La Chronique Agora

Le graphique le plus important pour les 10 prochaines années

matières premières - Palladium

Les matières premières bougent. Elles sont votre possibilité de gain le plus important pour les 10 prochaines années.

Tout se résume au graphique le plus important pour les 10 prochaines années, mis en avant par le gestionnaire de fonds Jeffrey Gundlach.

La mesure considérée ici est le rapport entre la valeur des matières premières et celle des actions. Lorsque le tracé pointe vers le haut, les prix des matières premières sont élevés par rapports aux actions. Lorsqu’il baisse, les matières premières sont bon marché et les actions sont chères.

Comme vous pouvez le voir, chaque cycle de baisse des matières premières se termine toujours par une crise. En outre, cela fait 50 ans que leur valorisation n’a pas été aussi basse.

Que conclure ? Que nous sommes dans une combinaison krach boursier et/ou retour des matières premières.

C’est le bon moment pour posséder des matières premières plutôt que des actions.

Que pourrait-il se produire pour que le tracé bleu du graphique revienne à la moyenne ?

Un des scénarios possibles est une poussée de l’inflation, ce qui augmenterait le prix des matières premières et tirerait vers le bas les rendements des actions.

Autre scénario : la bulle boursière pourrait éclater, en particulier celle des actions technologiques surévaluées. Ce scénario rappelle beaucoup celui de 2000. En comparaison, les matières premières du monde réel pourraient mieux s’en sortir.

On voit déjà des signes montrant que le cycle des matières premières se retourne à la hausse.

Prenons l’exemple du palladium. C’est la matière première qui a enregistré la meilleure performance en 2017, en hausse de 55% alors que les stocks au New York Mercantile Exchange ont atteint des niveaux historiquement bas. Les normes environnementales pour les voitures et le boom de la consommation en Chine ont fait croître la consommation de ce métal.

Si l’idée de faire du trading sur le risque politique vous plaît, sachez qu’environ 80% du palladium et un pourcentage encore plus élevé de son cousin le platine ne sont exploités que dans deux pays seulement – l’Afrique du Sud et la Russie.

Qu’en est-il des autres matières premières ?

Le graphique ci-dessus montrait le rapport entre les matières premières et les actions. Tout le monde sait que les marchés actions sont au plus haut. Mais le marché des matières premières ? Le numérateur de mon premier graphique est le Goldman Sachs Commodity Index (GSCI). Ce panier diversifié de diverses matières premières a chuté à des niveaux extraordinairement bas :

Un retour vers les plus hauts de 2007 impliquerait que le prix du panier de ces matières premières soit mutiplié par sept.

Dans les faits, posséder des matières premières a toujours été difficile pour les investisseurs particuliers. Tout le monde connaît les pratiques douteuses de Goldman Sachs concernant les stocks dans les entrepôts afin de manipuler les marchés.

Si vous voulez détenir du métal physique, les primes par rapport aux prix de cotation sont énormes. Lorsque vous essayez de vendre, les prix de nombreux métaux sont sous les prix de cotation. Les vendeurs de platine paient environ 6% en dessous du prix spot. Toutefois, des entreprises comme BullionVault reviennent à de meilleurs prix dans les transactions.

Qu’en est-il des trackers (ETF) ? Ce graphique montre l’évolution de l’ETF PALL de la New York Stock Exchange. Il a doublé depuis son plus bas en 2016 :

Source: Yahoo Finance

Il existe cependant un moyen encore meilleur de profiter de la future hausse des matières premières.
[NDLR : C’est maintenant qu’il faut vous placer pour profiter de la hausse de l’or qui a déjà commencé, quoique de façon furtive… Découvrez ici comment démultiplier cette hausse.]

Les actions liées aux matières premières, encore mieux que les matières premières

La plupart des spéculateurs en matières premières préfèrent les actions. Etudions de plus près quels ont été les effets de la hausse du prix du palladium sur les actions.

Les minières spécialisées dans le palladium ne sont pas légion. La majeure partie du métal est extraite par de grandes entreprises diversifiées. Mais choisir le bon titre peut générer des gains extraordinaires. Ainsi, le prix de l’action Ivanhoe Mines a été multiplié par sept depuis 2016.

Les risques des petites capitalisations boursières dans le secteur des matières premières sont élevés. Mais cela ne veut pas dire que l’investisseur ayant une aversion au risque ne doit pas s’intéresser aux actions liées aux matières premières. C’est là l’erreur des investisseurs institutionnels. Selon Jeremy Grantham, les plus grandes actions de matières premières sont largement mésestimées.

Ce célèbre investisseur expliquait il y a un an dans le magazine Barron’s pourquoi il conseillait d’acheter des actions liées aux matières premières :

« L’exposition du S&P 500 aux entreprises énergie et métaux a chuté de plus de 50% ces dernières années. Même chose pour le MSCI All Country World Index. Ceux qui investissent avec une orientation sur la valeur sont particulièrement sous-exposés aux actions dans le secteur des ressources. »

Il ajoute :

« Lorsque les valorisations par rapport au marché se sont trouvées dans le quintile le plus bas de l’histoire, les producteurs de matières premières ont mieux performé que l’ensemble du marché de près de 7% par an en moyenne au cours des cinq années suivantes. »

Toujours selon Grantham, la volatilité des matières premières et des actions liées aux matières premières fait fuir beaucoup d’investisseurs institutionnels. Par exemple, les fonds de pension ne pourraient pas supporter un plongeon des prix du pétrole. Cela renforce les rendements potentiels de ceux qui peuvent tenir le risque, c’est-à-dire nous, les investisseurs ordinaires. Toutefois, il vous faut pouvoir supporter la volatilité.

Le point important ici est que le secteur des matières premières est mûr et les gains potentiels très grands.

Pour être tout à fait honnête, c’est la première fois que j’envisage de revenir en bourse depuis 2009. Mais il y a un point d’attention majeur.

Le pétrole ne vous engraissera probablement pas

Dans le monde des matières premières, le premier rôle revient bien sûr au pétrole. Il représente de loin la majorité du GSCI – environ 40%.

Ces derniers jours, le prix du pétrole a gagné 2%, à plus de 61 $. Nous n’avions pas vu ce niveau depuis 2014. Mais je ne suis pas convaincu que cette hausse durera.

Personne ne sait vraiment que penser du principal fournisseur mondial de pétrole, l’Arabie Saoudite. Le pays est agité de troubles politiques. Il tente également de se diversifier… dans les champs pétroliers américains. Ses dirigeants veulent coter leur société pétrolière sur de grandes bourses. En résumé, la confusion est totale.

Les agitations au Venezuela et les protestations en Iran pourraient encourager le rally actuel des prix du pétrole.

Au final, il semble y avoir beaucoup de pétrole dans le monde. La production américaine pourrait bientôt dépasser le plus haut record enregistré dans les années 1970.

En d’autres termes, l’offre de pétrole pourrait contrarier la hausse des prix des matières premières. Du moins pendant un certain temps.

 

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