La Chronique Agora

L’or de Jules César, 2ème partie

▪ Qu’a donc trouvé Freeport ?
Nous nous demandions mercredi avec qui notre junior s’était associée pour exploiter l’or de Jules César en Serbie. Il s’agit de Freeport-McMoRan Copper & Gold (FCX), une entreprise que j’ai déjà évoquée. A mon avis, la découverte de cette nouvelle mine d’or et de cuivre est si importante que j’ai re-recommandé Freeport à mes lecteurs. Vous comprendrez pourquoi un peu plus loin.

Selon les termes de son accord avec les Canadiens, Freeport finance le forage exploratoire près de Bor, pour "empocher" une part importante de ce qu’ils pourraient trouver. Quel est le statut du projet ? Dans la première phase de forage, les résultats étaient mitigés. Les géologues de Freeport ont trouvé des indices de minéralisation tout près de Bor, mais rien de très concluant.

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"La plupart des informations dont je dispose ne peuvent pas être diffusées dans les médias. Pourtant, certaines pourraient vous permettre de réaliser des plus-values de 25%… 34,5%… 60%… et bien d’autres"

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Puis, début 2012, les géologues de Freeport ont retiré une carotte stupéfiante. La carotte était composée de longues sections de minéralisations en cuivre de très bonne qualité, ce qu’on n’avait plus vu depuis l’ouverture de la mine de Weifert dans les années 1890. Il faut aller au musée des minéraux de Belgrade pour trouver d’anciens spécimens ressemblant à ce que Freeport venait de forer. C’est ce qu’on appelle un bon filon.

La direction de Freeport est rapidement entrée en action, déployant quatre nouveaux appareils de forage dans la région. L’activité en surface a été très intense depuis. L’année passée, Freeport n’a cessé de creuser partout sur la concession minière mais l’entreprise n’a pas publié beaucoup d’informations.

L’été dernier, l’entreprise canadienne a distillé quelques informations sur un certain nombre de carottes. En gros, les carottes de Freeport ont permis de découvrir une importante zone cuprifère, avec des échantillons allant de 5% et 6% à plus de 9% de cuivre, et ce sur de grandes distances.

Ce sont là d’excellentes nouvelles, en particulier dans un monde où on exploite du minerai à seulement 1%. Elles indiquent qu’une importante découverte a été faite près de Bor. La qualité des minerais est excellente tandis que les dimensions du corps minéralisé sont impressionnantes — même si aucun chiffre "officiel" n’a encore été donné.

Ces nouvelles en provenance de Bor ont suffi pour faire évoluer le cours de l’action de l’entreprise canadienne de 38 cents à plus de 3 $. Toutefois, elles n’ont pas eu d’effet sur le cours de Freeport parce que sa capitalisation boursière s’élève à 30 milliards de dollars et il en faut beaucoup pour faire bouger une telle pointure.

▪ Cette découverte peut-elle faire évoluer le titre de Freeport ?
La question suivante est : d’autres résultats à Bor pourraient-ils faire évoluer le cours du titre Freeport ? Freeport n’a pas beaucoup communiqué sur Bor après l’été dernier. Puis, à Toronto en mars, Freeport a communiqué à la convention des Prospectors and Developers Association of Canada (PDAC). Là, Freeport a laissé filer quelques infos fascinantes sur la qualité du minerai de Bor.

Puis, début avril, l’entreprise canadienne a livré plus de détails à propos du dernier forage à Bor. Ces nouvelles étaient étonnantes et ont révélé une section de minerai de très haute qualité — de plus de 900 pieds de longueur, environ 200 pieds plus hauts que le sommet des piles du Golden Gate à San Francisco — avec une qualité de "cuivre équivalent" (CuE, comprenant le cuivre et des traces d’or en supplément) de plus de 7%. Et dans cette section, il y avait une étendue de 150 pieds de CuE de plus de 18%. Saperlipopette !

Voilà une information fabuleuse. Dans un sens géologique et minéralogique, il faut préciser que Freeport a foré dans un corps aurifère de très haute qualité avec des niveaux incroyables de cuivre qui ne font que rendre l’affaire encore plus séduisante. Apparemment, il existe un corps minéral gigantesque au sein de cette concession minière près de Bor, et les pourcentages en cuivre et or sont spectaculaires. Le meilleur du meilleur.

En outre, cette découverte ne se situe qu’à quelques kilomètres des anciennes galeries de Bor. Il y a des routes, des voies ferrées, de l’électricité, de l’eau, du gaz naturel, de la main-d’oeuvre et tout un écosystème d’entreprises et d’industries de soutien. Que rêver de plus ?

Cela pourrait-il donc être la plus belle découverte de cuivre au monde ? La direction de Freeport garde le silence à ce sujet et je ne voudrais pas être taxé d’exagération. Mais je sens bien que Freeport frémit.

Où cela mènera-t-il l’entreprise ? C’est difficile à dire pour l’instant mais le titre Freeport reste assez intéressant, autour des 31 $, ce qui est près de son plus bas depuis deux ans. Le rendement de l’action est à un niveau honorable de 3,9%.

Enfin, comme j’en ai fait la remarque, le meilleur endroit pour construire une nouvelle mine est près d’une ancienne mine. Dans ce cas, il faut remercier non seulement Freeport mais aussi les Romains de l’Antiquité.

Comment dit-on en latin ? Gratias tibi ago !
[NDLR : Plus de conseils sur les minières — canadiennes ou autres ? C’est par ici…]

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