La Chronique Agora

Petites valeurs : soyons optimistes pour 2012 !

Depuis quelques mois, je parle régulièrement aux lecteurs de Small Caps Profits de la possibilité pour la France de connaître une récession en 2012 et de ses conséquences sur l’économie des petites et moyennes valeurs. Qu’en est-il maintenant que la note obligataire de la France a été dégradée ?

Dans les faits, les grands créanciers internationaux avaient déjà intégré une dégradation « officieuse » du pays. Comme le prouvait le spread OAT Bund 10 ans (l’écart entre les taux d’intérêts à 10 ans des emprunts français et allemands), ils prêtaient à la France à des conditions qui étaient déjà plus proches d’un BBB+ que d’un AAA. « Mais quelles seront les implications de cette nouvelle sur nos petites et moyennes valeurs ? » me demanderez-vous peut-être.

▪ Tout le monde ne vivra pas la crise de la même manière
Les incertitudes seront les même pour tous, soyons réalistes. En revanche les conséquences de cette détérioration ne sanctionneront pas toutes les sociétés de façon identique. Loin de là !

Le premier effet négatif attendu est la dégradation des conditions de financement et d’accès au marché. Elles deviendront globalement plus difficiles en raison notamment de taux d’intérêt d’emprunt plus élevés.

De plus, les activités et les ventes risquent de ralentir. Petite précision cependant : si historiquement, les petites et les moyennes valeurs empruntaient sur les marchés à des conditions moins avantageuses que les grosses structures, cela n’est plus forcément vrai aujourd’hui. Les conditions de prêt dépendent actuellement bien plus de la solidité réelle de la valeur (fondamentaux, structure bilancielle et profil de cash) que de sa surface financière.

C’est donc ce type de profil solide, équilibré et présentant une trésorerie confortable qu’il faudra privilégier. A ce titre, Edered constitue l’exemple parfait de valeur anti-crise. D’autant plus que les mid caps ont beaucoup travaillé sur leur bilan depuis la crise de 2009.

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+35% de gain en une matinée !
C’est à Mathieu Lebrun qu’on doit cette plus-value engrangée en quelques heures grâce à la baisse de l’argent-métal.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres : pour parvenir à ce résultat (et de nombreux autres tout aussi profitables), Mathieu s’appuie sur un instrument de trading bien précis…

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Une majorité des dirigeants que je rencontre n’a jamais baissé la garde et les sociétés continuent de réduire leur endettement et diversifient leurs ressources de financement. Je suis donc confiant dans leur capacité à se révéler beaucoup mieux armés pour affronter une nouvelle crise. En tout état de cause, les petites valeurs ne sont plus désormais les plus vulnérables en cas de credit crunch.

Autre risque attendu : le resserrement des crédits tend à réduire la capacité d’investissement et de développement de nos small et mids caps. Concrètement cela signifie moins d’acquisitions en 2012.

Les chiffres de l’investissement privé hors immobilier de l’OCDE (formation brute de capital fixe du secteur privé non-résidentiel), confirment un net ralentissement des investissements en France pour 2012 (variation de 0,7% par rapport à 2011).

Mais là encore, certains profils peuvent tirer leur épingle du jeu. En particulier, ceux qui misent sur une croissance organique plutôt qu’externe seront moins dépendants des aléas du marché. 1000Mercis devrait ainsi profiter de la croissance de l’e-commerce sur l’un des seuls secteurs qui n’est pas frappé par la crise.

▪ Les marchés ont-ils tiré quelques leçons du passé ?
Par ailleurs, les marchés eux-mêmes sont plus prudents qu’en 2009. Pour preuve, le price earning ratio (prix par bénéfice) se trouve actuellement à environs 10 de moyenne. Il s’agit d’un niveau très faible, en tout cas bien loin des montants entre 15 et 20 habituellement constatés. Cela signifie que le potentiel d’amélioration du marché des actions est élevé.

Ainsi les investisseurs ont-ils déjà intégré une sous-valorisation de la plupart des valeurs, à des degrés au moins aussi bas que lors de la crise en octobre 2008. Aujourd’hui, par exemple, sur l’indice CAC Mid & Small constitué de 174 valeurs, le ratio de valeur sur fonds propre se situe ainsi autour de 1,4, soit un niveau équivalent à fin 2008. Quand je le compare aux niveaux habituels entre 2 et 2,5, je me dis que la prudence et la capacité d’anticipation des marchés sont peut-être un peu exagérées… Surtout que rien ne laisse à penser que la récession attendue sera aussi grave qu’en 2009.

Il faut donc raisonnablement tenter de tirer parti de ces sous-valorisations excessives. Car ces niveaux extrêmement faibles, voire inférieurs au niveau de trésorerie nette des entreprises parfois, constituent une aberration économique qui finira bien par se corriger. D’autant que ces entreprises, je le répète, restent en majorité bien gérées.

▪ Tout est une question de timing
Il existe donc un bon potentiel d’appréciation à terme sur les marchés. « Oui mais à quel terme ? » voilà la question que l’on doit se poser. Il dépendra bien évidemment tout d’abord de la capacité des Etats à résoudre la crise qui menace leurs dettes. Un horizon macro-économique un peu obscurci en France, par la perspective des élections présidentielles, qui pourraient retarder certaines décisions peu populaires…

A plus court terme, le rebond dépendra probablement fortement des futures publications financières en février et mars. Et en particulier de la propension des sociétés à intégrer le maximum d’éléments négatifs dans leurs comptes de 2011, afin que le pire soit atteint. En effet, les investisseurs pourraient voir dans ces bilans assainis, un signal de rebond et se tourner sereinement vers 2012…

Soyons optimistes !

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