La chute des GAFA ou les FANG, les grosses valeurs du Nasdaq ? Oubliez, c’était vendredi et nous sommes mardi.
Un analyste cité par Les Echos d’hier :
« Il n’y a rien de tangible si ce n’est que le marché a beaucoup monté dans le sillage de quelques valeurs comme les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui ont contribué pour 42% de la hausse du S&P 500. Il y avait quelque chose de malsain au-delà des qualités intrinsèques de ces valeurs. Cela devait arriver, c’est logique.«
Tout va bien de ce côté.
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Le taux de défaut sur les prêts automobiles subprime aux Etats-Unis qui bondit à un niveau record ? Pas grave, même si ces prêts sont titrisés.
Bloomberg d’hier sur ce sujet :
« Les agences de notation ne prévoient pas de dégradation massive des notes de crédit. »
Aucune inquiétude de ce côté.
Une nouvelle banque espagnole, Liberbank, au tapis ? Qui s’en soucie ?
Les Echos d’aujourd’hui sur ce sujet :
« L’autorité espagnole des marchés, la CNMV, est intervenue lundi matin pour interdire, durant un mois, les ventes à découvert (cette stratégie permettant aux investisseurs de miser sur la baisse d’un titre en Bourse) des titres de la petite banque cotée. Pour les autorités, l’établissement a subi un contrecoup disproportionné, dans le sillage de Banco Popular, rachetée la semaine dernière pour un euro symbolique par Santander afin de la sauver de la faillite ».
Franchement pas de quoi non plus se cailler la rate, puisque Mario Draghi rachète tout ce qu’il veut dans la limite de 60 Mds€ par mois.
Tous ces petits craquements, pas grave, vous dis-je.
La semaine dernière j’étais dans mes bois. Il faisait chaud, nous étions en milieu de journée. J’étais assise dans un endroit calme et je ne pensais pas aux marchés financiers, ni aux 60 Mds€ mensuels de Mario Draghi, ni aux taux bas, je ne pensais à rien. Sauf aux coins à cèpes, au fossés et talus à fraises des bois, à la vitesse de pousse des douglas par rapport aux chênes, à savoir où prendre la terre pour faire un test d’acidité en vue de planter des chênes mycosés pour avoir des truffiers. Bref, je ne pensais à rien.
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Tout à coup des légers craquements se sont fait entendre. Comme des petits pétards ou des petites amorces. Puis le silence (c’est-à-dire le bruit de fond des bourdonnements d’insectes entrecoupé des chants d’oiseaux variés) est revenu.
Après un temps, les craquements ont repris. Plus violents. Comme des gros pétards ou quelqu’un qui s’exercerait à tirer. Puis, à nouveau, plus rien.
Toujours assise, j’hésitais à détourner ma promenade pour aller du côté du bruit. L’idée qu’un promeneur puisse jouer ainsi me semblait improbable. Ils sont rares, ils ne prennent que quelques sentiers balisés à leur intention et éloignés de cet endroit.
Le bruit a recommencé. Intense cette fois. Comme si quelqu’un tirait vraiment au fusil. J’ai couru.
Sous mes yeux, l’arbre (probablement malade) est tombé dans un craquement final, puissant, sec comme un coup de foudre. Heureusement, il n’a entraîné aucun autre beau sujet dans sa chute, seulement un ou deux hêtres assez médiocres qui assureront la chauffe de l’hiver 2019.
Les marchés sont-ils comme la forêt ? Oui : leurs craquements ne mettent pas en danger le reste. Il faut bien que ce qui est trop faible, rongé par la vermine, inapte à survivre, disparaisse. Il faut bien que les sujets dominants et sains puissent s’élancer vers le ciel et la lumière.
Les chutes assainissent. La seule chose à faire est d’éviter d’être sous l’arbre quand il tombe.
Pour Bill Bonner, la prochaine chute sera terrible : « le sol va céder sous le poids des dettes, des mensonges, des illusions et du baratin ». Les prix s’effondreront… et comme les taux sont déjà à zéro et que la Fed a déjà racheté pour 4 000 Mds$ d’obligations de l’Etat fédéral, que fera la Fed pour que la chute de l’arbre de Wall Street n’entraîne pas un cataclysme ?
Probablement plus de tout ce qui n’a pas marché… D’autant plus que pour le moment, aucune inflation à l’horizon, tout au moins si vous vous fiez aux statistiques. Mais est-il bien raisonnable de se fier aux statistiques, comme l’explique Ferghane Azihari ?