La Chronique Agora

Pétrole et consommation américaine en disent long sur l'économie mondiale

▪ Les investisseurs continuent de croire que la consommation américaine doit être la locomotive mondiale — en dépit de preuves criantes du contraire… — et ils ont fait évoluer les marchés en conséquence.

Mais il est vrai qu’en l’absence de nouvelles statistiques venant confirmer l’affaiblissement généralisé de la "reprise", il était tellement plus confortable de s’accrocher aux derniers lambeaux de l’ancien ordre économique…

C’est ainsi que le Dow Jones a grimpé — modestement — de 0,09% à 10 415,54 points, soutenu par des valeurs de consommation comme Target (Wal-Mart et Home Depot avaient eux aussi soutenu les cours hier).

Le Nasdaq s’en est mieux tiré avec +0,28% à 2 215,70 points, tandis que le S&P 500 avançait de 0,15%, clôturant à 1 094,16 points.

▪ On jouait une mélodie différente sur les marchés européens, toutefois. De notre côté de l’Atlantique, pas de répit ou presque — une seule séance dans le vert à ce jour cette semaine — dans les craintes concernant l’état de l’économie.

Le CAC 40 a reculé hier de 0,41%, à 3 647,93 points. A Londres, le Footsie a reculé de 0,89%, tandis qu’à Francfort, le Dax lâchait 0,32%. A l’heure où j’écris ces lignes, le CAC 40 est encore dans le rouge.

▪ L’une des grandes raisons de la baisse d’hier était le pétrole — un autre indicateur des attentes de crise : l’économie ralentit, elle consomme donc moins de pétrole… Et inversement : si la consommation de pétrole baisse, c’est que l’économie ralentit.

Or les stocks de brut américains ont atteint un sommet historique la semaine dernière, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie. Plus précisément, selon le site Investir.fr, "les réserves de brut ont diminué de 800 000 barils la semaine dernière, alors que le marché anticipait un repli d’un million de barils. Parallèlement, les réserves d’essence ont baissé de 39 000 barils, contre un repli de 100 000 attendu, et les stocks de produits distillés, qui incluent le diesel et le fioul de chauffage, ont augmenté de 1,07 million de barils (+ 1,5 million anticipé). Une étude de la fédération American Petroleum Institute, publiée mardi soir, faisait pour sa part état d’une hausse de 5,83 millions des barils de brut la semaine dernière, et de 2 millions des barils d’essence et de distillats".

Le baril de brent à New York a donc terminé la séance sur une baisse de 0,50 $, à 76,43 $ — et tout cela a pesé sur les cours du CAC 40.

Même l’or a enregistré une petite baisse hier : 5 $ perdus entre le premier et le second fixing londonien, portant l’once à 1 218 $ à la clôture.

Nous verrons bien ce que la journée d’aujourd’hui nous apporte : plusieurs statistiques importantes sont attendues…

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