Acheter de l’or, c’est s’attaquer au système – et pour que cela paie, il faut savoir investir au bon moment… et s’armer d’un peu de patience et de persévérance.
L’or, cela se mérite.
S’il était facile d‘être un vrai aficionado de l’or, tout le monde le serait. Il faut des nerfs, du caractère pour acheter de l’or, l’accumuler, le stocker et attendre en dormant tranquille ; et puis il faut une véritable épargne, pas des fonds courts ou spéculatifs, ou encore du crédit.
Quand vous achetez de l’or, vous vous attaquez au système ; vous défiez les banques centrales, vendeuses structurelles de métal jaune, et les bullion banks émettrices d’or-papier et vendeuses short de l’or qu’elles n’ont pas.
Qui plus est, dans ce combat, vous êtes seul – même pas aidé par la spéculation, car la spéculation sur l’or est toujours en pratique votre ennemi : elle n’achète pas l’or pour le garder mais pour le revendre, elle constitue donc une épée de Damoclès, une menace de ventes potentielles.
La spéculation à la hausse des prix du métal est l’alliée des ennemis de l’or, entrez-vous une fois pour toutes cela dans la tête.
L’or, pour l’élite des investisseurs
En réalité, l’or est réservé à une élite : ceux qui sont capables de résister aux tentations du court terme, à l’appât du gain facile ; à ceux qui voient loin et qui ne s’en laissent pas compter.
L’or est réservé aux fondamentalistes et à ceux qui ont les pieds sur terre, aux authentiques conservateurs.
Ceux qui suivent les hausses de l’or et qui se font « tarter » sont ceux qui se laissent abuser par les marchands d’or, par les gold bugs et autres profiteurs de la peur et de l’envie.
L’or c’est une affaire privée, individuelle. N’écoutez personne.
L’or n’est corrélé à rien, en fait ; et toutes les corrélations que l’on voit passer sont fantaisistes ou éphémères.
Je me souviens des corrélations avec le pétrole, avec l’index GSCI, avec les masses monétaires, avec les taux réels, avec l’inflation, avec les taches solaires, etc.
Ce sont des balivernes.
Non, l’or n’est corrélé qu’à une seule chose… et cette corrélation sera ponctuelle. Elle se manifestera d’un coup dans la nuit ou un week-end : la grande dislocation finale, celle qui balaiera les contrats, les conventions, les actifs papiers, les fausses valeurs, les valeurs de convenance.
Bientôt des opportunités
Nous allons bientôt avoir des opportunités d’accumuler le métal jaune. Les acheteurs à cœur de lièvre de 2020 vont prendre peur et ils vont se laisser séduire par la Lorelei des marchés boursiers.
Ils vont liquider.
Tout va sembler en ordre, remis en place ; on va même croire qu’on est sorti de la grande crise de déflation, de surproduction, de régression, de surendettement, de populisme, etc.
Bien sûr, ce sera une erreur car en fait on se sera rapprochera de l’échéance, cette échéance qui ne dépend que d’une seule chose : la disproportion colossale entre la masse de promesses émises et la capacité à les tenir.
L’or est le libérateur final de toutes les promesses.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]