Si certaines entreprises se sont mieux sorties que d’autres de la pandémie de Covid, nous allons tous faire face à l’inflation. Mais aussi aux derniers projets des élites pour décider de ce qui est le mieux pour nos sociétés.
Les élites américaines ont lancé trois initiatives majeures depuis le début du siècle, toutes marquées du sceau du mensonge, de l’indigence et de la corruption. Elles ont toutes échoué.
Cela a commencé avec les « armes de destruction massive » en Irak. Ces armes n’ont jamais existé. Mais les États-Unis ont dépensé 8 000 Mds$ et sacrifié des milliers de vies dans la quête de cet arsenal fictif.
Puis il y a eu la gaffe de Ben Bernanke : « Si nous ne votons pas [ce projet de sauvetage bidon de 700 Mds$], notre économie pourrait s’effondrer dès lundi ». Comme nous l’avons appris hier, cela a concouru à gonfler la dette de 44 000 Mds$ depuis 2008.
Puis ce fut le tour de la campagne visant à stopper la propagation du coronavirus. Pfizer a gagné une fortune grâce à son nouveau vaccin expérimental. The Guardian :
« Pfizer a gagné près de 37 Mds$ grâce aux ventes de son vaccin contre le Covid-19 l’an dernier (faisant de ce produit l’un des plus rentables de l’histoire) et prévoit une année 2022 exceptionnelle elle aussi. »
Mais le vaccin n’a pas stoppé le virus. En attendant, les confinements et les restrictions nous ont coûté des milliers de milliards de dollars et le coût humain est terrible : on ne compte plus les vies tronquées, les overdoses, les dépressions, les suicides et les mariages détruits.
Où le gouvernement fédéral a-t-il trouvé tout cet argent bon à jeter par les fenêtres ? Il a d’abord taxé les contribuables et puisé dans leur épargne. Mais cela n’a pas suffi et la Fed a pris le relai avec de l’argent de singe, imprimant 8 000 Mds$ de monnaie depuis 1999.
Une folie à grande échelle
Et désormais, les prix augmentent ! Qui aurait pu s’en douter ?
Même au sujet de l’inflation, ils étaient à côté de la plaque. Dans un premier temps, ils ont cru que le problème était « l’inflation trop faible ». Puis, ils ont déclaré qu’une « normalisation » de la politique monétaire ne serait pas à l’ordre du jour avant 2024. Ils ont ensuite affirmé que l’inflation était « transitoire ». Et maintenant, ils nous expliquent qu’ils vont relever les taux d’un point de pourcentage ! Et ce, à la prochaine réunion du FOMC.
En attendant la prochaine proposition foireuse !
Oui, le gouvernement fédéral s’est planté sur quasiment toute la ligne depuis le début du siècle, mais il ne compte pas s’arrêter là.
Le président y est allé de sa proposition farfelue lors du discours qu’il a prononcé à l’occasion du SuperBowl.
« L’idée qu’il n’y aurait pas assez d’entraineurs afro-américains compétents dans une ligue qui compte un grand nombre d’athlètes de couleur me semble irrecevable. Il faudrait tendre vers une plus grande représentativité des entraineurs de couleur au sein de la NFL. Ce n’est pas une obligation légale, mais je pense que cela relève de la décence générique. »
Je n’ai pas la moindre idée de que c’est la « décence générique ». La bonne vieille décence me suffit. Mais en quoi cela serait-il plus décent d’avoir un entraineur noir qu’un entraineur blanc ? Par souci d’égalité ?
Une question d’inégalité
L’égalité n’existe pas dans la nature. Il n’y a pas deux flocons de neige identiques sur terre. Pas plus qu’il n’existe deux individus identiques sur terre. Et dieu merci. Imaginez un peu si nous étions tous brassés dans une bouillie de médiocrité perpétuelle !
Ce sont les différences qui font notre richesse, pas l’égalité. Certains sont vifs d’esprit, d’autres sont ennuyeux. Certains sont rapides, d’autres sont lents. Certains viennent d’une bonne famille, d’autres ont grandi dans la rue.
Le progrès et la civilisation reposent sur les inégalités. Nous choisissons un pâtissier aux dépens d’un autre car nous estimons que ses gâteaux sont meilleurs que ceux de son concurrent, nous estimons qu’ils ne sont pas égaux. Nous confions notre argent à un gérant de patrimoine car nous pensons qu’il nous fera gagner plus d’argent que ses concurrents. Et nous ne voulons pas soutenir une équipe de football américain qui se contenterait d’être aussi bonne que les autres. Nous voulons encourager une équipe qui gagne.
Le capitalisme ne se soucie pas de la couleur de peau (théoriquement). Les investisseurs veulent gagner de l’argent. Peu leur importe la provenance de cet argent. Les entreprises veulent vendre leurs produits et dégager des bénéfices avant tout. Mais désormais, en ce nouveau siècle des Lumières, les entreprises sont censées se soucier d’autres facteurs, comme la protection de l’environnement et la diversité ethnique au sein de leurs effectifs.
Mais l’appel à l’égalité de Joe Biden nous obligerait à penser quelque chose d’extraordinaire. Visiblement, les propriétaires des équipes de la NFL [NDLR : la principale ligue de football américain] sont capables de surmonter leur racisme lorsqu’ils recrutent des joueurs. Ils versent même à ces joueurs des salaires mirobolants. Par exemple, le joueur le mieux payé est Patrick Mahomes, le quarterback des Kansas City Chiefs, qui touche 45 M$ par an. Il y a 19 autres joueurs de NFL qui gagnent plus de 20 M$ par an.
Mais lorsqu’il s’agit de recruter un entraineur, pour une raison inexplicable, le « privilège blanc » refait surface et les propriétaires des équipes recrutent des hommes blancs !
Ce serait une forme particulièrement étrange et complexe de racisme.
Cela dit, les propriétaires d’équipes qui souhaitent répondre à l’appel de Joe Biden et respecter des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) s’en sortiront peut-être très bien. (Peut-être que les entraineurs ne sont pas aussi importants que ça.) Mais, s’il s’agit de parier sur le SuperBowl, je miserais mon argent sur les bons vieux capitalistes à l’ancienne.
Je parierais sur l’équipe qui recrute les entraineurs et les joueurs qui sont le plus à même de marquer des touchdowns.