La Chronique Agora

Pourquoi investir en Birmanie ?

▪ D’abord, félicitations au Myanmar (ou à la Birmanie, comme l’appellent encore bon nombre d’entre nous). Le pays a récemment tenu des élections pour 45 des 664 sièges que compte le parlement. La Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi a gagné 43 des 45 sièges concernés. La décision de démocratiser progressivement le processus politique birman a été prise par les généraux au pouvoir.

Ces généraux, soutenus par leurs appuis en Chine, n’ouvrent probablement pas le pays par pure bonté d’âme (même si nous admettons qu’une telle hypothèse est possible). Ils le font parce qu’il est probablement plus avantageux de gérer le pays avec profit que d’en exploiter les pauvres par la force et la coercition. Ce qui vient plus ou moins souligner un argument que nous défendons depuis quelque temps : le profit EST socialement responsable dans la mesure où il fait augmenter le niveau de vie et permet aux gens de suivre leurs propres intérêts.

Nous ne sommes jamais allé en Birmanie. Mais nous avons dîné avec notre ami Doug Casey à Sidney l’an dernier, alors qu’il était là pour une conférence. Nous lui avons demandé où il irait s’il était un jeune homme se lançant dans la vie à la recherche de la fortune, la gloire et l’aventure. En Birmanie, nous a-t-il répondu. La carte ci-dessous est un début d’explication à cela.

 

La ville de Mandalay est plus ou moins au milieu de la Birmanie. Si l’on prenait un bout de ficelle de 1 200 km de long, que l’on en mettait une extrémité au centre de Mandalay et que l’on effectuait une rotation à 360 degrés avec l’autre extrémité, on trouverait 700 millions de personnes vivant à l’intérieur du cercle ainsi tracé. C’est plus de 10% de la population mondiale. Mandalay est un endroit à éviter si on n’aime pas les foules, en d’autres termes.

▪ Des atouts nombreux et variés
Mais si l’on considère la Birmanie comme un carrefour entre l’Inde et la Chine… si l’on voit que la baie du Bengale est une gigantesque nouvelle source de pétrole et de gaz pour les marchés émergents… et si l’on comprend que la Birmanie a la même taille que la Thaïlande, mais un PIB 10 fois inférieur… on commence à voir qu’il pourrait se passer beaucoup de choses au cours des 50 prochaines années. Sans parler des plages, temples et îles qui ne manqueront pas d’attirer les touristes du monde entier, notamment la nouvelle classe moyenne chinoise.

Nous notons aussi que les sociétés pétrolières mondiales n’ont eu droit qu’à 16 blocs d’exploration offshore au large des côtes de Birmanie depuis 1960. Cela va probablement changer dans les années qui viennent.

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