La Chronique Agora

Potasse, uranium, zinc : laquelle de ces 3 matières premières est un pari gagnant ?

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L’actualité se nourrit d’acronymes. Ils facilitent, simplifient, rendent concret des situations complexes. Ainsi les plus marquants de la dernière décennie auront peut-être été les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), pour classer les pays les plus prometteurs en termes de croissance, le CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie, Afrique du Sud), les pays appelés à leur succéder, ou encore les PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne), désignant de manière peu élégante les pays de la zone euro en difficulté.

Le marché des matières premières a longtemps échappé à la règle. Du moins, jusqu’à présent. Certes il existait quelques groupes connus des professionnels, comme PNK, mais ils ne désignaient rien d’autres que les symboles du phosphore, de l’azote et du potassium, les trois principaux éléments qui forment les engrais.

Aujourd’hui, alors que le marché des matières premières constate un net mouvement de recul de la part des investisseurs, la classification des principales matières haussières est devenue presque nécessaire. Le mantra des salles des marchés des années 2000, « stronger for longer » (haussier à long terme), n’est plus, et il faut désormais distinguer les matières les unes des autres.

Je vous propose de confronter deux nouveaux acronymes, dont un est de mon cru : « UPTZ » (Uranium, Palladium, Etain (Tin) et Zinc) a été créé par Allan Trench, du cabinet d’analyse CRU Group, et « PUZ » (Potasse, Uranium et Zinc), synthèse des trois éléments sur lesquels veut parier Patricia Mohr, analyste de Scotiabank. Attention, il s’agit de deux analyses de long terme.

J’ai décidé en particulier de revenir avec vous sur trois matières citées par ces analystes, et de confronter leurs analyses. De cette confrontation ressortira une matière particulièrement haussière. Suivez le guide !

▪ L’uranium, la matière consensuelle en mal de reconnaissance
S’il y a bien une matière sur laquelle les investisseurs sont haussiers, c’est l’uranium. Allan Trench, Patricia Mohr, mais aussi les analystes de JP Morgan ou de Casey Research s’attendent tous à une hausse des prix de l’uranium dans les années à venir.

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Le problème, c’est que l’uranium reste un blocage psychologique pour nombre d’investisseurs. N’hésitant pas à investir sur les sables bitumineux du Canada ou sur le charbon en Australie, ces mêmes investisseurs expriment une sérieuse retenue à l’idée d’investir dans une énergie si contestée. Et il est vrai que l’industrie nucléaire fait débat… en Europe.

En Asie, la demande n’a jamais été aussi forte. La Chine a développé une industrie nucléaire avant tout pour répondre à ses besoins nationaux, qui ne cessent de croître depuis 30 ans. D’ici 2025, le pays devrait abriter 150 réacteurs nucléaires, soit près de 50% de plus qu’aujourd’hui.

Même son de cloche en Inde, qui espère construire 12 réacteurs nucléaire d’ici 2021. D’ailleurs, le département de l’Energie atomique indienne vient de signer un accord avec la Canadian nuclear safety commission afin de permettre aux entreprises canadiennes d’exporter de l’uranium brut ou enrichi vers l’Inde.

Cerise sur le gâteau, l’offre d’uranium est sur le point de se tarir, alors que les stocks russes arrivent à épuisement. La Russie fournissait plus de 10% du marché grâce au retraitement du combustible nucléaire issu de son arsenal militaire.

Un marché sur lequel les avis divergent par contre, c’est la potasse.

▪ La potasse va-t-elle se stabiliser ?
C’est en tout cas l’avis de Patricia Mohr. L’année dernière, les ventes ont chuté du fait de l’annulation de plusieurs contrats. Pour l’analyste de Scotiabank, les acheteurs attendaient que les prix touchent le fonds pour revenir sur le marché. Ainsi, ils devraient revenir cette année selon son analyse, car « au Brésil, en Asie du sud-est, nous nous attendons à une bonne demande ».

Cette analyse n’est cependant pas du goût de tout le monde. Certains analystes comme Andrea Rubakovic, de Salman Partners, soulignait récemment qu’il a opté pour la « prudence » cette année sur ce marché. Une des raisons qu’il avance est que les grands pays émergents évitent pour l’instant de trop investir devant la fragilité du marché européen et américain.

Personnellement, je rajouterais que les prix de la potasse ont commencé à baisser de manière régulière depuis 2011, et sont toujours restés loin des records de 2008.


Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

En janvier dernier, Canpotex, l’organisme qui centralise les ventes d’engrais canadiennes, accordait à nouveau un rabais de 15% sur ses prix de vente de potasse à un client chinois.

En prime, le gouvernement indien a réduit ses subventions aux achats de potasse l’année dernière, ce qui pourrait affecter les cours encore cette année. Ainsi si je partage l’optimisme du marché pour les engrais à long terme, il me semble trop tôt pour revenir sur la potasse.

Terminons sur LA matière la moins connue et pourtant la plus intéressante à mes yeux, le zinc !

Mon conseil : le zinc, « prochain grand trade » ?
C’est par cette phrase que Patricia Mohr avait éveillé au printemps 2012 mon intérêt pour ce métal particulièrement mal connu. Son analyse est simple. Alors que la demande reste ferme, notamment tirée par l’urbanisation des pays émergents, l’offre va considérablement se tarir dans les années à venir.

D’ici 2014-2015, trois mines majeures de zinc, en Irlande, en Australie et au Canada, vont fermer, et la production de plusieurs autres gisements ralentir. Au total, ce sont 1,5 million de tonnes qui vont disparaître du marché alors que l’ouverture de nouvelles mines ne compensera pas cette perte. Un peu plus tard dans l’année, un autre analyste avait estimé à 1,7 million de tonnes le déficit de production, soit 12,5% du marché. Le ralentissement de la Chine qui avait suivi ces analyses avait empêché de voir quel était réellement l’état du marché du zinc.

Aujourd’hui, alors que la Chine a retrouvé un taux de croissance « durable », cette analyse prévaut plus que jamais. Et la confiance de CRU Group sur la hausse de ce marché n’est venue que confirmer que le zinc pourrait réellement être LE grand pari des années à venir. C’est pourquoi je suis rentré récemment sur une des seules minières spécialiste du zinc, basé en Amérique du nord. Retrouvez tous les détails de ma recommandation dans Matières à Profits

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