La Chronique Agora

Nicaragua et boom d’effondrement

▪ Le marché boursier américain est-il en route pour un « boom d’effondrement » ? Peut-être.

Un boom d’effondrement est un événement passionnant. Les actions sont en route vers la stratosphère. Sauf que la stratosphère est piégée. La fusée explose parce qu’il n’y a pas de vrais bénéfices ou de croissance des revenus pour justifier les prix élevés.

Que faire pendant un boom d’effondrement ? Tenir bon ! C’est comme parcourir une ruelle alors que souffle un vent violent. Tout est soulevé par la brise — les sacs plastique, les vieux journaux, les emballages, les gobelets en polystyrène. Et lorsque le vent cesse, tout retombe par terre… encore plus en désordre.

Nous ne sommes pas en train de prédire quoi que ce soit, ceci dit.

Nous sommes au Nicaragua. Le temps est tiède et ensoleillée. Les vagues roulent sur le sable ; juste devant chez nous, une vingtaine de surfeurs tentent d’attraper le bon rouleau. La grande plage ressemble à la surface d’un miroir ; nous voyons les nuages et le soleil s’y refléter.

Les plages ici sont bien différentes de celles de la Côte est des Etats-Unis. Elles ressemblent à la Californie — en plus jolie et en bien plus chaud. Notre plage fait plus d’un kilomètre de long ; elle est en forme de croissant. Des collines s’élèvent de part et d’autre et une plaine, arrosée de deux petites rivières, se trouve entre les deux. Le matin, nous nous promenons d’une extrémité à l’autre puis faisons une petite baignade. Ensuite nous sommes prêt pour le petit-déjeuner. Une fois que nous avons mangé, nous nous mettons sur la terrasse pour travailler sur internet.

Pas un mauvais endroit pour vivre ? Tout à fait. Nous envisageons d’ailleurs d’y prendre notre retraite. Pourquoi pas ? La vie y est facile. Les paysages sont somptueux.

Lorsque nous sommes venu ici pour la première fois, il y a 10 ans environ, la plage était déserte. A part une hutte avec un gardien, son chien et un cochon, nous avions l’endroit pour nous. A présent, quelle que soit l’heure du jour, il y a 20 ou 30 personnes — des surfeurs pour la plupart — dans les vagues.

▪ De l’importance de l’architecture
Il y a environ 15 maisons privées le long de la plage, ainsi que deux immeubles de 10 appartements chacun. Depuis que nous sommes là, les maisons sont devenues plus sophistiquées, plus grandes, plus élégantes. Certaines sont joliment construites… certaines ont une touche nicaraguayenne… et certaines ressemblent plus à des maisons de Malibu, blanches et modernes, avec de grandes baies vitrées face à l’océan. D’autres montrent un manque de prévoyance ou de sens esthétique, avec des colonnades maladroites et des balcons collés là sans aucun égard pour l’effet général.

Les gens devraient faire plus attention à l’architecture. Le coût de construction d’une nouvelle maison est le même qu’elle soit élégamment conçue ou pas. Et lorsqu’elle est là sur une plage publique, tout le monde doit la subir. La mauvaise architecture peut gâcher le paysage pendant des générations. Nous n’avons pas de solution pour ce problème, mais à l’occasion, un architecte devrait être pendu devant sa monstruosité… comme avertissement pour les autres.

Les prix ont grimpé aussi. Il y a 10 ans, c’était « des lots bon marché en front de mer ». A présent, ils se vendent entre 400 000 $ et 500 000 $. Bon marché selon les standards californiens, mais bien plus cher que les 130 000 $ que les vendeurs espéraient il y a une décennie.

D’abord, nous nous sommes inquiété : peut-être que tout ce développement nous gâcherait le plaisir de l’endroit ? Mais jusqu’à présent, cela n’a pas été un problème. Les gens se disent bonjour sur la plage. Sinon, nous sommes encore principalement seul.

Nous sommes à la fin de la saison des pluies. Tout est vert… feuillu… fertile. Très différent de la saison sèche, où les feuilles sont tombées des arbres et tout ce qu’on voit est brun et jaune.

Le Nicaragua… pas un mauvais endroit pour passer le temps.

 

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