La Chronique Agora

Les mensonges de Jerome Powell

Le président de la Fed ment pour entretenir l’illusion qu’il contrôle la situation – mais cela devient de plus en plus difficile à mesure que la crise s’aggrave… et la boîte à outils est vide…

Jerome Powell ment : non, le Covid-19 ne provoque pas de déflation ou désinflation. Le président de la Fed invente une désinflation pour pouvoir continuer à entretenir son schéma de Ponzi… et cela se sait ; simplement, ce n’est pas encore devenu ce que l’on appelle common knowledge, c’est-à-dire une connaissance dont tout le monde sait que tout le monde la connaît.

Powell répond maintenant quasi directement aux critiques qui fusent aux Etats-Unis sur sa politique. Il fait de la politique et cela va nuire à sa crédibilité et à celle de l’institution qu’il représente.

La lecture de la presse montre que celle-ci est de plus en plus réticente à suivre Powell dans ses délires mensongers. Elle donne de plus en plus souvent la parole aux gourous qui critiquent la Fed et qui crient au loup sur la mise en danger du dollar.

Nier l’évidence

Pour se défendre, Powell est obligé de s’aventurer loin des bases d’une banque centrale. Il a dû, il y a quelque temps, nier l’évidence – à savoir que la politique monétaire est responsable de la formation de bulles.

Il a dû nier l’évidence que la politique monétaire gonfle les inégalités, il doit maintenant nier l’évidence que la véritable inflation accélère au lieu de baisser.

Le plus grave, c’est que la Fed est obligée de nier une autre évidence importante : si la crise du Covid-19 est aussi dramatique et catastrophique, c’est parce qu’elle intervient dans un monde de surendettement à taux bas, à solvabilité pourrie, tout en levier. Le tout chapeauté par une Bourse en folie.

Le monde était au bord du gouffre en septembre dernier, il avait fallu le remettre sous perfusion monétaire : voilà ce que Powell cache.

Aggravation du mal

Toutefois, il a tort dans une optique d’efficacité, car seul un bon diagnostic peut être efficace ; le charlatanisme est contre-productif. Si le diagnostic n’est pas correct, les actions entreprises sont inadaptées et au lieu de guérir le mal, on l’aggrave.

C’est précisément ce que fait Powell. Nous étions au bord du gouffre, nous faisons encore quelques pas de plus.

La hausse boursière est une véritable catastrophe sous l’angle de la stabilité financière. Elle rend le système non-manœuvrable.

La stratégie de communication de Powell s’articule de la façon suivante :

– dramatiser pour justifier son Ponzi délirant ;

– faire des appels à la classe politique pour obtenir un relais d’action budgétaire ;

– dissimuler les risques provoqués non par le virus mais par les remèdes administrés ;

– faire croire qu’il a encore des munitions… alors que sa boîte à outils est vide.

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