La Chronique Agora

On prend les mêmes et on recommence… à l'envers

▪ La séance d’hier ressemblait à celle de mercredi… à l’envers. Là où les marchés américains s’étaient montrés hésitants et les marchés européens plus positifs… c’est l’inverse qui s’est produit, avec des places européennes bien timides, et des marchés américains dans le vert.

Normal, ceci dit. La France a appris hier que son taux de chômage était revenu au-dessus des 10% — il n’y avait pas franchement de quoi hisser le drapeau de la victoire. Les investisseurs européens ont également choisi de se concentrer sur l’immobilier américain : la baisse de 7,6% des promesses de vente (contre une hausse de 1% attendue) a pesé sur leur moral.

Le CAC 40 a ainsi perdu 0,37%, à 3 828,41 points. Le Footsie a reculé de 0,11% à Londres, tandis qu’à Francfort, le DAX a cédé 0,36%.

Aux Etats-Unis, la journée s’est terminée dans le vert : le Dow Jones a grimpé de 0,46%, à 10 444,14 points. Le Nasdaq a pris 0,51%, à 2 292,31 points, et enfin le S&P 500 s’est adjugé 0,37% à 1 122,97 points.

Les Américains semblent donc avoir choisi d’ignorer l’immobilier pour cette fois… et de se concentrer sur le reste de l’actualité économique : la baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage mais aussi la productivité américaine et les commandes à l’industrie.

Pour la productivité, c’est un chiffre révisé à la hausse qui a été annoncé hier : +6,9% au quatrième trimestre 2009, contre 6,2% annoncé précédemment. Et en ce qui concerne les commandes à l’industrie, on a appris qu’elles avaient grimpé de 1,7% en janvier, après avoir augmenté de 1,5% en décembre.

De bonnes nouvelles donc… mais nous recommanderions aux investisseurs de ne pas mettre la charrue avant les boeufs. Comme le rappelle souvent Bill Bonner, même durant la Grande dépression, on a enregistré des périodes de croissance… Et comme la proverbiale hirondelle et son printemps, deux mois de hausse des commandes industrielles ne font pas une reprise.

▪ La demande de pétrole, en tout cas, semble remonter aux Etats-Unis — le brut léger est à un sommet de sept semaines, malgré un léger recul hier (- 65 cents à 80,22 $). Joel Bowman le dit lui-même dans cette Chronique, le Peak Oil n’a pas fini de faire parler de lui !

L’euro a marqué un petit recul lui aussi. Les bonnes intentions grecques ne suffisent pas à soutenir la monnaie unique, qui est passée à 1,3553 $ hier. Ce n’est guère brillant, mais à l’heure actuelle, comme l’explique Bill Bonner ci-dessous, j’aurais tendance à me faire plus de soucis pour la livre sterling…

Enfin, pour trancher le débat, il y a toujours l’or, qui continue de bien se porter, à 1 134,50 $. Vous je ne sais pas, cher lecteur, mais entre billets de papier et métal jaune, je sais sur qui je préférerais parier à long terme !

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