La Chronique Agora

Prenez garde aux Ides de Mars… et au reste de l'année !

▪ Hier marquait le jour où César a été assassiné. Qu’est-ce que ça peut nous faire ?

Eh bien, ça nous rappelle simplement que les choses tournent mal. Même lorsqu’on est au sommet du monde. Il y a toujours des contre-courants… des tourbillons, sous la surface, où on ne les voit pas… des complots… des conspirations… et de la déveine pure et simple.

En surface, l’économie américaine se remet. Non, même pas. Elle se stabilise.

Les chiffres les plus récents montrent que les consommateurs se montrent un peu plus prodigues. Grattez un peu la surface, toutefois, et vous trouverez des statisticiens gouvernementaux qui trafiquent et truquent les chiffres. Ils ont effectué un ajustement saisonnier pour les chiffres de janvier… ce qui a fait grimper les chiffres de février. S’ils n’avaient rien fait, février aurait été négatif !

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Tout de même, les consommateurs ne sont plus aussi atones… et en surface, ce sont de bonnes nouvelles.

Qui pourrait blâmer les consommateurs d’être un peu plus disposés à dépenser de l’argent ? Les journaux nous disent que la Grande récession est terminée… et qu’on est dans une reprise. Le lumpenconsommateur pense probablement qu’il va bientôt trouver un emploi… et que le prix de sa maison grimpe.

Mais sous la surface, on trouve des contre-tendances puissantes. Elles ont commencé en 2007. Elles ont bien entendu été mal interprétées par les grands économistes et décideurs : ils ont décrété qu’il s’agissait d’une "crise de liquidité". En fait, elles signalaient une crise de dette. Le secteur privé était bien trop endetté.

Les économistes, qui ne s’attendaient pas à des problèmes, ont réagi de manière aussi crétine qu’on pouvait le prévoir — ils se sont précipités à la rescousse avec encore plus de dette. Ils pensent désormais avoir triomphé… Ils ont empêché une nouvelle Grande dépression. Ils ont sauvé le monde !

Nous avons tellement écrit sur le sujet que vous ne voulez sans doute plus en entendre parler.

▪ Mais voilà la chose intéressante : en ne traitant pas les véritables causes de la crise, les autorités n’ont fait que permettre à ces contre-tendances de devenir encore plus puissantes et dangereuses.

Au lieu de réduire la dépendance à la dette de l’économie mondiale, elles l’ont augmentée !

En surface, les efforts de sauvetage semblent avoir vaguement réussi. Le secteur privé a arrêté de dépenser. Le gouvernement a augmenté ses dépenses pour compenser. Jusque là, tout va bien.

Hélas… en net, la dette mondiale continue d’augmenter — dans des proportions gigantesques. Au cours des trois prochaines années, les 20 plus grandes économies de la planète — le G20 — devraient dépasser les 100%, avec plus de dette que de PIB.

A présent, faisons quelques calculs. Les recettes fiscales totales des Etats-Unis représentent environ 15% du PIB. Si les intérêts sur la dette représentent 3%, par exemple… cela signifie qu’on dépense 20% des recettes fiscales pour le remboursement de la dette. Maintenant, imaginez que l’inflation grimpe… et que les taux d’intérêt reviennent à leurs niveaux des années 70. A l’époque, les autorités devaient payer des intérêts de 15% pour emprunter de l’argent sur 10 ans. A ce taux, le financement de la dette fédérale toute entière prendrait 100% des recettes fiscales — rien que pour les intérêts.

Evidemment, les choses n’en arriveront pas là. Il se passera autre chose. Quoi donc ? Difficile à dire. Une combinaison de défaut de paiement et d’inflation, sans doute.

Bien entendu, cela ne tracasse guère les autorités. Ces événements sont encore sous la surface… C’est une crise qui ne s’est pas encore produite. Les autorités n’ont pas vu arriver la crise de 2007… elles ne peuvent pas plus voir celle qui se profile aujourd’hui.

Les économistes ne savent pas faire la différence entre un emploi public et un emploi privé… ils ne savent pas distinguer un dollar de dépenses gouvernementales d’un dollar de dépenses privées… ils ne savent pas différencier un dollar de PIB et un dollar de vraie prospérité…

… ce qui signifie qu’ils ne peuvent faire la différence entre ce qui se produit à la surface et ce qui se passe au dessous.

▪ En un certain sens, ce n’est qu’une manifestation de la "bataille" dont nous avons parlé il y a des années de ça. D’un côté, on trouve les autorités. De l’autre, il y a M. le Marché.

Les autorités veulent de l’inflation. M. le Marché veut de la déflation. Les autorités veulent un boom. M. le Marché veut un krach. Les autorités veulent gonfler une nouvelle bulle de crédit. M. le Marché à un couteau à la main.

En surface, les autorités sont en train de gagner. C’est du moins ce qu’il semble si vous obtenez vos informations en lisant les journaux ou en écoutant CNBC. En un certain sens, ces rapports sont corrects. Superficiellement, la bataille va dans le sens des autorités.

Mais plus en profondeur… la dette est toujours là. Elle augmente. Et M. le Marché affûte sa dague.

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