La Chronique Agora

Le plafond de la dette s’envole, les salaires dégringolent et qui va payer pour les JO 2024 ?

dette JO 2024 Paris

Cette semaine s’achève que nous avons surtout consacrée au plafond de la dette américaine du côté de Bill Bonner et aux salaires américains de Charles Hugh Smith.

Le sujet du plafond est important et Bill vous donne les dessous politique de l’affaire ici et ici.

« Le plafond de la dette était un élément clé d’assainissement du marigot : la toute dernière pelle dont les partisans de la prudence budgétaire auraient pu se servir pour creuser un fossé de drainage.

Pendant 100 ans, le ‘plafond de la dette’ a imposé au Congrès une exigence : celle de faire face aux conséquences de son comportement dépensier. Plus les déficits étaient importants, plus il fallait relever le plafond de la dette. Cela dit, on n’a jamais douté de ce que ferait le Congrès : il a déjà relevé ce plafond à 90 reprises. Cela n’allait pas s’arrêter maintenant.

Mais cette exigence force les politiciens à avouer ce qu’ils font… et, parfois, à faire des compromis. »

Plus de plafond, plus de limite à la dette américaine, au Deep State et à la Parasitocratie. Ca promet…

En prévision d’une « crise du plafond » qui n’a pas eu lieu, j’avais stocké un article des Echos en date du 4 septembre intitulé « Dette américaine : le marché craint le défaut« .

On peut y lire cette phrase très éclairante :

« Sans relèvement de ce plafond, les Etats-Unis ne pourront plus, légalement, emprunter sur les marchés. Ils ne seront donc plus en mesure de faire face à l’ensemble de leurs engagements financiers. Washington devrait couper environ 25% de ses dépenses, un gel des paiements qui pourrait notamment toucher les intérêts voire le remboursement des emprunts d’Etat américains (treasuries). Les agences de notation n’auraient alors pas d’autre choix que de déclarer le pays en défaut. »

Comme tous les pays en faillite, les Etats-Unis empruntent pour rembourser les intérêts de leurs emprunts. Ils sont en faillite.

Heureusement (ricanement ironique) le plafond a été levé et l’or a apprécié, comme je vous le disais ici. Selon moi, l’or ne fait que commencer sa nouvelle ascension.

***

Le premier constat de Charles Hugh Smith sur la troublante évolution des salaires américains nous a attiré des remarques.

De S.M.

« Je dois avouer que je suis un peu perplexe concernant ces articles au sujet des inégalités de Charles Hugh Smith qui pourraient servir à justifier des mesures socialistes.

Je comprends le lien entre l’expansion inflationniste (non adossée à une épargne équivalente) du crédit et l’accroissement des inégalités de patrimoine, en revanche le lien avec les revenus me semble plus problématique.

[…]

Bien sûr il y a également l’impact, cette fois négatif, d’un certains nombre de contraintes réglementaires.

Concernant la réduction du poids des salaires dans le PIB, il me semble qu’elle correspond simplement à l’accroissement du poids des dépenses publiques (à vérifier en fonction de la composition de cette statistique).

Bref, si vous pouviez faire un article pour nous expliquer ce lien, comment le gouvernement pourrait être responsable de l’accroissement des inégalités via l’expansion du crédit (on remarque en effet un changement profond de certaines dynamiques à partir de la fin de Bretton Woods), je pense que ce serait très intéressant ! »

Le deuxième constat de Charles Hugh Smith apporte déjà quelques éclaircissements sur ces points.

« Lorsqu’un employeur doit payer plus de 500 $ par mois pour l’assurance santé d’un employé, cette somme aurait pu grossir un salaire ; à la place, elle disparaît dans les mâchoires insatiables des soins de santé américains. »

Ces dépenses contraintes, organisées par nos grands planificateurs pour améliorer notre sort, ne cessent d’augmenter. Certaines sont à la charge des salariés mais d’autres des employeurs. La marge de manoeuvre des employeurs se réduit donc aussi. Ces dépenses contraintes sont-elles systématiquement utiles ? Si nous avions eu le choix, n’aurions-nous pas dépensé autrement ?

N’oublions pas que l’arme privilégiée de la Parasitocratie est la complication. Les charges sur les salaires et les obligations légales de dépenses sont un levier très efficace d’alimentation des grands lobbies (sécurité, santé…).

Cher lecteur, je ne voudrai pas vous laisser en cette fin de semaine sur de si tristes considérations. Nous nous sommes intéressés à la rédaction à ce si beau projet des Jeux Olympiques qui atterriront à Paris en 2024 !

Il s’agit selon nous d’une défaite populaire.

La Parasitocratie est en liesse.

Et Paris aura son mur !

« La tour Eiffel sera bientôt ceinte d’un mur en verre de trois mètres de haut dont les premières images ont été dévoilées […]. Une paroi destinée à détourner une éventuelle attaque terroriste visant l’un des monuments les plus visités de Paris. »
Ouest-France.fr.

Ce fameux mur pare-balles devrait coûter 20 M€. Ce n’est qu’un budget, bien sûr. Attendez-vous à plus ! Nous en reparlerons en 2024…

 

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