La Chronique Agora

La liberté régresse, la pauvreté s’étend même aux États-Unis

guerre commerciale

Les Etats-Unis baissent dans le classement des pays libres et le FMI propose un nouveau moyen monétaire de voler tout le monde.

Voyons voir, cher lecteur… de quoi parlions-nous ?

Nous sommes en pleine flânerie… observant les autres afin de mieux nous voir nous-même.

Et… ah oui… l’essentiel de la conversation de ces derniers jours était que vous devriez être plus généreux… et plus ouvert d’esprit.

Vous devriez être prêt à donner votre argent, votre liberté… voire votre vie… pour « nous ».

Le FMI préconise une monnaie électronique fongible

La gauche veut que vous payiez plus d’impôts, par exemple, pour que « nous » puissions fournir des revenus garantis, une éducation gratuite et autres bonnes choses.

La droite pense que vous devriez être prêt à endosser plus de dette gouvernementale (que vous ou vos enfants subirez) afin de reconstruire « notre » armée ou « nos » ponts…

Toutes deux pensent que vous devriez faire ce qu’on vous dit.

Paul Pillar nous donne les derniers chiffres de la Freedom House :

« Les Etats-Unis sont toujours notés comme ‘libres’ selon une typologie en trois parties dont les autres catégories sont ‘partiellement libres’ et ‘non libres’, mais dans le système de notation numérique de Freedom House, les Etats-Unis se classent au 51ème rang des 87 pays considérés ‘libres’. »

Et n’oubliez pas la relance. Une proposition du Fonds monétaire international (FMI) suggère de créer une nouvelle sorte d’argent, de sorte que les autorités puissent dérober l’épargne des citoyens sans l’approbation du Congrès. Voici un paragraphe important :

« Il est proposé qu’une banque centrale divise la masse monétaire en deux devises locales séparées — le cash et la monnaie électronique (e-monnaie). L’e-monnaie ne serait émise qu’électroniquement et rapporterait le taux d’intérêt fixé par la politique, la conversion d’e-monnaie en espèces  serait soumise à un taux de change. Ce taux de change est essentiel à cette proposition. 

En plaçant un taux d’intérêt négatif sur l’e-monnaie, la banque centrale laisserait le taux de de change s’ajuster au même rythme que le taux d’intérêt négatif sur l’e-monnaie. La valeur du cash chuterait ainsi en termes d’e-monnaie ».

En d’autres termes, la Fed pourrait appliquer sa propre sorte d’impôt sur la fortune. Elle pourrait mettre le taux d’intérêt à -3% ou -5%, par exemple. Au lieu de toucher des intérêts sur votre épargne, vous devriez payer rien que pour garder votre argent en banque.

Et si vous le retiriez — en espèces –, la Fed modifierait le taux de change appliqué, de sorte que vous finiriez par payer la même somme.

Mais ne vous mettez pas dans tous vos états, cher lecteur. Si l’on fait tout cela, c’est pour une bonne raison : faire en sorte que les initiés gardent les poches pleines !

Recettes fiscales, déficits, taux d’intérêt négatifs — tout cela finit au même endroit : là où les décideurs du Deep State veulent que cela aille.

Et cette liberté perdue ? Où est-elle allée ? Aux initiés aussi, bien entendu. Tel est le « eux contre nous » qui compte. Mais nous y reviendrons.

Les futurs combats des guerriers du commerce

La semaine dernière, on a aussi entendu dire que la date limite pour les discussions commerciales entre la Chine et les USA n’était pas une limite, en fin de compte. Ce n’était qu’une cible.

Il y a quelques mois, nous avons supposé que l’équipe Trump n’irait pas jusqu’au bout sur la question du commerce avec la Chine. Il y a trop en jeu — y compris la fortune personnelle de Donald.

Nous avons vu que le marché boursier est prêt à basculer à tout moment. Dans la mesure où « les riches », y compris le Deep State et ses compères, sont ceux qui souffriraient le plus — ils possèdent la plupart des actions, obligations et immobiliers –, aucun décideur ne veut assister à une correction… et aucun ne veut risquer de déclencher une panique boursière.

Les discussions commerciales vont donc continuer… encore… et encore… ponctuées d’alléluias sonores sur les « grandes avancées » faites — jusqu’à ce que la Chine ait le temps de transférer ses activités vers des centres de production low cost, notamment le Mexique.

Ensuite, les guerriers du commerce pourront se trouver un nouveau « eux » — ciblant le pays au sud du Rio Grande… puis l’Indonésie, le Vietnam, le Bangladesh, la Thaïlande, le Myanmar, le Guatemala, le Kenya… et tous les autres pays qui souhaitent exporter.

Une barrière commerciale quelle qu’elle soit est déjà idiote ; une barrière commerciale spécifique à un pays est particulièrement absurde. La production bon marché passera simplement à un autre pays où les gens sont prêts à trimer pour 5 $ de l’heure ou moins.

Et il reste encore beaucoup de pays avant de ne serait-ce qu’approcher des salaires américains actuels.

Ce qui montre à quel point les Etats-Unis étaient riches, fut un temps… et le long chemin à parcourir avant de rendre sa grandeur à l’Amérique.

Le salaire ouvrier moyen aux Etats-Unis aujourd’hui est en fait plus bas qu’il n’était — en termes réels — il y a 50 ans. En d’autres termes, les salaires — comparés à une bonne partie du reste du monde — chutent depuis un demi-siècle. Durant cette période, par exemple, les salaires de la Chine ont été multipliés par cinq.

Une colère enfouie

Tandis que nous parcourons le monde, nous remarquons une chose presque immédiatement : les Américains comptent peut-être certaines des personnes les plus riches au monde, mais ils ont aussi les plus misérables.

Faites un petit tour. Parcourez l’Irlande, la France, l’Angleterre, le Danemark, la Suède, l’Allemagne. Où sont les carcasses de voitures ? Les gens vivant dans des camping-cars ? Où sont les maisons délabrées, les villes désespérées et infestées de rats, les laboratoires de méthamphétamine en pleine cambrousse ?

Ou bien allez au Nicaragua, en Argentine, au Maroc ou en Inde.

Les chiffres de la pauvreté ne disent pas tout. On trouve beaucoup de gens dans le monde qui ont peu d’argent.

Il est difficile, cependant, d’égaler la misère, la désolation et le désespoir des pauvres d’Amérique… ou la colère enfouie qui couve dans leur classe ouvrière, autrefois si fière.

Mais attendez… ce sont des « nous » aussi, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-il acceptable de protéger les détenteurs d’actifs à leurs dépens ?

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