La Chronique Agora

La monnaie, ancienne et nouvelle

monnaie

Le monde est inondé de liquidités – principalement de dollars US fraîchement imprimés. Mais le gouvernement américain n’est pas le seul à vouloir faire marcher la planche à billets ; l’inflation a de beaux jours devant elle…

Lorsque l’administration Nixon a coupé le lien entre le dollar US et l’or, elle n’a pas ouvert un nouveau chapitre de l’histoire monétaire ; elle a simplement répété une autre partie, aussi morose qu’ancienne.

Elle a transformé le dollar : de chose naturelle – une monnaie vernaculaire, développée durant des milliers d’années d’essais et d’erreurs… le billet vert est devenue une chose artificielle, établie par décret en 1971.

Les nations ont souvent expérimenté avec de telles devises « fiduciaires ». Pour autant que nous en sachions, cela ne s’est jamais bien terminé.

Remodeler le système financier mondial

Du point de vue des autorités, l’avantage de cette nouvelle oseille était qu’elle leur donnait plus de « liquidité ». En d’autres termes, ils pouvaient en imprimer autant qu’ils le souhaitaient.

Depuis, le dollar a perdu quelque 85% de sa valeur – comparé aux biens et services qu’il est censé mesurer. Par rapport à son précédent compagnon, l’or, il a perdu 96% de sa valeur.

Créer de la nouvelle monnaie peut être extrêmement profitable. Il n’est donc pas surprenant que d’autres tentent de se frayer un chemin dans ce secteur. Dans The Epoch Times :

« Le projet du FMI d’inonder le monde de liquidités suscite des inquiétudes.

Un plan controversé visant à augmenter les liquidités au niveau mondial signifie que l’époque où le dollar américain était le roi incontesté du système monétaire international pourrait toucher à sa fin, ont déclaré des experts à The Epoch Times.

La proposition du Fonds monétaire international (FMI), soutenue par l’administration Biden, d’émettre de nouveaux ‘droits de tirage spéciaux’ (DTS), à hauteur de 650 Md$ américains rien que cette année – une somme sans précédent – contribuera également à remodeler le système financier international.

Cela représente plus du double du montant total des DTS créés par le FMI au cours de toute son histoire. »

Les DTS sont une sorte de devise proto-mondiale, basée sur un panier de monnaies majeures, et baptisés « actif de réserve international » par le FMI.

En d’autres termes, le FMI s’est donné pour mission de donner au monde encore plus de ce dont il a le moins besoin – de la monnaie – pile quand il en a le moins besoin : au tout début d’une poussée d’inflation internationale majeure.

Le problème…

Mais le problème avec les problèmes, rappelez-vous, c’est qu’ils sont bien agréables au début. Et cela dure… un temps. Les gens sont heureux de recevoir plus d’argent.

Hélas, chaque nouveau billet fait concurrence aux autres billets en existence, pour les mêmes biens et services.

Tel est le problème de l’inflation : elle augmente la demande sans augmenter l’offre.

Les prix grimpent. La monnaie – l’ancienne aussi bien que la nouvelle – chute.

Ces nouveaux dollars enrichissent ceux qui les reçoivent… mais appauvrissent plus que jamais tous les autres. Ils doivent affronter des prix en hausse – sans argent supplémentaire pour les payer.

Or le FMI n’est pas le seul à adopter cette escroquerie de la « nouvelle monnaie »…

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile