▪ Holà ! L’or a subi une sévère volée de bois vert. Il est même passé sous les 1 500 $ l’once.
Est-ce la fin du marché haussier de l’or ? C’est ce que tout le monde dit. Dans le New York Times :
"[…] A Pocatello, dans l’Idaho, le minuscule trésor doré de Jon Norstog a lui aussi diminué. L’investissement de 29 000 $ que M. Norstog avait fait en 2011 vaut désormais environ 17 000 $, une perte de 42%. ‘Je pensais que si le pire arrivait et que le gouvernement faisait s’effondrer l’économie mondiale, j’aurais tout de même quelque chose qui avait de la valeur’, a déclaré M. Norstog, 67 ans, au sujet de son aventure aurifère".
"L’or, fierté de Crésus et réserve de valeur depuis des temps immémoriaux, s’est révélé être un très mauvais investissement ces derniers temps. A peine deux ans après que son prix a atteint un sommet nominal, l’or chute — et vite. Son cours a perdu 17% depuis la fin 2011. Mercredi a été une autre mauvaise journée pour l’or : le prix du bullion a chuté de 28 $ à 2 558 $ l’once".
Et ça, c’était avant la raclée de vendredi !
Nous avons du mal à nous arrêter de rire.
Ce pauvre "investisseur" pensait faire des profits en se positionnant sur des valeurs du secteur de l’or.
Ha ha ha… faux sur toute la ligne. Il pensait que le métal jaune était un "investissement"… Il pensait qu’un spéculateur amateur pouvait gagner de l’argent sur les valeurs aurifères… et le New York Times pensait qu’il était un investisseur.
Maintenant, le New York Times pense que l’or baisse. Pourquoi ? Il nous explique son point de vue :
"A présent, les choses semblent aller mieux pour l’économie, et, par conséquent, moins bien pour l’or. Qui plus est, les inquiétudes sur le fait que la politique monétaire souple de la Réserve fédérale pourrait déclencher l’inflation — une perspective qui a poussé les investisseurs vers l’or — se sont jusqu’à présent révélées infondées".
"De sorte que Wall Street devient de plus en plus baissier sur l’or, un investissement que les banques et autres avaient adroitement commercialisé il y a quelques années".
▪ Le sommet est encore loin…
Ha ha ha… Est-ce que vous vous rappelez que l’industrie financière avait "adroitement commercialisé" l’or il y a quelques années ? Montrez-nous les publicités ! Montrez-nous les enregistrements des appels des courtiers ! Prouvez-le !
Le fait est que le grand public ne s’est jamais approché de l’or. Même de loin. La majorité des gens n’ont jamais vu de pièce d’or de leurs propres yeux… et peu sont aussi hardis que M. Norstog ci-dessus. La plupart sont encore plus hardis ! Ils attendront que l’or atteigne les 2 000 $… voire les 3 000 $… avant d’acheter.
Voilà pourquoi nous sommes loin d’un sommet. L’industrie financière n’a jamais vendu l’or, adroitement… ou de toute autre manière. Pas même avec ses gros sabots habituels. Et le grand public n’a jamais acheté. Bien au contraire. A mesure que le prix de l’or grimpait, nous voyions des publicités incitant les gens à vendre leur or.
Quant à ces rapports nous disant que l’impression monétaire des banques centrales causerait des problèmes… jusqu’à présent ils sont "sans fondement". Eh bien, restez à l’écoute !
▪ Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là…
"Mercredi, Goldman Sachs est devenu la dernière grande banque en date à prédire un nouveau déclin, prédisant que le prix de l’or passerait à 1 390 $ dans l’année, une baisse de 11% par rapport à mercredi. La Société Générale a publié un rapport intitulé The end of the gold era ["La fin de l’ère de l’or", ndlr.] selon lequel le prix devrait chuter à 1 375 $ d’ici la fin 2013, et pourrait continuer à baisser pendant des années".
Pourquoi est-ce une bonne nouvelle ? Parce que plus Wall Street devient baissier sur l’or, plus les lumpeninvestisseurs vendent. Plus ils vendent… plus l’argent intelligent peut acheter à bon prix.
Oui, cher lecteur, nous espérons que Goldman et la Société Générale ont raison. Nous aimerions voir l’or chuter aux alentours des 1 300 $… voire plus bas.
D’abord parce que cela marquerait une vraie correction du marché haussier. Il dure depuis 12 ans sans recul sérieux. Ce n’est pas une situation saine. Nous aimerions que la correction s’engage… décourageant les retardataires et les spéculateurs à deux sous. Ensuite, la phase finale du marché haussier pourrait commencer.
Ensuite parce que ça nous donne une chance d’acheter plus. Quels que soient les bruits qu’on entend dans la presse ou dans la rue, les banquiers centraux sont bien plus imprudents que M. Norstog. Les autorités monétaires sont convaincues qu’elles peuvent ressusciter des économies paresseuses en imprimant de l’argent… et elles continueront jusqu’à ce que l’enfer se déchaîne.
Quand la poussière retombera… quand les livres, les pesos, les yens, les euros et les dollars auront tous été mis KO… il restera une monnaie encore debout. Et ce sera l’or.