La Chronique Agora

Pourquoi je suis passé aux CFD

▪ Après vous avoir parlé des spreads et donc de l’aspect "économique" et pratique des CFD, attardons-nous maintenant sur les caractéristiques intrinsèques des CFD : vous allez voir pourquoi j’ai choisi de m’orienter vers ces produits.

Une large gamme de sous-jacents
Ce qui m’a séduit avec les CFD, c’est en premier lieu le large panel de sous-jacents qui est à notre disposition. En effet, vous n’êtes plus obligé d’investir uniquement sur des valeurs du CAC 40 ou sur quelques très grosses capitalisations mondiales, comme c’est le cas pour la plupart des certificats, warrants et turbos proposés.

De même, vous n’êtes plus cantonné à une centaine de valeurs françaises comme cela peut être le cas sur le SRD. Avec les CFD, l’univers d’investissement s’élargit nettement. Chez le broker avec qui je travaille notamment, vous pouvez ainsi investir en CFD sur plus 9 000 sous-jacents différents !

Un mécanisme de cotation simple
La barrière du sous-jacent étant levée, essayons de comprendre le mécanisme de cotation des CFD. Eh bien, rien de plus facile. Avec les CFD, on ne parle plus de "valeur temps", de "barrière désactivante" ou encore de "volatilité implicite". Leur mécanisme est au final très simple.

C’est comme si vous investissiez sur une action (à la hausse ou à la baisse), l’effet de levier en plus. Inutile donc de chercher le bon produit, avec un prix d’exercice adapté à notre scénario, ou encore une échéance appropriée pour "coller" au timing du mouvement attendu… oubliez tout !

Tous ces facteurs rendaient en effet peu transparent le prix des produits que l’on nous proposait. Ayant été responsable du service 100% Warrants pendant plusieurs années, j’ai à ce titre quelques anecdotes sur la volatilité implicite.

En effet, sur les warrants, la détente que l’on a connue sur la volatilité implicite depuis plusieurs mois rendait très délicats les achats de warrants. La prime d’un warrant est très sensible aux mouvements de volatilité implicite. Dès lors, dans le sillage du redressement des marchés actions, le VIX s’est inscrit en chute libre depuis un an — il a tutoyé un niveau historique autour des 90% en octobre 2008 et évolue dernièrement sous les 20%. La détente du VIX pesait alors naturellement sur le prix de n’importe quel warrant et, entre nous, cela a d’ailleurs précipité notre décision d’arrêter le service en fin d’année dernière.

J’ai ainsi de nombreux cas en mémoire où, alors que j’étais en gain sur le sous-jacent, le prix de mon warrant était lui simultanément en perte du fait d’une chute continue de la volatilité.

De même, la question de l’évaluation de cette volatilité sur les produits était parfois plus que discutable. J’ai ainsi des souvenirs où, sur les warrants, le pricing de la volatilité implicite à un instant T variait de plusieurs points entre différentes banques pour un produit aux caractéristiques strictement identiques ! Etrange, non ?

Sans épiloguer outre mesure, j’ai alors commencé à m’intéresser aux autres outils dérivés disponibles, les CFD notamment. Eh bien, après plusieurs mois de backtesting, je suis arrivé à un constat simple : les CFD sont selon moi l’un des meilleurs outils pour l’investisseur actif aujourd’hui. Par souci d’objectivité tout de même, je vais ci-dessous vous parler du seul petit inconvénient des CFD.

Un tout petit, tout petit inconvénient
Je dois admettre qu’il y a bien un petit désagrément avec les CFD. Néanmoins, comme vous le constaterez par vous-même, il s’agit là plus d’une petite incommodité d’ordre pratique que d’un réel souci de trading. Pour trader les CFD, vous devrez immanquablement ouvrir un compte spécial chez un broker et immobiliser de l’argent sur ce compte.

Toutefois, pas besoin forcement d’aller ouvrir un compte directement chez l’un des trois principaux prestataires (Saxo Banque, IG Markets et WH Selfinvest). En effet, ces trois entités travaillent déjà avec la majorité des courtiers français de première ligne (Fortuneo, Cortal Consors, Bourse Direct…). En somme, si vous détenez déjà un compte-titres chez l’un d’entre eux, les modalités d’ouverture d’un compte CFD en seront très simplifiées.

Pour pouvoir trader les CFD, il faut donc ouvrir un compte spécial et y déposer une somme minimum. Celle-ci varie en fonction du broker : WH Selfinvest vous demandera par exemple 2 500 euros tandis que chez Saxo Banque le montant minimum commence à 2 000 euros.

L’ouverture d’un compte chez IG Markets ne requiert pas de dépôt minimum. On voit ici que la concurrence sur le marché des CFD a du bon. En effet, Saxo Banque et IG Markets viennent, par exemple, de revoir à la baisse leurs exigences en matière de dépôt à l’ouverture d’un compte. Il y a encore quelques mois, ces deux brokers demandaient un investissement de départ d’au moins 10 000 euros… bien loin des seuils actuels donc. Tant mieux pour nous, les CFD n’en sont que plus accessibles !

Enfin, et pour ceux qui seraient encore dubitatifs, sachez que lorsque vous ouvrez un compte CFD chez n’importe quel broker, ce dernier met à votre disposition une plate-forme simple et rapide. Leur offre est très fournie et selon l’intermédiaire choisi, vous aurez simultanément accès à de nombreux outils de toute première qualité (analyse technique, flux de news, recherche…).

De plus, dans la plupart des cas (comme chez Saxo Banque par exemple), vous ne payez d’ailleurs aucun frais supplémentaire (pas de frais de virement, de retraits des fonds, de frais de dossier, de frais d’abonnement à la plate-forme).

Très honnêtement donc, une fois l’étape de l’ouverture de compte passée (vous pouvez d’ailleurs au préalable tester gratuitement les plates-formes CFD pendant une quinzaine de jours pour vous faire une idée), vous vous rendrez vite compte du potentiel et de la souplesse d’utilisation de ces produits. En tout cas, moi, ils m’ont convaincu depuis plusieurs mois et franchement, depuis, il ne m’a jamais paru aussi simple de gagner de l’argent en Bourse.

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