La Chronique Agora

Les matières premières, un investissement contrarien

▪ Une idée anticonformiste ces jours-ci est d’investir dans les ressources. Il s’agit d’un segment de marché mal-aimé mais posséder des matières premières doit a minima être envisagé.

Les prévisions des analystes sur la croissance des bénéfices des industries cycliques sont faibles. BCA Research a étudié les périodes où l’indice des nouvelles commandes de l’Institute for Supply Management (ISM) était supérieur à 60, et a calculé la croissance moyenne des bénéfices dans les douze mois suivants.

Selon BCA, les secteurs de l’énergie et des matériaux ont "des prévisions trop baissières comparées à leurs schémas historiques de performance".

Ces analystes sont baissiers même si le monde connaît une reprise inédite dans l’industrie. En octobre, l’indice PMI manufacturier mondial édité par JP Morgan a augmenté à un incroyable plus haut depuis 29 mois, atteignant 52,1 en octobre. Un chiffre supérieur à 50 indique une croissance industrielle et si l’industrie est en expansion, l’économie devrait l’être aussi.

Si l’on se penche sur le PMI de chaque pays, dont les Etats-Unis, l’Europe, le Japon, la Chine, le Brésil et l’Australie, plus de 90% sont au-dessus de 50.

D’un point de vue historique, lorsqu’une écrasante majorité de pays voient ce niveau de croissance manufacturière, la croissance au niveau mondial reste élevée pendant un certain temps. Depuis janvier 2005, les PMI sont restés élevés à deux moments : de 2005 jusqu’à la crise de 2008, et de janvier 2010 jusqu’à mi-2012.

▪ PMI et rendements, une corrélation marquée
Ce qui est intéressant dans cette reprise manufacturière mondiale est la relation entre la forte croissance des PMI et les rendements plus élevés de certaines matières premières (cuivre, pétrole brut) ainsi que des actions énergétiques et sur les matériaux.

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Si l’on se base sur 23 observations de janvier 1998 à décembre 2012, il existe une forte probabilité mathématique que les matières premières et que les titres de matières premières augmentent dans les trois mois après que la valeur courante du PMI passe au-dessus de sa moyenne mobile sur trois mois.

En outre, l’indicateur composite avancé de l’OCDE prend une direction positive. Cet indicateur donne des signaux précoces de points de retournement dans les cycles économiques, y compris dans l’activité économique. Historiquement, la performance des métaux suit de près cet indicateur phare. A mesure que les marchés développés s’améliorent, le S&P GSCI Industrial Metals Index augmente.

L’or est certainement un achat anticonformiste ces jours-ci mais l’offre en or est affectée par le fait que le métal physique continue de migrer vers l’est. Selon Paolo Lostritto de National Bank, sur un an, les importations physiques nettes par la Chine atteignent approximativement 50% de la production d’or. Ceci en plus du rapport de la GFMS suggérant que la Chine est le plus grand producteur mondial d’or avec plus de 400 tonnes par an soit près de 14% de la production minière mondiale.

Comme aime à le répéter le gestionnaire de portefeuille Ralph Aldis, l’or qui va en Chine ne retourne pas sur le marché. Ce voyage est un aller simple.

Toutefois, la demande chinoise en or n’est qu’un ingrédient du "Love Trade" (achat de l’or par amour de l’or). Avec les restrictions de plus en plus dures sur les importations d’or en Inde, la position du pays en tête des plus grands acheteurs d’or au monde est menacée.

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