La Chronique Agora

100 000 milliards de dollars d’obligations qui n’offrent plus de revenus…

Les décisions de la BCE du 5 juin dernier mettant en place politique monétaire ultra expansive, avec des taux d’intérêt historiques au plus bas ont, une fois encore, fait baisser les rendements des obligations souveraines à 10 ans dans le monde entier.

En France, en Allemagne ainsi qu’en Italie et en Espagne, ces rendements sont au plus bas. En Espagne, ils n’ont jamais été aussi bas depuis 1789 (source : Libre Mercado). Les spreads entre les rendements à 10 ans ont commencé à se réduire depuis le premier trimestre 2012. Actuellement, bien que pas très élevés, ce sont les Gilts et les Treasuries qui offrent les meilleurs rendements sur 10 ans.

Les investisseurs à revenu fixe sont dans une situation très précaire

Les investisseurs à revenu fixe sont dans une situation très précaire. En effet, le président de la BCE, Mario Draghi, ayant promis que les taux d’intérêt de la Zone euro resteront longtemps bas, cela signifie pour eux que ce n’est pas dans un proche avenir que les rendements obligataires compenseront de nouveau l’inflation, les taxes et les frais bancaires.

Sur le marché obligataire anglo-saxon on doit s’attendre maintenant à des augmentations des taux d’intérêt qui se traduiront automatiquement par des moins-values. Investir dans d’autres pays pour recevoir des taux d’intérêt plus élevés est également inutile à cause des risques de change et d’insolvabilité du débiteur. Quand les rendements augmenteront de nouveau dans le monde, ce sont les obligations les mieux rémunérées qui subiront les plus grandes pertes.

LA LISTE NOIRE DE L’INVESTISSEMENT
Ces quatre placements présentent un danger immédiat pour vos finances : en êtes-vous protégé ?

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La seule option est de maintenir ses stocks jusqu’à la date d’échéance et de garder ensuite la liquidité

▪ Que faire à votre niveau ?
Dans ces conditions on ne peut que recommander de ne pas rentrer sur le marché quitte à rester liquide, à mettre son argent à l’abri, dans son coffre, même si c’est sans intérêt. En ce qui concerne les investissements déjà existants il est devenu extrêmement difficile de donner un conseil. La seule option est de maintenir ses stocks jusqu’à la date d’échéance et de garder ensuite la liquidité. Toutefois, le marché obligataire mondial évalué au moins à 100 000 milliards de dollars (source : Bloomberg), avec une maturité moyenne de 5-10 ans, pose des problèmes extrêmement difficiles à résoudre pour les marchés financiers internationaux. En terme réel, les obligations ne procurent plus de revenus.

Normalement, avec les dettes exorbitantes des gouvernements, les rendements des emprunts d’état devraient être beaucoup plus élevés ; mais la politique de taux d’intérêt zéro et l’assouplissement quantitatif ont détruit les mécanismes de marché. Les capitaux ne vont plus vers les investissements prometteurs à long terme, mais ne servent qu’à financer les déficits budgétaires. Le problème est sans cesse repoussé sur les générations futures par des politiciens irresponsables qui ont pour seule devise ce mot prêté au roi Louis XV : "après moi le déluge" !

Conclusion : tous les investissements obligataires sont devenus inintéressants et risqués.

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