La Chronique Agora

Une méditation sur le « cool »

cool investissement

Continuons notre réflexion sur les investissements à la mode pour nous pencher sur les gens qui les promeuvent… et leur envie d’être cool. 

Un cher lecteur perspicace nous écrit :

« Si vous supprimez les profits, tout ce qui reste est l’impression d’être cool. » 

Tandis qu’un écho s’élève ailleurs :

« Taxez-nous… s’il vous plait ! »

Voilà ce que dit un groupe de plus de 100 personnes fortunées, notamment l’héritière de Disney, Abigail Disney, et le spécialiste du capital-risque Nick Hanauer.

Hein ?  Exiger de payer plus d’impôts, voilà qui est cool, non ?

Mais pourquoi ne pas simplement laisser Monsieur le Marché les corriger en effaçant leurs gains bidon mal acquis ?

De bonnes intentions

Nous examinons de plus près toute cette escroquerie demain.

Le système financier s’est corrompu… et voici comment des personnes bien intentionnées, désireuses de faire le bien, aggravent encore les choses.

Mais il reste des points à relier, avant cela. Jusqu’ici, nous en sommes en effet restés sur la notion de « cool ».

Nous avons souligné que, lorsque vous avez beaucoup d’argent, un dollar de plus a peu de valeur. C’est ce qu’on appelle « l’utilité marginale décroissante ». Une part de tarte aux pommes, au dessert, c’est délicieux. Mais à la troisième part, la tarte perd beaucoup de son attrait initial.

Aujourd’hui, nous allons pousser l’examen un peu plus loin, en nous intéressant à ceux qui disent avoir un peu la nausée.

Quand le marché se fait court-circuiter

Les profits sont la seule façon de mesurer que vous enrichissez le monde.

Vous prenez des ressources et de la main-d’œuvre, vous les transformez en produits finis et services puis vous les vendez plus cher que ce que vous avez investi pour les réaliser. Vous réalisez un profit. Et vos clients récupèrent quelque chose qu’ils voulaient.

Existe-t-il une autre façon fiable de mesurer que vous « faites le bien » ?

Bien entendu, il existe des exceptions.

Il existe des profits bidon, artificiels et fondés sur de la connivence, et il existe des profits honnêtes. Vous pouvez gagner beaucoup d’argent, par exemple, en vendant des médicaments à des gens qui n’en ont pas besoin… surtout si c’est l’état qui règle la note.

Vous pouvez gagner de l’argent en court-circuitant le marché actions, comme l’a fait Richard Clarida, ce gouverneur de la Fed qui a passé ses ordres d’achat juste avant que son institution ne fasse une annonce majeure.

Et aujourd’hui, nous nous obstinons – encore – contre vents et marées.

Gribouillis et plaisanteries

Comme l’illustrent tous Richard Clarida, Nancy Pelosi et Larry Fink, il est possible de réaliser des gains considérables sur le marché actions, lorsque la Fed le truque… et que vous en êtes.

Au cours des douze derniers mois, presque aucun handicap – financier, moral ou intellectuel – n’a empêché quelqu’un de s’enrichir.

Les spéculateurs ont vendu des gribouillis de NFT des millions de dollars, de même que des cryptomonnaies relevant de la plaisanterie.

Ils ont vendu des millions de dollars des entreprises zombies qui perdaient de l’argent.

Certes, on se situait en phase finale d’un marché très écervelé, où moins vous êtes expérimenté et plus vous êtes idiot, plus vous gagnez d’argent !

Mais à présent, les riches entrent en jeu, comme Larry Fink et Abigail Disney, qui ont l’estomac retourné par tous leurs dollars.

Ils aimeraient bien les échanger pour améliorer un peu leur réputation. Et contre un peu de coolitude.

Nous verrons demain ce qu’ils proposent plus en détail.

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