La Chronique Agora

Marché actions : vendre en mai ! Y aurait-il une vérité dans ce vieil adage ?

banques centrales

▪ La question de savoir si des règles de la bourse ou des lois mathématiques régissant l’évolution des prix sur les marchés boursiers est discutée. En effet, si la majorité des acteurs agissaient consciencieusement et conformément au prochain cycle prévu, de fait ce cycle ne se produirait pas.

Une phase de consolidation a récemment débuté sur tous les marchés boursiers

Actuellement, les marchés boursiers sont en plein essor tant aux Etats-Unis qu’en Europe de l’ouest et en Extrême-Orient. Une phase de consolidation a récemment débuté sur tous les marchés boursiers. La question est maintenant de savoir si cette phase sera durable ou s’il s’agit juste d’une pause de la tendance haussière. Jusqu’à présent, seuls quelques investisseurs ont suivi le vieil adage "Sell in May and walk away" ["En mai, vendez et partez", ndlr.]. La majorité continue d’ignorer ce vieux conseil.

Si on peut s’attendre à faire si peu de gains sur les six prochains mois, il est peut-être temps de sortir du marché

Une analyse du marché boursier sur les 65 dernières années donne des résultats surprenants. Le graphique ci-dessus montre la performance de l’indice boursier S&P 500 depuis 1950, sur trois périodes différentes : la ligne supérieure sur l’année ; la ligne du milieu de novembre à avril ; la ligne du bas de mai à octobre. Il apparaît clairement que, depuis 1950, l’indice a sur performé sur la période de novembre à avril, alors que sur la période de mai à octobre les gains ont été très décevants. En d’autres termes, si on peut s’attendre à faire si peu de gains sur les six prochains mois, il est peut-être temps de sortir du marché.

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▪ 2015 pourrait ne pas déroger à la règle
L’analyse du marché pour 2015 incite à ne pas ignorer ce comportement. Sur le marché des devises, la tendance haussière du dollar est interrompue, au moins pour le moment. Trop d’acteurs du marché ont suivi les prévisions des principales banques d’investissement au cours des derniers trimestres, prévoyant un euro à 0,80- 0,85 $ US. Maintenant, il s’avère que l’augmentation des taux d’intérêt aux Etats-Unis ne se pas fera aussi tôt que prévu. Mais les opérateurs du marché ont spéculé en fonction de cette cible à coup de ventes à découvert, options de vente et autres carry trade. Il faut s’attendre maintenant à de nouvelles turbulences sur le marché des devises qui auront des répercussions sur les marchés d’actions.

De toute façons, d’un point de vue fondamental, c’est un demi-tour total qui est nécessaire quand on voit qu’en dépit de la politique de taux 0% et des milliers de milliards de liquidités injectés via le QE partout dans le monde c’est une nouvelle stagnation ou même une nouvelle récession qui se profile.

Se pourrait-il que ce soit une longue période de stagnation qui commence, comme au Japon ?

Se pourrait-il que ce soit une longue période de stagnation qui commence, comme au Japon ? Les indicateurs avancés ne donnent aucune indication dans ce sens, du moins jusqu’à maintenant. Néanmoins, pour un investisseur prudent il y a de bonnes raisons d’attendre, selon l’adage anglo-saxon : "wait and see"…

Depuis le début de l’année, plus de 20 banques centrales dans le monde ont abaissé leurs taux directeurs et injecté des liquidités sur les marchés financiers par l’intermédiaire du QE. Des taux monétaires et obligataires à 0% ne sont aucune alternative pour les marchés actions, mais ont annulé toute volonté de réformer pour surmonter le surendettement mondial. Une hausse des taux d’intérêt sur une dette globale actuelle, tous secteurs confondus, de 200 000 milliards de dollars provoquerait le prochain krach de l’économie mondiale.

Le danger est réel. Les banques centrales ne peuvent plus rien faire — à part continuer à actionner la planche à billets. Ainsi le support monétaire pour les marchés actions reste intact et ils sont continuellement inondés de gigantesques sommes de liquidité. Cela ressemble à une danse au sommet d’un volcan. Tout particulièrement, les marchés obligataires ont une odeur de bulle, ressemblent à une bulle, et… sont une bulle !

Conclusion : sur les marchés boursiers le support monétaire continue, mais au plus tard vers la fin de l’été la chute menace, si les entreprises commencent à publier des prévisions de résultat décevantes pour 2016 (ralentissement de la progression des bénéfices). Les marchés sont confrontés à une phase particulièrement difficile. L’investisseur doit prévoir beaucoup de volatilité.

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