La Chronique Agora

E. Macron veut que vous achetiez des actions

Emmanuel Macron

Les autorités comptent sur le public pour répartir et disséminer le risque sur les marchés actions ; un pari risqué… mais qui peut être profitable pour vous.

Le public américain est en Bourse. En Europe, on espère qu’il va venir.

Il répond présent aux sollicitations des autorités.

Quand le public vient, il absorbe et dissémine le risque, il le répartit ; c’est en ce sens que sa venue est souhaitée.

J’ai entendu Alan Greenspan le dire et regretter que cela n’ait pas été fait dès 2007. Il a déploré la gourmandise des banques qui ont gardé le risque pour elles par appât du gain et des bonus.

Mais cette fois on y est : le public mord à l’hameçon, il va participer à la grande fête de la dissémination du risque. En prime, il aura même un billet pour participer à la Grande destruction !

N’oubliez jamais ce vieil adage un peu cynique et très grossier : le marché est fait pour baiser un maximum de couillons.

N’oubliez jamais non plus le cynisme des autorités. Elles se moquent que le public soit « tarté » ; ce qui les intéresse, c’est qu’aucun établissement systémique ne soit mis en difficulté.

Sortez avant le prochain ralentissement

Les ménages américains ont fortement augmenté leur détention d’actions au fil des années – et cela accélère.

Emmanuel Macron et Bruno Le Maire aimeraient que vous en fassiez autant !

Le poids des actions en pourcentage du total des actifs des ménages américains a atteint un niveau record.

De toute évidence, cela a quelque chose à voir avec le fait que les marchés boursiers atteignent de nouveaux sommets historiques. Mais cela signifie également que les ménages américains profitent de la hausse.

Avec des marchés immobiliers solides et des ratios de service de la dette historiquement bas, cela les place dans une situation financière solide, surtout si le marché du travail continue de s’améliorer de manière significative.

Bien sûr, il faudra sortir avant le prochain ralentissement majeur : ce sera difficile mais ce n’est pas imminent.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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