▪ Les gens ne s’en rendent pas compte, mais les bouleversements macro-économiques qui sont en train de se produire ont des conséquences réelles, personnelles, expliquait Simone Wapler, rédactrice en chef de MoneyWeek. Dans le cas de la Grèce, par exemple, Simone a calculé que maintenir la dette sous contrôle, aux niveaux de 2009, coûterait au Grec moyen près de 2 500 $ par an. C’est simplement le coût per capita des intérêts, tout en maintenant par ailleurs les autres dépenses à flot avec les revenus gouvernementaux.
Peu de Grecs sont prêts à payer cette somme. Peu en seront capables. Et plus d’un pensera être pris pour un pigeon. Ils s’imagineront que c’est une conspiration des autorités… ou une sorte de fraude de la part des dirigeants.
Et ils auront raison !
Les classes dirigeantes veulent pouvoir tout contrôler. Comme les élites un peu partout, elles veulent empêcher le changement — à tout prix. Elles soutiennent donc les anciens secteurs… récompensent les mauvaises banques… protègent les entreprises en faillite et les spéculateurs ratés. Pourquoi ? Parce qu’elles occupent le dessus du panier… et veulent y rester.
Elles possèdent le présent. Que l’avenir aille au diable !
Et quelle est leur stratégie ? Pressurer la classe moyenne… et tout le reste. Tout est bon pour préserver l’ordre ancien.
Oter les parasites de la coque ? Jamais de la vie. Les parasites, ce sont eux !
▪ Mais ces derniers temps, c’est l’or qui fait parler de lui. Il nous semble qu’il pourrait être en train de s’armer pour se préparer à commencer le début de son étape finale. Vous remarquerez que cette dernière phrase est plus vague qu’un menhir breton par temps de brouillard.
Pourquoi ? Parce que même si nous avons raison quant à la tournure générale des événements, il est presque impossible d’en prédire le moment.
Tout de même, il faut bien avancer quelques suppositions. Et nous supposons que l’or commence à grimper — que les nouvelles soient bonnes OU mauvaises. Inflation ? Déflation ? Peu importe, apparemment. L’or réagit de plus en plus comme une véritable devise, pas simplement comme un objet de spéculation.
Lorsque l’inflation est en hausse, que veut-on ? Eh bien, une vraie devise… quelque chose qui maintienne le pouvoir d’achat alors que la devise papier baisse. Traditionnellement, c’est l’or. Parce qu’on ne peut pas en fabriquer facilement.
L’or n’est pas une devise parfaite. Mais c’est la meilleure que nous ayons. Lorsque les prix à la consommation commencent à grimper, les gens cherchent des moyens de se protéger. Par le passé, ils pouvaient se tourner vers l’euro ou le dollar. A présent, les gardiens de l’euro comme ceux du dollar on décidé de sacrifier l’intégrité de leur devise pour renflouer les investisseurs obligataires. Ce qui laisse l’or comme meilleur choix pour se protéger contre l’inflation.
Et la déflation ? Pendant une déflation, les prix baissent. Ce qui signifie que la valeur d’une véritable devise grimpe. On peut acheter plus avec moins d’argent, lors d’un cycle déflationniste. Le problème, avec la déflation, c’est que les choses qui soutiennent les prix des actifs tendent à faire faillite. On a un morceau de papier déclarant qu’on possède une part d’un grand magasin. Arrive la déflation, les gens cessent d’acheter — ils attendent de voir jusqu’où les prix baisseront avant de dépenser leur argent. Le magasin fait donc faillite et vous perdez votre argent.
Ou prenez une obligation d’un pays souverain, comme la Grèce ou les Etats-Unis. Durant une déflation, les revenus fiscaux baissent aussi. Cela laisse le pays dans l’incapacité de payer les intérêts sur ses obligations. Il ne paie pas toutes ses mensualités. La valeur de l’obligation s’effondre.
Que peut-on acheter ne s’appuyant sur rien qui puisse faire faillite ? De l’or ! Le métal jaune a grimpé durant la dernière grande dépression. Il grimpera aussi durant la prochaine…