleurs montré que l’ère des affrontements interethniques avait commencé en France. Même s’il ne faut pas surestimer le phénomène, le discours de l’innocence n’est plus guère possible sur les questions communautaires en France.
Il faut savoir se demander comment cette tendance qui mine notre société évoluera avec une baisse globale du niveau de vie de 10% à laquelle nous devons nous préparer.
Comme beaucoup, je ne sais pas trop quoi penser de ce qui va se passer d’ici à la fin de l’année, mais j’ai le pressentiment obscur que le pire, s’il n’est pas sûr, est plausible. Par précaution, il ne faut donc pas hésiter à réfléchir à des solutions de mise à l’abri de son patrimoine.
Pour tous ceux que cela intéresse, n’hésitez pas à suivre les tutoriels hebdomadaires que je publie sur ce sujet. Ils vous permettent de mieux appréhender, notamment, la notion de transmission universelle transfrontalière du patrimoine, qui peut vous éviter bien des difficultés et bien des tourments. Précisons que toutes ces opérations sont parfaitement légales.