La Chronique Agora

L'énergie solaire, élément indispensable à la survie de l'humanité ?

** Le pétrole est tombé à 125 $ le baril la semaine dernière, alors qu’on apprenait que l’ouragan tropical Dolly ne devrait pas avoir autant d’impact que prévu sur le Golfe du Mexique. Ce qui a surtout fait baisser le prix du pétrole, ce sont les commentaires de Hank Paulson sur le fait que le Congrès avait renfloué Fannie Mae et Freddie Mac.

– "Nous traversons une phase difficile pour notre économie", a dit le secrétaire au Trésor US. "Les temps sont durs. Les trois gros problèmes auxquels nous devons faire face aujourd’hui sont, tout d’abord, la correction de l’immobilier, qui est au cœur du ralentissement ; ensuite, le chaos dans les marchés principaux ; et enfin, le prix élevé du pétrole, qui va prolonger le ralentissement".

– Ces remarques, associées aux nouvelles rapportées par Wachovia d’une perte nette de neuf milliards de dollars due aux pertes liées aux prêts hypothécaires et d’un déclin de la valeur de réalisation de la banque, ont tiré le prix du pétrole vers le bas.

** Ce n’est pas un secret, nous sommes face à une crise mondiale du pétrole — et l’augmentation de la production de pétrole n’est pas la solution, nous dit Dan Denning, analyste et rédacteur en chef de la Chronique australienne.

– "Les efforts fournis pour transformer les sables bitumineux du Canada et le schiste pétrolifère du Colorado en énergie ne font qu’accélérer un processus qui se produirait naturellement au fil du temps. Mais nous n’avons justement pas le temps. Nous mettons donc trop d’énergie dans ce problème, en essayant de cuire les schistes in situ ou en utilisant d’énormes quantités de gaz naturel pour augmenter la production de pétrole via les sables bitumeux. Nous n’avons pas non plus énormément de surplus d’énergie".

– "Ces deux procédés utilisent des quantités incroyables d’énergie pour un rendement énergétique net très médiocre. Pourtant le soleil darde ses rayons gratuits sur terre tous les jours. Le soleil, c’est de l’énergie en quelques minutes ! Seulement, nous n’avons pas de système industriel suffisamment puissant pour pouvoir se contenter de l’énergie que nous pouvons obtenir du soleil. Nous avons besoin d’un nouveau système ou d’un moyen de convertir un plus gros pourcentage de lumière solaire en énergie utilisable".

– "Ce n’est pas le genre de systèmes que vous pouvez inventer en griffonnant sur un coin de table. C’est le genre de chose qui évolue à cause du besoin et à la suite d’expériences. Son évolution répond aux même lois de base que celles qui gouvernent l’évolution des espèces… les variations, la mutation, l’adaptation. L’Australie possède une grande variété d’entreprises intelligentes et bien dirigées qui travaillent sur les différents aspects de ce problème".

– "Mais d’un point de vue global, nous pensons que les êtres humains sont plutôt doués pour s’adapter quand ils n’ont pas le choix. L’alternative, c’est la non-survie, qu’on appelle aussi la mort. Il est vrai que les civilisations semblent suivre un cycle de vie bien à elles. Et peut-être que celle-ci, basée sur le pétrole, a fait son temps. Les gens sont belliqueux et stupides. Il se peut que nous ne puissions pas nous adapter et régler le problème avant qu’il ne nous submerge. Mais ne pas essayer serait encore plus idiot".

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile