▪ Oh oh… peut-être que nous allons vivre un Octobre Rouge, en fin de compte…
Deux choses importantes se sont produites la semaine dernière — et toutes deux projettent une lumière écarlate sur la situation actuelle.
D’abord, le Dow a continué de chuter. Il a perdu plus de 200 points. Peut-être que ce n’est rien. Peut-être que c’est important… le début de la prochaine "jambe de baisse" tant attendue… le premier jour d’un Octobre Rouge sanglant.
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Les graphiques du pétrole, des matières premières, du cuivre, du dollar et les bons du Trésor américain racontent la même chose. Les investissements basés sur l’avidité ont atteint leur sommet. Les investissements basés sur la crainte sont en hausse.
Qu’est-ce qu’un investissement basé sur l’avidité ? Toute chose qui profite de perspectives d’amélioration pour l’économie et l’inflation — le pétrole, les matières premières et les actions, en majeure partie.
Qu’est-ce qu’un investissement basé sur la crainte ? Toute chose qui grimpe lorsque les gens commencent à soupçonner que le boom est bidon — en l’occurrence, le dollar et les bons du Trésor américain.
Le dollar grimpe. Idem pour les T-Bonds. Et qu’en est-il de l’or ?
▪ Eh bien, c’est l’autre chose importante qui s’est produite la semaine dernière : l’or est resté au-dessus des 1 000 $.
Et alors ?
Et alors ?? Cher lecteur, vous êtes d’humeur chagrine ce matin, ou quoi ?
C’est important parce que l’or pourrait aller dans les deux sens. L’or est un refuge en temps de crainte — surtout lorsque les gens craignent l’inflation ou la chute du dollar. L’or est aussi la cible des spéculateurs avides, parfois, même lorsque tout va bien. Selon une étude réalisée par le World Gold Council, on ne sait jamais ce que va faire l’or. Cette étude nous a beaucoup réconfortés, à la Chronique Agora ; nous pensions que nous avions manqué quelque chose. Pas du tout. Nous ne savons peut-être pas ce que va faire l’or — mais personne d’autre ne le sait non plus.
En regardant autour de nous, nous ne voyons pas de signe d’inflation des prix à la consommation. La hausse récente de l’or doit donc avoir été menée par une spéculation optimiste — ainsi que le pétrole et les actions. Lorsque le pétrole et les actions baissent… on peut se demander si l’or baissera lui aussi. La réponse, obtenue la semaine dernière, était celle que nous attendions : oui, mais pas autant.
L’or présente un risque tout aussi substantiel que les actions. Le dernier plancher pour le Dow devrait être sous les 5 000 points. Disons une chute de 50% par rapport aux niveaux actuels. Partons aussi du principe que l’or fera ce qu’il a fait la semaine dernière… supposons qu’il ne baisse que 40% autant que les actions. Cela représenterait tout de même une chute de 50% de 40%, soit 20% — au niveau des 800 $ l’once.
Si une chute de cette ampleur vous perturbe gravement… vous ne devriez probablement pas acheter d’or à ce niveau. Et bien entendu, vous devriez déjà avoir vendu vos actions. Restez-en aux liquidités — et à l’or, si vous êtes orienté à long terme — jusqu’à ce que cette prochaine phase prenne fin.
▪ Quant à l’actualité économique, elle est mitigée, comme d’habitude… sans rien qui nous laisse à penser que notre point de vue soit faux.
Du côté optimiste et haussier… les dépenses de consommation ont grimpé en août. Les ventes de maisons en cours ont grimpé aussi.
Mais du côté pessimiste, baissier… "les ventes automobiles de septembre plongent", titrait Reuters. Oui, les ventes de voitures ont chuté à pic le mois dernier — comme nous l’avions annoncé. GM a rapporté une chute de 47%.
Que s’est-il passé ? Le programme de mesures automobiles était une fraude. Comme toutes les tentatives de stimuler la consommation, il n’a fait que transférer les ventes de l’avenir vers le présent (désormais passé). C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les dépenses de consommation d’août semblaient favorables elles aussi.
Mais attendez quelques semaines, qu’on ait les chiffres des dépenses de consommation pour septembre. Surtout si les marchés boursiers continuent de chuter… Nous verrons alors si les ventes au détail sont vraiment solides.
Comme vous le savez, à la Chronique Agora, on nous accuse souvent de "pessimisme". Nous nions. Nous sommes optimistes quant au sort de l’humanité. Mais nous sommes pessimistes sur bon nombre de ses prétentions actuelles — comme l’alimentation saine, les banques centrales éclairées, l’art contemporain, l’éducation de masse, le contrôle du climat et un gouvernement démocratique progressiste.
Peut-être avons-nous tort d’être optimistes. Les pessimistes ont toujours le dernier mot — lorsque les optimistes meurent. "Je vous l’avais bien dit", disent-ils, sur leur dernier souffle.