La Chronique Agora

Les PER du S&P 500 ne sont pas encore vraiment bon marché

▪ Le marché est reparti en forte hausse depuis son récent plancher. Ce rebond est surprenant si on se base sur les mauvaises nouvelles économiques et la possibilité d’une autre récession. Mais il n’est pas surprenant si on compare les actions avec les autres manières de placer son argent.

Je suis d’avis qu’aux Etats-Unis, les actions n’ont jamais été aussi attractives depuis plus de 30 ans par rapport aux bons du Trésor US. Peu après la panique, beaucoup d’argent est sorti du marché pour aller vers les bons du Trésor US. Ce fut un raz-de-marée, qui fit même passer les bons du Trésor US court terme dans le négatif pendant un bref instant. Mais il serait irrationnel de s’attarder ici, étant donné la situation des actions.

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James Bianco, de Bianco Research, appuie cette thèse dans un rapport envoyé à ses clients. Son graphique montre l’évolution du PER au cours des cinquante dernières années, ainsi que sa projection des bénéfices de 2011.

« Les taux bas bénéficient plus aux PER » que le ralentissement de la croissance économique ne leur nuit, affirme Bianco. En se basant sur le taux à 10 ans des bons du Trésor US à 2,2%, il pense que la juste valeur du S&P 500 serait un ratio d’au moins 14 fois les bénéfices. Cela fait un niveau de 1 358 pour le S&P, ce qui signifie une hausse de 13,5% par rapport au niveau actuel.

Naturellement, on pourrait trouver des failles dans ce calcul. Les taux d’intérêt pourraient monter. Et les bénéfices pourraient chuter. Jusqu’ici, rien de cela n’est arrivé. Ainsi, les bénéfices de sociétés pour le premier semestre de l’année ont été solides.

▪ Je trouve tout cela intéressant mais je n’y attache pas plus d’importance que ça. Dans mes lettres d’investissement, je ne conseille jamais « d’acheter le marché ». Je conseille d’acheter certaines valeurs, certaines entreprises. Et je cherche à les garder, pas à les trader. Je vais sur le marché pour acheter plus ou pour vendre en fonction de certaines valeurs des actions. Mais autrement, je laisse le marché faire ce qu’il a à faire.

Cependant, il peut parfois s’avérer utile de comprendre la toile de fond qui sous-tend le marché dans sa globalité. A la fin des années 1990, il a été utile de comprendre que le marché était en effervescence. En 2000, rien n’avait plus aucun sens, avec même des entreprises de valeur moyenne comme Coca-Cola requérant des niveaux de PER de 50. Il a été utile de savoir à la fin des années 2000 qu’il y avait une bulle immobilière. Cela signifiait qu’il fallait éviter autant que possible les valeurs bancaires, immobilières et dans la construction.

Aujourd’hui, toutefois, il n’y a pas de tels extrêmes sur le marché boursier. Selon moi, le marché est dans une zone en mi-teinte — ni bon marché, ni cher.

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