▪ Comment allons-nous ? Ou plutôt, comment va notre Transaction de la Décennie ?
La semaine dernière, l’or a souffert. Il est repassé sous les 1 000 $ en clôture. A présent, nous allons voir si les Chinois le soutiennent à 1 000 $… ou pas.
Si oui, le métal jaune ne devrait pas tarder à rebondir. Si non… eh bien, qui sait ?
Mais notre Transaction de la Décennie ne se soucie pas de ce que le métal fait au jour le jour. En 1998, nous avons simplement remarqué que la relation entre l’or et les actions avait atteint un extrême absurde. Il fallait 43 onces d’or pour acheter les actions du Dow. Nous avons pensé que ce ratio ne pouvait que baisser.
Ce qu’il a fait. Aux prix actuels, on peut acheter le Dow pour moins de 10 onces d’or. Achetez l’or pendant ses creux, vendez les actions durant leurs rebonds. C’était un bon conseil il y a dix ans. Et maintenant ?
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LA DEUXIEME GRANDE DEPRESSION
Une catastrophe économique est en train de se dérouler : elle va réduire à néant l’épargne de millions de Français…
… alors que d’autres doubleront leur patrimoine dans le même temps
Nos spécialistes avaient vu venir la catastrophe des subprime… la hausse spectaculaire de l’or… l’effondrement du système bancaire et financier. A présent, ils vous révèlent comment sortir gagnant d’une crise telle que nous n’en avions pas connu depuis les années 20 : continuez votre lecture pour tout savoir…
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Bien entendu, ça dépend de ce qui se passera ensuite. Si les autorités réussissent à provoquer de la croissance sans générer également une hausse de l’inflation, l’or ne sera pas un bon endroit pour votre argent — par rapport aux actions. Mais à la Chronique Agora, nous vivons la dépression avec bonne humeur, confiance et calme. Nous sommes d’avis qu’elle ne cessera pas de sitôt.
▪ Pour nous, ça signifie que les actions ne grimperont probablement pas. Et nous ne pensons pas que l’inflation flambera de sitôt non plus. En ce qui concerne l’or, nous sommes donc dans une position ambiguë. D’un côté, la dépression ne fera probablement pas grimper les prix de l’or — du moins pas au début. D’un autre côté, elle ne fera pas grimper les prix des actions non plus.
D’un côté, l’économie va probablement chuter plus encore. Les actions ont baissé, la semaine dernière, notamment après que les ventes de maisons anciennes ont chuté en août aux Etats-Unis, suite à quatre mois de hausse.
Mais il est très difficile de poser un diagnostic sur un tel patient. Il a pris trop de médicaments.
La Fed a injecté l’équivalent de 2 000 milliards de dollars de drogues en tous genres dans l’économie. Elle ne veut pas révéler quels élixirs elle a utilisé, ni dans quelles veines elle les a injectés. Mais tout cet argent doit avoir un effet. Le nombre de fonctionnaires fédéraux grimpe, par exemple.
Même ainsi, l’économie continue de couler. Un journal nous dit que les hôtels de luxe risquent peut-être la faillite ; leurs chambres à 850 $ sont vides. Un autre nous dit que des gens vivent dans les égouts de Las Vegas. Solution évidente : donnez aux gens des égouts des emplois gouvernementaux… et logez-les dans les chambres de luxe ! Ils pourront faire marcher le room service et ainsi stimuler l’économie encore plus.
Ce qui nous amène à l’autre côté. Sans une véritable reprise de l’économie réelle, les autorités garderont la main sur la pompe. Alors que la dépression diminue les chances d’inflation… la réaction des autorités les augmente.
Bien entendu, l’or n’a pas toujours besoin d’inflation pour grimper… et les actions peuvent faire ce qu’elles veulent.
▪ Alors voyons voir… économie en baisse… ça devrait être mauvais pour l’inflation. Ou pas…
Ou l’économie chute avec la baisse des prix… ça devrait être mauvais pour l’or. Ou pas…
Ou l’économie va mieux… ce qui devrait être bon pour l’or. Ou pas.
P’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non… Oublions tout ça. Les tendances majeures se déroulent généralement sur des cycles très très longs. Le crédit à la consommation était en hausse depuis 1945. A présent, il se contracte. Cette ne tendance durera probablement plus longtemps que six trimestres. Elle risque de continuer pendant longtemps encore. Et elle poussera sans doute les autorités à faire des efforts gigantesques pour la stopper. Quel genre de ‘flation exactement tout ça donnera-t-il ? Nous ne pouvons que supposer qu’il y en aura plus. Pour les actions, nous pensons qu’elles vont baisser — en termes réels — tant que la contraction du crédit se poursuit. Et pour l’or, il est certain qu’il connaîtra des hauts et des bas.
▪ A 1 000 $, l’or est-il bon marché ?
Dans une économie stable, prospère et en développement, l’or à 1 000 $ ne serait peut-être pas une bonne affaire. Mais qu’en est-il d’un monde se trouvant peut-être dans une récession de plusieurs années… que les autorités combattent avec des milliers de milliards de dollars de crédit et de nouvelles liquidités ? Qu’en est-il d’un monde où le plus grand débiteur de la planète emprunte 9 000 milliards de dollars supplémentaires sur les dix prochaines années ? Qu’en est-il d’un monde où le pouvoir impérial lâche prise ? Quelles sont les chances que quelque chose tourne mal ? Quelles sont les probabilités de voir les autorités faire une erreur de calcul ? Et que se passera-t-il si c’est le cas ? La dépression s’aggravera probablement… et l’or à 1 000 $ semblera trop cher. Les autorités injecteront probablement trop de nouvel argent au système financier, causant une nouvelle bulle de l’or. Les Chinois pourraient probablement se débarrasser du dollar… provoquant l’effondrement du billet vert et du marché obligataire américain.
Trop de "probablement". Trop de choses dont nous savons que nous ne les savons pas. Trop de choses dont nous ne savons pas que nous ne les savons pas. Et trop de choses sur lesquelles nous n’avons pas la moindre idée. Nous en avons assez d’y réfléchir.
Jusqu’à ce que les choses deviennent plus claires, nous nous en tiendrons à notre transaction… achetez de l’or pendant les creux, vendez les actions pendant les rebonds.