Ce métal précieux négligé est pourtant très recherché dans l’industrie…
Partout dans le monde, les épargnants ne financeront pas encore très longtemps les gargantuesques déficits publics et l’addiction aux dépenses publiques. Nous arrivons bientôt à la croisée des chemins.
- Option A : les gouvernements surendettés devront faire ouvertement défaut sur leurs promesses, ce qui déclencherait l’effondrement du système financier.
- Option B : les gouvernements doivent trouver de nouvelles sources de financement, comme la mutualisation des pertes en dévaluant la devise ou l’intervention sur le marché obligataire.
Ceci est valable aussi bien pour les Etats-Unis que pour l’Europe.
De toute évidence, l’option B sera choisie en dernier recours après avoir épuisé toutes les manoeuvres d’évitement possibles (beaux discours sur la lutte contre la hausse des prix, sous-estimation des indices des prix, émissions de dettes à long terme plutôt qu’à court terme, changement de la réglementation pour contraindre les banques et les épargnants à prêter à leur gouvernement, réglementation des cryptomonnaies et du marché de l’or…).
Nous allons connaître des turbulences au fur et à mesure que les marchés commencent à admettre la réalité. Ces débats incessants entre récession ou pas, atterrissage brutal ou en douceur, baisse des taux ou non, et discussion éternelle sur l’inversion de la courbe des taux sont des signes palpables de cette confusion.
L’inversion de la courbe des taux en est le symbole ultime puisqu’elle suggère que les prêts à court terme devraient mériter des taux d’intérêt plus élevés que les prêts à long terme, au mépris de la règle qui veut que plus la durée du prêt est longue, plus le risque est élevé.
Notre stratégie d’investissement dans cet environnement incertain reste simple : nous préconisons un portefeuille qui repose sur les métaux précieux, l’énergie (pour la partie actions) et les liquidités.
Les liquidités placées à court terme rapportent maintenant de l’ordre de 3%, nous permettent d’attendre et nous protègent des moments de panique.
Nos investissements dans l’énergie nous protégeront contre les sursauts d’inflation et les dévaluations de devises. Nous l’avons vu, les valeurs du secteur pétroliers sont actuellement méprisées. Pourtant, le monde aura toujours besoin de pétrole et il y aura toujours de la demande.
L’or – et plus généralement les métaux précieux – peuvent être vus comme représentant de l’énergie stockée pour une future consommation.
Notre indicateur Dow Jones rapporté à l’or
Observer les marchés actions évalués en or est l’un de nos moyens favoris de surveiller la progression du marché baissier. Nous avons déjà évoqué ce point lorsque nous avons parlé du S&P 500 évalué en or.
Voici ce que donne cette mesure pour le Dow Jones. Durant ces deux dernières années, le Dow Jones exprimé en or a baissé. Nous avons récemment assisté à un rebond des actions et des obligations, puisque la Fed semble en avoir terminé avec ses hausses de taux et vouloir modérer son resserrement monétaire.
Sur notre graphique, ce récent rebond ne paraît être qu’un rebond de routine dans une tendance générale qui reste baissière.
Le platine, un prolongement de notre transaction de la décennie
Le platine cote en dessous de 900 $ l’once. Le prix du platine (corrigé de l’inflation) est la moitié de ce qu’il était il y a 55 ans. On pourrait dire que c’est la matière première la moins chère par rapport à sa moyenne historique.
« J’ai du mal à imaginer que le prix pourrait chuter beaucoup plus bas compte tenu de l’inflation des coûts nécessaires à son extraction depuis 1969« , estime l’analyste Tom Dyson.
Le platine sert de catalyseur antipollution pour les échappements de moteurs thermiques, tout comme le palladium.
Récemment, les constructeurs ont préféré utiliser le palladium plutôt que le platine car il était moins coûteux. Cependant, ce choix présente désormais un inconvénient : une grosse partie du palladium provenait de Russie. Il est donc probable que nous assistions à un revirement et à un retour du platine face aux difficultés d’approvisionnement rencontrées avec le palladium.
Voici ce que Tom Dyson décrit : « Je pense que le platine souffre du même sentiment que les hydrocrabures. Les marchés pensent que la fin des moteurs thermiques est pour 2035. Pratiquement, ils resteront en service durant plusieurs décennies. » Le platine restera rare et recherché.
Nous assistons d’ailleurs déjà aux premiers revirements des politiques agroalimentaire et énergétique avec les mouvements des agriculteurs. Le retour à une agriculture du début du XXe siècle et le passage au tout électrique pour des raisons climatiques ne sont que des fantasmes couteux et la réalité reprendra le dessus.
Détenir un peu de platine s’inscrit doublement dans notre transaction de la décennie.
- C’est un métal précieux qui s’appréciera, tandis que les grandes devises se déprécieront avec la multiplication des déficits publics et des procédures de sauvetages de l’industrie financière
- C’est un métal industriel demandé mais négligé par les investisseurs, comme pour le pétrole.
Il n’existe pas de pièces ayant cours légal en platine – contrairement à ce qui existe pour l’or ou l’argent.
Le mieux consiste donc à en acquérir en ligne sous forme de lingotin chez un courtier de métaux en ligne.
Une once de platine cote actuellement 821,55 €.
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