La Chronique Agora

Croissance du PIB : le FMI et l’OCDE en désaccord avec la Bundesbank et la Banque de France

▪ Le FMI et l’OCDE viennent tous deux de baisser les prévisions qu’ils avaient publiées début 2015 car, estiment-ils, la croissance économique dans le monde ralentit. L’OCDE note que même si le niveau atteint n’est pas satisfaisant, le taux de croissance dans les grandes régions économiques a tendance à converger.

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Le PIB mondial pourrait atteindre 3,1% en 2015

Le PIB mondial pourrait atteindre 3,1% en 2015 (prévision précédente 3,7%) et 3,8% en 2016 (3,9% auparavant). La Chine pourrait rester sous les 7% jusqu’à fin 2016. Pour les Etats-Unis l’OCDE anticipe une croissance de 2% et 2,8% pour 2015 et 2016. Les attentes pour la Zone euro sont désormais plus optimistes, à 1,4% pour 2015 et 2,1% pour 2016.

Les prévisions du FMI sont en général particulièrement optimistes pour les Etats-Unis, mais les nouvelles données du premier trimestre 2015 ont incité l’organisation à réduire sa prévision de croissance à 2,5% pour 2015. Le FMI préconise donc que la Fed repousse la première augmentation des taux d’intérêt dans le courant du premier semestre 2016. La Fed n’a pas encore publié sa décision mais cette question pourrait très vite devenir le principal facteur d’influence sur la tendance des marchés financiers.

▪ Bundesbank et Banque de France font aussi leurs prévisions
La Banque de France, devenue plus optimiste, prévoit une croissance de 1,2% pour 2015, de 1,8% pour 2016 et de 1,9% pour 2017. Selon les nouvelles prévisions économiques pour 2015-2017 de la Bundesbank, l’économie allemande est aussi sur une tendance haussière. La croissance du PIB est à nouveau soutenue par la demande interne et externe. Pour ces trois années, le PIB devrait croître de 1,7%, 1,8% et 1,5%, le taux d’inflation étant prévu à 0,5% pour 2015, 1,8% pour 2016, 2,2% pour 2017.

Le PIB de la Zone euro est prévu en augmentation sur la période étudiée de 2015 à 2017

Les projections des experts de l’euro système des banques centrales confirment les prévisions de mars. Le PIB de la Zone euro est prévu en augmentation sur la période étudiée de 2015 à 2017 soit de, respectivement, 1,5%, 1,9% et 2%. C’est seulement pour 2017 qu’est prévue une légère correction à la baisse de 0,1PP.

Le HVPI s’attend à un taux d’inflation annuel de 0,3%, 1,5% et 1,8%. Le taux d’inflation prévu pour 2015 a été relevé de 0,3 pp en raison d’un effet de base et de l’attente d’une hausse limitée des prix du pétrole. Toutefois, ces prévisions ne pourront se concrétiser que dans le cas où tous les instruments actuels de la BCE soient pleinement appliqués et que la politique monétaire actuellement menée aille à son terme.

Ceci est un élément supplémentaire qui éclaire la détermination de la BCE à poursuivre ses achats d’obligations jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteints. Les marchés monétaires continueront donc à être inondés de liquidités dans les prochains mois et les taux du marché monétaire resteront sous une pression continue à la baisse.

Au delà de l’Amérique du nord et de l’Europe occidentale, l’Australie affiche aussi une forte croissance économique. Au premier trimestre 2015, le PIB a augmenté de 2,3%. Pour tout l’exercice fiscal, qui se termine le 30 juin 2015, le gouvernement australien s’attend à un taux de croissance de 2,5%. Le Brésil en revanche se bat avec une inflation persistante actuellement autour de 8% qui a fait passer le taux d’intérêt de 13,25% à 13,75%.

▪ Conclusion
Dans les prochaines semaines — sauf aggravation de la crise grecque –, tous les regards se tourneront vers la Fed. Un report de la première hausse des taux d’intérêt pourrait déclencher des turbulences sur les marchés des changes. L’amélioration de la conjoncture dans la Zone euro n’est pas due au QE, qui n’est effectif que depuis la mi-mars. L’économie serait probablement repartie à la hausse sans le QE. Aux Etats-Unis et au Japon des QE bien plus importants n’ont entraîné aucun retournement.

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